
GÉRARDMER CONTRE LE DOCTEUR NO : JOUR 2
Aujourd’hui c’est la journée des enfants. Des enfants sanguinaires pour faire couleur locale. Et de la neige sanguinaire… C’est toujours la journée de la neige à Gérardmer…
Après un réveil serein à l’hôtel des marmottes (les vocalises de Sonny & Cher ne sont toujours pas arrivées aux délicates oreilles du Docteur No) direction l’espace LAC avec le jury Syfy pour la projection de GOODNIGHT MOMMY, film autrichien (ça veut dire qu’on va encore bien se marrer avec leurs légendaires torture porn cliniques) en compétition officielle (toujours pas de review donc) sur les relations orageuses entre deux jumeaux turbulents et leur mère dans une campagne aussi chatoyante que surflippante. Et, pas de surprises, on est bien dans une production autrichienne bordel (en même temps avec ce grand malade d’Ulrich Seidl à la production et madame à la réal ça risquait pas de finir dans les bisous).
Ensuite, histoire de s’aérer les neurones, direction une station de ski locale venue de la nuit des temps (les Vosges sont dans une faille spatio-temporelle, on est toujours le 20 janvier 1956 mais faut pas le dire) ensevelie sous les tonnes de poudreuse (c’est pour pas dire neige) pour un déjeuner enneigé avec en vedette américano-texane ce grand tocard baraqué de Robert Rodriguez qui devait franchement se demander ce qu’il pouvait bien foutre dans cet endroit surgi des 50’s.
Retour en mode glandouille chez la marmotte enneigée et retour à la compétition avec le très attendu CUB, survival belge nostalgique (vivent les slashers 80’s, le réal voyant son truc comme un mix entre LES GOONIES et PHENOMENA) avec des scouts agressés en forêt par un tueur aussi taré que celui de DESTINATION FINALE et aussi machiavélique que celui du COLLECTIONNEUR.
Pendant ce temps-là étaient présentés hors-compétition l’insipide ibérique OUT OF THE DARK (la review là) signé Lluís Quílez et le fantastique documentaire ELECTRIC BOOGALOO : THE WILD, UNTOLD STORY OF CANNON FILMS (la review ici) réalisé par ce grand dingo Z de Mark Hartley.
Mais revenons à l’espace LAC et à ses sièges/instruments de torture. C’est la fête à Robert qui vient faire coucou et recevoir une espèce de calice en plastoc qui ressemble à rien sensé primer sa carrière en plastoc qui ressemble à rien, logique quoi…
En on enchaine avec THE SIGNAL, nouvelle incursion SF, après EX-MACHINA avec rencontre du troisième type bizarre (coucou Larry Fishburne, tu sais que t’es plus dans MATRIX là et que tu n’est plus obligé de jouer comme ça?) et teenage movie indé tendance Malick’s New Age Image Bank.
La journée s’achève par une expédition rocambolesque dans un resto paumé loin loin dans la montagne avec micro-tempête de neige comme entrée, blizzard de sa race en plat principal et mille-feuilles de congères de la mort en dessert. Et comme mignardise digestive un arbre écroulé sur la route. Mais juste ta gueule la neige quoi!
Là il est 3 heures du matin et le bon Docteur, prostré devant son écran et maudissant cette chronique écrite au radar cherche désespérément une connexion wi-fi que jamais il ne trouva et pleure devant son spectaculaire manque d’inspiration.
Et Alexandre Aja, membre du jury, n’a toujours pas lu ma review de Horns.
Jusqu’ici tout va bien.
Et rentre chez toi la neige franchement…
Hahahahaha, merci docteur. En vrai, tu me donnes trop envie avec ta neige (et Rodriguez), j’imagine un chouette feu dans l’hotel, un verrre de whisky à la main, des projos à n’en plus finir, et de la neige (et Rodriguez).
Dr No-Robert Rodriguez, enfin la réconciliation ! On se frotte les yeux 🙂
Pour info, il neige à Paris aussi.
Pas du tout d’accord pour qualifier Rodriguez de tocard, je kiffe ses films !
En revanche, en tant que Vosgienne, je ne peux que confirmer la faille spatio-temporelle… Mais ça a son charme aussi. Bises
PS : Pour info, il fait soleil à Montpellier.
Bises à Mika aussi.