5 raisons de…regarder TWITCH

Créé en 2007 par Justin Kan  (justin.tv) et Emmet Shear, racheté par Amazon en 2014 pour 980 millions de dollars, Twitch, c’est 35 millions de visiteurs uniques par mois pour regarder du stream et des VOD de jeux vidéo et de l’e-sport.

On peut s’interroger sur cet engouement à regarder du jeu vidéo en live toute la journée ; en tout cas voici mes raisons :

1. Du jeu vidéo à gogo

Si comme moi, vous avez patienté/désespéré des années en espérant qu’un jour vous pourrez regarder autre choses que des émissions vous présentant 5 minutes de gameplay du jeu que vous souhaitez acheter, Twitch est fait pour vous. Que ce soient les nouveautés AAA, indies, ou un jeu sorti il y a 3 ans, vous aurez la chance de pouvoir trouver des streamers qui les proposent soit en Live, soit en VOD (pas toujours disponibles d’ailleurs). Le catalogue de Twitch, ce sont les streamers qui le font et les viewers qui le défont. En effet, si un jeu qui vient de sortir à de grandes chances d’être mis en avant sur Twitch (les streamers cherchant les viewers), c’est aussi la possibilité de le voir dégringoler dans les deux jours dans les profondeurs des livestreams, si le jeu n’est pas à la hauteur des espérances des joueurs. Vox populi dirais-je, mais cela fait tellement de bien de pouvoir se rendre compte du gameplay d’un jeu sans les commentaires parfois subjectifs et intéressés de professionnels affiliés aux maisons d’édition. Alors voir une partie de Mégaman 2 en speedrun, de Goat simulator, voire de The Order : 1886 peut vous rappeler des souvenirs,  vous intéresser ou vous décider de conserver vos euros pour l’avenir. Cela peut aussi vous permettre de vous faire une idée assez précise sur un jeu en exclusivité sur une console que vous ne possédez pas, voire vous permettre de faire un choix sur votre prochaine console next-gen en fonction des titres. Alors entre un « The voices »ou « Mimi ange gardien », mon choix se dirige naturellement vers un Hearthstone, un tournoi de League of legends, ou un Dark souls 2.

2. Boobs, Cash, Rock and Video games

KawaiiAstra joue à Counter-Strike : Global Offensive

Ne nous voilons pas la face, gardons au contraire les yeux bien ouverts, car le streamer est l’élément principal du succès de Twicht. Sans lui pas de jeux à regarder, et force est de constater que le Streamer est un showman qui va faire de son Live un moment agréable et dédié à ses viewers. Entre les dédicaces pour tout nouveau follower ou les remerciement pour ces dons financiers pour un pack de skins ou pour le rétribuer pour son live, le Streamer interagit à distance et à tout moment avec viewers via un chat intégré. Qu’il soit Pro, ou amateur, il répondra à vos questions, distillera son avis ou ses conseils de jeu, partira dans un délire philosophique ou insultera certains viewers, mais cette liberté d’expression est indéniablement rafraîchissante et tellement éloignée des cadres télévisuels, si proche de la réalité et, en fin de compte, de nous. D’ailleurs, avant de lancer le stream, vous êtes averti du contenu tel que le défini le Streamer (Mature), liberté vous est donnée de choisir entre un stream de 2.000 ou de 2 viewers, de discuter ou de déconner avec le Streamer, bref de vous exprimer librement aussi (sous réserve de se faire ban du chat bien sûr).

Alors oui, certains pourront trouver indécent l’utilisation abusive d’atouts féminins pour fidéliser le viewers ou favoriser les dons ; mais à bien y regarder, les Streameuses ont en général un niveau de jeu sinon de pro, en tout cas largement supérieur à la moyenne, et on ne peut que se féliciter que la gente féminine trouve en Twitch la possibilité d’affirmer haut et fort sa présence dans un univers que certains considèrent encore masculin. De plus, plus que le Nerd, le Kevin et le Roxxor ou le Métalleux au cheveux gras, la Streameuse apportera au stream toute sa sensibilité ponctuée de « Fuck ! » et autres jurons que la pratique du jeu vidéo amène chez tout à chacun.

3. Pro gaming et e-sport

Road to… the win !!!

Twitch c’est aussi des chaines de streams dédiées aux compétitions e-sport, 24h/24h, 7j/7j. L’offre arrive de toute part, entre les éditeurs de jeu qui sortent du multi sur quasiment tous les titres, stimulant l’esprit de compétition (voire de self benchmarking) des joueurs, les organisateurs de compétitions e-sport qui se structurent pour proposer de plus en plus de challenges et des cash prizes attractifs. En face, des jeunes ou passionnés (oui je ne suis pas vieux, je suis passionné !) qui retrouvent les sensations et l’intérêt d’un enjeu sportif, loin des frasques du ballon rond ou des déconvenues du ballon ovale. C’est tout un modèle économique en développement, qui pourrait à terme concurrencer les retransmissions sportives télévisuelles. Les sites dédiés aux jeux vidéo et à l’e-sport ont aussi bien compris l’intérêt de diffuser les compétitions en  live ou de mettre en avant leur team dans les phases de qualification ou de ladder : augmenter leur visibilité sur le net, la rétribution financière via la pub et la vente de goodies dédiés à l’équipe. Il est désormais loin le temps où on évoquait le diffusion de compétitions e-sport en Corée en prime à la télé avec le sourire. Après l’Asie,  le Tsunami e-sport arrive via Twitch sur l’occident en 720p et les joueurs ont sorti leur planche de surf pour dompter la vague.

 4. Tiens…c’est quoi ça???

Bien sûr, vous connaissez tous Hand of Fate, Darkest dungeon, Cities skyline, et autres nouveautés qui sortent dans l’ombre des AAA,  et qui sont streamés en général sur Twitch. Dans ces alcôves peuplées d’une centaine de viewers, on découvre des petites perles indépendantes présentées par des passionnés anonymes du genre qui prendront tout leur temps pour vous faire partager leur avis et progression sur le titre. Twitch regorge de ces jeux qui méritent d’être découverts, et il n’est pas rare de les voir trôner parmi le haut de la liste, entre League of Legend, FIFA et consorts.

 5. De grands moments de Netvision

Qui dit Livestream dit imprévus et maladresses donnant lieu à un spectacle inattendu pour les viewers. Car si certains streamers adoptent une attitude très professionnelle, d’autres moins aguerris ou débutants laisseront le naturel prendre le dessus pour notre plus grand bonheur. C’est ainsi, malheureusement pour le streamer, que certains ont pu voir les forces de l’ordre arrêter en direct un streamer nantais victime d’un canular ; ou dans un registre moins grave, entendre un coéquipier blâmer son partenaire qui part manger en pleine game parce que son repas de la journée était liquide et alcoolisé. Bref le stream, c’est la vie sans artifice, du brut de chez brut, des carottes/poireaux vinaigrette ingérés en direct.