
5 personnages de séries qui ne tiendraient pas 5 secondes dans une autre
Sur la lancée de nos « 5 séries à voir quand… » de cet été, le Daily Mars continue les tops, de façon hebdo, mais en mettant toutes les rubriques à l’ouvrage. Aujourd’hui, c’est au tour de la rédaction série pour un top 5 décalé. La semaine prochaine, c’est Mathieu Poitier qui prend le relais pour un top 5 100% japanimation.
Et si ? Et si un personnage qu’on aime bien passait d’une série à l’autre ? Pour certains, ça pourrait être une bonne chose pour tout le monde. Mais pour d’autres, le transfert serait plus compliqué. Aujourd’hui, on va vous parler de 5 personnages qui, s’ils doivent changer de série, doivent éviter de choisir celles qu’on imagine pour eux. Parce que sinon, ils vont morfler. Sincèrement.
Freddie Lyon de The Hour dans Deadwood

« Monsieur Swearingen, je vais vous expliquer en 3 points pourquoi je suis plus brillant que vous… »
Freddie dans The Hour, c’est ce type hautain, arrogant et gaulé comme un ado de 11 ans. Il passe son temps à étaler sa science et à verbaliser le fait qu’il est brillant et plus intelligent que tout le monde. Une attitude qui passe bien dans le Londres des années 60.
Mais à Deadwood, par contre…
Imaginer Freddie Lyon dans cette série, c’est imaginer les interactions qu’il pourrait avoir avec les personnages de la série.
– Avec Wild Bill Hicock : un duel (bilan : mort)
– Avec Seth Bullock : des tirages d’oreilles quotidiens (bilan : une oreille arrachée, l’autre tuméfiée)
– Avec George Hearts : plusieurs doigts coupés (bilan : plus de doigts, risque de se faire découper d’autres extrémités)
– Avec Dan Dority : une bonne vieille baston dans la boue (bilan : un œil en moins)
– Avec Al Swearingen : mise à mort dans le bar de ce dernier (bilan : tête coupée qui sert à Al de partenaire quand il veut monologuer)
Ok Freddie ? On reste à Londres ? Très bien…
Jack McFarland, de Will & Grace dans Oz

S’il va à Oz, Jack voudra aussi sympathiser avec une brune. Mais avec Claire Howell, il dansera tout seul.
On imagine ce qui se passe dans votre tête maintenant : « Oh, mais comment ils ont osé ? C’est scandaleux ! ».
On se calme. Et on observe les faits. Envoyer Jack de « Just Jack » à Emerald City, ce n’est pas « simplement » imaginer des trucs d’un goût douteux. C’est surtout constater qu’un personnage particulièrement exhubérant et très soucieux de son image va se retrouver dans un endroit pas du tout fait pour lui. A cela, trois raisons :
– L’ensemble de la distribution est habillé comme un sac à patates (avec une prédisposition assez usante pour porter des marcel plutôt ternes)
– Tout le monde est embarqué dans des combines vachement plus tordues que ce que ce bon vieux Jacky peut imaginer (« Jack, je te présente O’Reilly ; O’Reilly, voici Jack… Pourquoi tu souris comme ça, Ryan ? Ryan ? »)
– En six saisons, il n’y a qu’un seul épisode où tout le monde se met à chanter. UN SEUL.
Et tout ça, pour Jack, c’est sans doute pire que tout le reste.
Chris Traeger de Parks and Recreation dans The Wire
Ah, Chris. Le monsieur positif de Parks and Recreation. Il sourit tout le temps, il se tient en forme, il est sympa avec tout le monde. Sauf que cette belle machine à bonheur a tendance à s’enrayer face aux problèmes de la vie : les ruptures, la santé…
Imaginez-le cinq minutes face à Bubbles dans The Wire. Il commence par le saluer, les deux index en avant, le sourire aux lèvres, en disant “Reginald Cousin”. Il lui demande comment il va en ce jour ensoleille dans cette magnifique ville de Baltimore, avec sa jetée, ses crabes… et là, Bubbles lui répond que son copain Sherrod vient de crever après s’être injecté l’héroïne empoisonnée qu’il avait concoctée pour se débarrasser du type qui le tabasse chaque jour pour lui piquer le peu qu’il a.
