Avant-Première MIP TV : Da Vinci’s Demons

Avant-Première MIP TV : Da Vinci’s Demons

Lundi soir avait lieu au MIP TV à Cannes, la projection du premier épisode Da Vinci’s Demons, une mini-série pour Starz, signée par David S. Goyer, le co-scénariste de la trilogie The Dark Knight.

Léonard de Vinci est tellement génial, qu’il dessine des deux mains en même temps.

Léonard de Vinci est un incompris. David S. Goyer, le créateur de la série, « ne pense pas qu’il voulait qu’on se souvienne de lui pour sa peinture. Je pense qu’il aurait voulu être connu en tant qu’inventeur ou scientifique, mais c’est la peinture qui lui a permis de poursuivre ses inventions ». David S. Goyer a probablement raison, mais malheureusement ce premier épisode ne rend  honneur ni à l’un, ni à l’autre.

On découvre un Léonard de Vinci, peintre, sculpteur, mais surtout inventeur de machines inédites pour son époque. Il est payé par l’entourage de Laurent de Médicis de Florence pour inventer un oiseau mécanique qui inaugurera le carnaval de la ville. L’artiste est fasciné par les oiseaux, il transforme son assistant en cerf-volant humain, il en achète pour les libérer et les dessiner en plein vol, il les dissèque. Avec l’oiseau mécanique, il y a de la suite dans les idées.

Mais ce que veut vraiment Léonard, c’est convaincre Laurent de Médicis de le payer pour fabriquer des armes pour défendre Florence. Oui parce que Florence est menacé par Venise, Naples et Milan, d’où quelques scènes de meurtre et de complotage entre ennemis dans l’épisode pour illustrer cette menace. Pour atteindre le chef de la ville, il va séduire sa maitresse en dessinant son portrait en 1 minute chrono. Tout ceci parait brouillon, mais c’est parce que ça l’est.

Tom Riley et Gregg Chillin portent des décolletés très échancrés.

La série commence sur le meurtre d’un personnage qui vient à peine de se rhabiller. Cette séquence résume en partie les problèmes de la série, nous ne verrons pas la vie de ce cher Léonard. Non, au lieu de ça, nous découvrirons les complots, la décadence, le faste des contemporains de De Vinci. Meurtres, manigencess et sexe (dans les prochains épisodes on nous promet de la sodomie), on reprend la formule déjà fatigante des Tudors et de Borgias (made in Europe), on la saupoudre d’inventions improbables et c’est parti pour l’aventure.

Comme la série s’appelle « Da Vinci’s Demons » (les démons de De Vinci), les scénaristes ont du se sentir obligé de pousser le portrait de l’homme jusque dans les entrailles de son inconscient. Le scénario s’enfonce dans le ridicule, Da Vinci ayant recours à la drogue (l’opium), et à unturc pour explorer les traumatismes de son enfance.

David S. Goyer a voulu changer la perception du public sur De Vinci « C’est une série sur De Vinci avant qu’il devienne De Vinci. Il était arrogant, auto-destructeur et c’est souvent des traits de caractère qu’on retrouve chez tous les génies ». Il reconnait aussi ne pas faire une série qui colle à l’histoire puisqu’il la présente comme « de l’histoire fantastique ».

A vouloir révolutionner la perception du personnage de Léonard de Vinci, David S. Goyer signe un pilote très conventionnel, où on retrouve les même ficelles que dans les autres séries historiques contemporaines : torse nu, coup de sabre et sur-jeu des acteurs.

 

Da Vinci’s Demons, episode pilote « The Hanged Man » (Starz), diffusion prévue le 12 avril 2013.

Ecrit et réalisé par David S. goyer

Avec : Tom Riley (Léonard de Vinci), Laura Haddock (Lucrecia Donati), Gregg Chillin (Zoroaster)…

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