
455 programmes scriptés aux É.-U. en 2016 et le pic n’est pas atteint !
Pour la deuxième année, FX a recensé le nombre de programmes scriptés* diffusés sur le paysage audiovisuel américain. Sans surprise, le chiffre augmente et passe de 421 en 2015 à 455 cette année, soit une augmentation de 8 %.
Voici le beau graphique publié hier par la division “Recherche” de la chaîne FX :
Selon Julie Piepenkotter (FX Research), “la Peak TV en 2016 fut encore une fois loin d’atteindre son véritable pic”. Le terme de Peak TV a d’abord été énoncé par John Landgraf (PDG chez FX) pour décrire la course à l’armement des diffuseurs et notamment dans le contexte de l’arrivée sur le marché des services de vidéo à la demande par abonnement (Netflix, Amazon).
Le premier enseignement de ces chiffres montre que le pic semble avoir été atteint pour certains, la voilure restant peu ou prou la même pour la plupart des intervenants. L’augmentation repose en effet sur les seules épaules des intervenants Online (de 46 à 93 programmes entre 2015 et 2016).
Mais il y a plus surprenant. Pour ces recherches cette année, FX remonte à 2009, une année significative où il n’y avait qu’une seule série originale disponible via un diffuseur en ligne, soit l’année 0 du streaming. Si l’on s’intéresse à la progression depuis, les pourcentages sont relativement logiques : les Networks (ABC, NBC, CBS, FOX, CW) ont proposé 19% de contenus en plus entre 2009 et 2016, 71% pour le câble par abonnement (type HBO), 174 % pour le câble avec publicité (dit “basique” type FX ou AMC) et 9 200% pour les diffuseurs en ligne (Netflix, Amazon, Hulu).
Toutefois, et c’est là que ça devient intéressant, en valeur absolue, c’est le câble basique qui a le plus enflé sur la période avec une augmentation estimée à 115 titres.
Alors qu’ils envisageaient dans un premier temps cette année comme le pic de croissance, Landgraf et ses sbires ont depuis changé leur fusil d’épaule et tablent désormais plutôt sur 2017 voire 2018 !
* : FX recense ici uniquement les programmes appuyés sur un script. Sont écartés les programmes diffusés en journée, les “productions importées récentes” (NdA : qualificatif bien mystérieux !), les programmes non diffusés en anglais et les programmes pour enfants. Précisons que la production dite scriptée ne représente qu’une partie du paysage audiovisuel américain, elle ne tient pas compte de la télé-réalité par exemple. En novembre, Nielsen pointait déjà plus de 1 300 titres pour l’année (hors émissions d’actualité et de sport).
Visuel d’entête : Atlanta © FX, Westworld © HBO, This is Us © NBC et Stranger Things © Netflix. Graphique © FX Research.