
8 Bit Armies : Minecraft Wars
En 2015, le monde du jeu vidéo accueillait le très bon RTS (Real Time Strategy ou STR en français) Grey Goo (test ici), développé par le talentueux studio Petroglyph Games, responsable notamment de Star Wars: Empire at War. La sortie du jeu sonnait comme un cri de rage et d’espoir : non, les RTS sur PC n’ont pas disparu et ils sont enfin de retour pour notre plus grand bonheur. Grey Goo avec Age of Empires II HD (test ici) avaient lancé une tête de pont, une brèche dans laquelle se sont ensuite engouffrés des titres comme les versions remastérisées de Homeworld (test ici) et sa suite Desert of Kharak (test ici) ou bien Planetary Annihilation Titans (test ici) et Beyond Sol (test ici). Nous voilà maintenant en 2016, et cette fois c’est 8 Bit Armies et le très apprécié Ashes of Singularity qui prennent la relève. Mais contrairement à ce dernier, 8 Bit Armies se veut un jeu de stratégie plus simple, accessible et fun. En d’autres termes, il s’agit du parfait petit RTS à mettre dans les mains d’un néophyte.
8 Bit Armies n’est pas là pour révolutionner le genre ni pour raconter une épopée intergalactique. Le gameplay est épuré et nous renvoie dans le temps, à l’époque des premiers Command and Conquer. Pas vraiment un hasard puisque le studio Petroglyph Games a été formé par des anciens de chez Westwood Studios (les vieux gamers s’en souviendront avec nostalgie). Le but du jeu est hyper simple : construire sa base, produire des unités rapidement et massacrer l’ennemi.
Pour cela, le joueur commence donc avec un quartier général faisant office de cœur pour votre future base. En effet, si le quartier général est détruit, vous perdez la partie. Chaque type d’unité (infanterie, véhicules motorisés et hélicoptères) a son propre bâtiment de production. Exit les upgrades compliqués ou la limitation de population, c’est simple et rapide. Pour accélérer la production des unités, la mécanique de 8 Bit Armies est un peu particulière par rapport aux autres RTS. Par exemple, en construisant plusieurs casernes pour votre infanterie, vous allez multiplier la vitesse de production générale plutôt que d’avoir des files d’attentes séparées. Cette mécanique de gameplay accélère encore un peu plus le jeu qui se veut être déjà très rapide.
Pour défendre sa base, le joueur peut également construire des bâtiments défensifs comme de simples tourelles avec des mitrailleuses ou des tourelles antiaériennes pour annihiler toute menace venant des cieux. Pour alimenter tout ce petit monde, il vous faudra juste produire deux ressources : le pétrole et l’électricité. Pour l’or noir, il est impératif de sécuriser les différents puits de pétrole sur la map sous peine de voir son économie ralentir drastiquement, tandis que pour l’électricité il suffit de construire des générateurs.
Les combats dans 8 Bit Armies sont brouillons, massifs et extrêmement fun. Petroglyph Games reprend une formule qui marche, c’est-à-dire celle du papier-feuille-ciseaux. Pas besoin d’une tactique planifiée et compliquée, la seule façon de gagner est de submerger l’ennemi avec le nombre et la vitesse. Pour y arriver, le joueur doit aller vite, et même très vite (ce qui est plutôt commun à tout les RTS). Et c’est exactement pour cette raison que je trouve 8 Bit Armies intéressant comme une parfaite introduction à l’univers des jeux de stratégies. Tout en restant simple, le jeu améliore le côté multi-tâches et la vitesse du néophyte qui sont des skills indispensables si on veut jouer à des RTS plus consistants.
La durée de vie est satisfaisante pour son petit prix. La campagne solo se compose d’une vingtaine de missions avec des objectifs et challenges variés mais au final assez ennuyants. On touche ici le point faible du jeu, car à vouloir faire un titre très accessible, les développeurs en ont oublié d’insuffler une âme dans 8 Bit Armies. Même si la direction artistique avec son petit côté Minecraft mignon peut avoir son charme, le jeu manque de quelque chose. Enchaînant les missions solos sans aucune cinématique, voire carrément aucun scénario, j’ai réalisé qu’une fois de plus, l’atmosphère et l’univers d’un jeu, fut-il de stratégie, est d’une importance primordiale. Même si je comprends tout à fait le côté fun complètement assumé, il faut donner une raison, aussi absurde soit-elle, pour que le joueur soit motivé à gagner.
Un petit mot sur le multijoueur, qui est quant à lui très sympathique avec notamment un mode coop plus que bienvenu faisant de 8 Bit Armies un petit jeu de stratégie fun à apprécier surtout avec ses amis. Je finirais sur une bonne note avec la partie audio du jeu : le retour de Frank Klepacki (compositeur sur les anciens Command and Conquer et Grey Goo) va sûrement titiller la fibre nostalgique des plus anciens d’entre vous.
Développeur : Petroglyph Games
Prix : 15 euros
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