#2 – Le coin des mangavores !

#2 – Le coin des mangavores !

Comme il me faudrait des journées de 45 heures pour pouvoir lire et critiquer toutes les sorties mangas que nous proposent les différents éditeurs français et comme tout le monde le sait, nos journées ne font que 24 heures, j’ai décidé d’inaugurer ici, une nouvelle rubrique compilant plusieurs reviews. Ce coin des mangavores vous permettra d’avoir une vue d’ensemble sur les dernières sorties parues et de ne rien louper de vos titres préférés. C’est parti, suivez le guide !

 

Shônan Seven (T. 4)

51KvNFU0zDL._SX324_BO1,204,203,200_Le titre plein de testostérone de l’éditeur Kurokawa revient avec un quatrième tome toujours aussi musclé. Le fight club inter-lycées, le fameux Shônan Seven, se poursuit et Ikki Kurokami affronte Shô Yûki, le fils d’un célèbre catcheur. Les coups de pied et de poing tombent de partout dans un combat sans intensité et parfaitement interchangeable avec n’importe quel autre affrontement du titre. Mais, au-delà des scènes de baston, ce sont les tomes qui sont interchangeables. À défaut d’un récit construit, on se retrouve encore et toujours avec un empilement de séquences dans lesquelles de gros bras se mettent sur la gueule pendant que les jeunes femmes jouent les trophées sexuels. Au scénario, Tôru Fujisawa nous balance de nouveaux personnages plus caricaturaux les uns que les autres et ses tentatives de leur donner un temps soit peu de relief ne sont pas franchement fructueuses. Entre celui hanté par le souvenir de son père, ancien catcheur et celui qui se met tellement de drogues dans la tronche qu’il a des hallucinations, rien ne sauve les personnages prisonniers d’un récit sans intérêt et en pilote automatique. Bref, déjà quatre tomes et pas grand-chose à sauver !

Shônan Seven (T. 4)
De Tôru Fujisawa et Shinsuke Takahashi
Édité par Kurokawa

 

Death’s Choice (T. 1)

deaths-choice-t1-270x384Incontestablement, le « Death Game » est devenu en l’espace de quelques années, le sous-genre le plus plébiscité dans l’industrie du manga. Doubt, Deadman Wonderland, Jeux d’enfants, Liar Game, la liste de titres est très longue… Le concept est simple, plonger un petit groupe d’individus au cœur d’un jeu mortel. Qu’ils soient via les réseaux sociaux, des SMS ou des forums Internet, qu’ils soient en « open world » ou en huis clos, ces jeux souvent pervers et sadiques font des victimes bien réelles. Voilà donc Death’s Choice, nouveau venu dans l’écurie Kana, bien prêt à dézinguer un max de lycéennes et de lycéens lors d’une élection mortelle. Kazuto Satô, boute-en-train de sa classe à la bonne idée d’organiser un vote pour élire la fille la plus populaire de la classe. Le système est géré online et envoie des SMS aux garçons, le vote peut commencer… La mauvaise blague tourne court lorsque la fille la moins populaire se donne la mort. Et ce n’est qu’un début ! Sans le savoir, la classe entière vient de mettre les doigts dans un engrenage fatal. Aux commandes, on découvre G.O. au scénario et Tatsuhiko au dessin pour un résultat de bonne facture mais sans étincelles. Death’s Choice souffre de la surexploitation de ce type de concept et ne parvient pas vraiment à se libérer de son carcan. Reste un premier tome assez prenant, rappelant parfois la très drôle licence cinématographique, Destination finale. Sympa, quoi… !

Death’s Choice (T. 1)
De G.O. et Tatsuhiko
Édité par Kana

 

Lovely Hair (T. 1)

lovely-hair-manga-volume-1-simple-281088On nous abreuve de pubs pour les shampoings afin que nos cheveux soient plus soyeux, plus résistants et que sais-je encore… Mais ce que l’on oublie de nous dire, c’est qu’ils peuvent aussi abriter des divinités en quête de repos. C’est sur ce rituel shintoïste que repose le concept du nouveau shôjo d’Ema Toyama, auteure notamment de Love Mission et GDGD Dogs!. Proposé par l’éditeur Pika, Lovely Hair débarque sur une autoroute ultra-balisée par des décennies de titres du même acabit. La petite Mishiro est séquestrée depuis maintenant treize ans jusqu’au jour où Hinokagu, dieu du feu, rompt le sceau et sort de la chevelure de la fillette. Malheureusement pour elle, n’étant pas le réceptacle légitime, elle s’est fait des ennemis, qui vont tout faire pour lui remettre la main dessus. La mangaka respecte le cahier des charges dans un cocktail alliant « kawaii », fan service très gentillet lorgnant vers le « lolicon » avec les transformations successives de Mishiro et personnages masculins androgynes, bellâtres et bien trop identiques pour qu’on les différencie. Bref, avec ce premier tome, Lovely Hair relève plus de l’anecdote qu’autre chose. Vous ne risquez pas d’être décoiffés… Bon, OK, je sors…

Lovely Hair (T. 1)
D’Ema Toyama
Édité par Pika

 

Bleach (T. 73)

bleach-manga-volume-73-francaise-277822Sortez les mouchoirs, il ne reste plus qu’un seul petit tome avant de dire au revoir à Bleach. La saga de Tite Kubo touche donc à sa fin et son repos sera amplement mérité au bout de soixante quatorze tomes. Édité chez Glénat, ce poids lourd du shônen aurait dû tirer sa révérence il y a déjà bien longtemps, mais pour ceux qui comme moi ont tenu bon, envers et contre tout, vous aurez la satisfaction de pouvoir dire : « J’ai été au bout ! ». Comme les précédents, ce tome nous offre de la baston à gogo et entre la fin du duel Urahara/Nakk Le Vaar ou celui opposant Gerard Valkyrie à trois capitaines dont Hitsugaya et Zaraki, on ne sait plus trop où donner de la tête. D’autant que Tite Kubo décide d’enfoncer le clou à l’aide d’un bulldozer avec pas moins de trois transformations inédites, dont une franchement badass. Tout d’abord, on découvre l’impressionnant bankai de Urahara, puis c’est au tour de Zaraki, sous nos yeux ébahis de nous montrer pour la première fois le sien. Voir l’un des personnages les plus iconiques du titre dévoiler un tel pouvoir, bien que cela s’inscrive dans une surenchère un peu vaine, a quand même de quoi faire vibrer les fans. Enfin, c’est Hitsugaya qui exploite pleinement le pouvoir de son zanpakutô afin d’atteindre une nouvelle forme. Bref, le programme de cet avant-dernier tome est chargé, sans compter le début de l’affrontement ultime entre Ichigo et Yhwach. Je sais bien que je suis le premier à être dur avec Bleach et c’est amplement mérité, pourtant, à la lecture de ce genre de tome, on se dit que le shônen de Tite Kubo nous manquera… un peu !

Bleach (T. 73)
De Tite Kubo
Édité par Glénat

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