#22 – Le coin des mangavores !

#22 – Le coin des mangavores !

Comme nos journées ne font que 24 heures et qu’il m’en faudrait 45 pour pouvoir lire et critiquer toutes les sorties manga que nous proposent les différents éditeurs français, ce coin des mangavores vous permettra d’avoir une vue d’ensemble sur les dernières sorties parues et de ne rien louper de vos titres préférés. C’est parti, suivez le guide !

 

Mob Psycho 100 (T.5)

Dans ce cinquième tome du shônen édité par Kurokawa, Mob passe à l’action pour sauver son frère Ritsu qui s’est fait kidnapper par le clan de La Griffe. Avec l’aide de Teru et Smile, l’esprit farceur, il va faire face aux lieutenants balafrés, mais ces derniers ne font pas le poids face aux pouvoirs psycho-kinésiques du jeune homme. Mob Psycho 100 se poursuit donc de manière toujours aussi atypique et surprenante. Tout comme Saitama dans One-Punch Man, du même auteur, les personnages semblent ici, faire preuve d’une nonchalance et d’une décontraction inattendue compte tenu des enjeux. La comparaison avec l’autre série de ONE ne s’arrête pas là puisque à l’instar de Saitama, rien ne semble pouvoir stopper Mob. Le titre prend le contre-pied du shônen classique dans lequel, le ou les héros doivent se surpasser et essuyer de nombreux échecs pour avancer et devenir plus forts. Dans les titres de ONE, les protagonistes principaux sont déjà au top et défoncent sans mal tous ceux qui leur barrent la route. Le mangaka fuit le délire nekketsu et ses héros qui doivent se dépasser et se transcender pour parvenir à leurs fins. Là où Mob Psycho 100 se différencie de son aîné, c’est d’un point de vue graphique. Alors que dans One-Punch Man, Yusuke Murata fait preuve d’une aisance et d’un incroyable savoir-faire, ici, ONE, seul aux commandes, impose un style minimaliste, assez maladroit et il faut bien le dire, assez peu engageant. Cependant, cela ne l’empêche pas de lâcher les chevaux et libérer son trait lorsque cela est nécessaire. Soudain, le dessin prend une toute autre dimension, offrant au titre un autre niveau de lecture. Bien décidé à ne rien faire comme tout le monde, ONE nous propose donc sa vision du shônen, déroutante et fascinante.

Mob Psycho 100 (T.5)
De ONE
Édité par Kurokawa

 

Saint Seiya – Saintia Shô (T.10)

De toutes les itérations Saint Seiya, Saintia Shô est celle qui avait le plus de potentiel. Mais c’est finalement la plus insipide et finalement la plus inutile. Tome après tome, le titre de Masami Kurumada et Chimaki Kuori s’enlise et sombre dans les méandres de la nullité la plus totale. J’aurai bien du mal à vous résumer ce dixième tome tant il ne se passe rien… Ou plutôt rien que l’on a pas déjà vu une bonne centaine de fois dans l’univers Saint Seiya. Les saintia affrontent donc Eris dans un piètre remake du déjà moyen La Légende de la pomme d’or, avec en prime le retour de Saga des Gémeaux dans la peau d’Arès, dieu de la guerre. Mouais… On se fait royalement chier devant les aventures de ces guerrières au charisme de bigorneau et rien ne semble pouvoir nous sortir de cette effroyable torpeur. C’est que Saintia Shô sentirait presque la naphtaline. Incapable de se démarquer de son illustre modèle, le titre à la sauce shôjo nous ressert ad nauseam la même recette, sans même tenter d’innover un tant soit peu. Résultat, on se fout royalement de ce qu’on lit, d’autant que l’on sait bien que cela ne rentre pas dans les canons de la mythologie créée par Kurumada, du coup, cela n’a absolument aucune incidence sur l’univers que l’on connaît et que l’on aime. À vrai dire, l’héroïne ainsi que toutes ses copines pourraient mourir dans le prochain tome, cela nous laisserai complètement de marbre… À la rigueur, ce serait une bonne nouvelle car cela abrégerait la longue agonie de ce truc insipide. Saintia Shô rejoint donc Next Dimension et Saint Seiya G dans le cimetière des spin-off « made in » Saint Seiya. Désespérant… !

Saint Seiya – Saintia Shô (T.10)
De Masami Kurumada & Chimaki Kuori
Édité par Kurokawa

 

Re: Load (T.1)

En février dernier, l’éditeur Doki-Doki dégainait le premier tome d’un polar hard boiled en trois tomes, signé Sasaki Takumaru. Avec son flic torturé aux prises avec le gang à l’origine de sa déchéance, Re: Load se la joue brutal et sans concession, reprenant tous les codes du genre. D’autant que ce héros déchu doit protéger la jeune Makoto qui est en possession d’informations compromettantes, héritées de son beau-père véreux. Loin de l’image traditionnelle de l’inspecteur héroïque, Shôkichi est un ancien flic à la dérive ayant coupé les ponts avec l’humanité et qui semble avoir perdu tout envie de vivre. Par conséquent, il n’a rien à perdre et n’hésite pas à encaisser de grands coups de latte dans la tronche. Entre violence physique et psychologique, les personnages sont présentés et caractérisés à travers leurs failles et leurs blessures. Pour l’heure, rien de bien novateur même s’il faut reconnaître que l’auteur semble maîtriser son sujet aussi bien sur le fond que sur la forme. Reste à voir comment se poursuivront les aventures sanglantes de Shôkichi. Dans tous les cas, on sera là.

Re:Load (T.1)
De Sasaki Takumaru
Edité par Doki-Doki

 

Boruto – Naruto Next Generations (T.4)

Quatrième tome pour les aventures du fiston de Naruto, dans lequel il se retrouve à jouer les gardes du corps du jeune Tentô, fils du seigneur du pays du feu. Mais alors qu’il a le dos tourné, le jeune garçon se fait enlever. Bien évidemment, l’apprenti ninja ne va pas rester les bras ballants et va partir à sa rescousse. Voilà donc un tome assez mineur servant de transition pour amener le lecteur vers un récit de plus grande envergure. En effet, ce tome sert essentiellement à introduire les nouveaux antagonistes de l’histoire, un mystérieux groupe qui se fait appeler Kara. Tout comme l’organisation criminelle Akatsuki présente dans le manga Naruto, ce nouveau groupuscule constitué d’hommes encapuchonnés va très certainement être au centre de toutes les attentions dans les tomes à venir. En attendant, ce tome à un intérêt assez mineur, si ce n’est de mettre en avant la bravoure et l’altruisme de Boruto. Sans véritablement s’ennuyer, on n’est pas non plus ultra emballé mais l’ensemble se lit facilement. La seule scène de baston qui nous est proposée ici remplit le cahier des charges, sans être pour autant renversante. On attendra donc la suite de pied ferme afin de savoir quelle direction prendra le titre. Après quatre tomes introductifs, on va enfin rentrer dans le vif du sujet et bien que nos attentes soient assez mesurées, on espère avoir quelques bonnes surprises et des scènes de fight à la hauteur, ce sera déjà pas si mal.

Boruto – Naruto Next Generations (T.4)
De Ukyō Kodachi & Mikio Ikemoto
Édité par Kana

Partager