Ok oui, c’est rude. Il se dit que c’est pas grave, qu’il va reprendre du poil de la bête en allant voir des enfants. Vu que les enfants, c’est que du bonheur, tout ça, tout ça. Et du coup, il tombe sur Dukie, Michael, Randy et Namond… pas la peine de vous faire un dessin. Traeger dans The Wire… il ne s’en remettrait pas.
Hannah Horvath de Girls dans Sept à la Maison
Ah, Hannah chez les Camden… Pour un peu, il suffirait d’écrire cette phrase, de lever la tête en souriant et d’en rester là.
Mais bon, imaginons. Chez le révérend et sa famille, celle qui aspire à être auteur et multiplie les aventures auto-centrées ficherait un sacré bazar. A l’heure du petit déjeuner, pendant que Lucy et Rosie mangent leurs céréales, Anna débarque en petite culotte et la poitrine à l’air (ou en t-shirt résillé) en demandant à Matt, le fils aîné, pourquoi il s’occupe plus de Sam et Dave que d’elle sous prétexte que ce sont des enfants en bas âge.
Du coup, les Camden voudraient l’aider. Lui expliquer pourquoi ce n’est pas bien tout ça. L’emmener à la messe. Tous les jours. Ils voudraient peut-être même lui donner de l’amour. Tout le temps (une bande de malades, on vous dit…). Lui expliquer ce qu’est le bien et le mal (en gros, tout ce qu’elle fait). Et surtout, ils lui diraient qu’il faut qu’elle prenne enfin confiance en elle. Tout ça avec le sourire. Ce qui lui serait proprement insupportable.
Au bout de deux minutes, elle appellerait Adam pour qu’il vienne la chercher. Il débarquerait alors en défonçant la porte. Au final, il embarquerait Hannah après avoir mis une main aux fesses à Annie et pissé sur Happy le chien. Hannah partirait en criant à Simon qu’il est gay mais qu’il ne le saura jamais.
Une bien belle scène.
Ben Linus de Lost dans Spartacus
Entouré de Matthew Fox, Josh Holloway, Naveen Andrews, des gens bien éduqués, qui réfléchissent un peu avant d’en découdre, Benjamin Linus a souvent terminé dans l’état de la photo ci-contre.
Bourres-pif, mandales, gifles, Ben s’est mangé une belle collection de coups dans la figure durant ses rencontres avec les rescapés. Un peu souffre-douleur, un peu exutoire. “Je suis tellement énervé d’être coincé sur cette île, si j’allais défoncer la figure de Linus, ce salaud de traitre.”
Imaginez-le deux secondes dans Spartacus, coincé entre Crixus et Gannicus. Imaginez que les deux comprennent que Linus est un traitre de romain et maintenant imaginez un steak haché. Voilà, vous avez l’image. Ben, dans une série où on aime la violence barbare, aurait eu à peine le temps de faire un mensonge avant d’être réduit à l’état de chair tremblotante. Finalement, l’île c’était plutôt pas mal.
J’aime beaucoup l’idée de ce top et je pense que je la piquerai ! 😉
Et j’aime beaucoup les choix également ! Pour ce qui est de Linus, certes il aurait fini en steak haché, mais si on regarde de plus près, ce son of a bitch d’Ashur a quand même eu le temps de manipuler et manigancer un bon moment avant que sa tête ne voltige ! Alors Linus aurait peut être pu tenir… quelques jours…
AHAHAH Hannah dans 7 à la maison c’est la meilleure idée du monde !
Ce que je remarque surtout, c’est que parmi vous, il un est un ou une qui connait 7 à la maison sur le bout des doigts^^
Ca ne fait de mal à personne de connaitre 7 à la maison.
Juste pour Hannah chez les Camden et Adam qui pisse sur Happy le chien, cet article valait le coup. Un grand moment de gonzo.