Avatar : 25 minutes qui changent tout (ou presque)

Avatar : 25 minutes qui changent tout (ou presque)

Hello, companiérosses geekos. J’arrive un peu après la bataille, mais voici un condensé de mes impressions suite à la projection, organisée par Fox France ce matin à Paris, d’un assemblage de 25 minutes d’Avatar. Soit sept scènes, les mêmes que celles montrées lors de l’Avatar Day (+ une) mais en plus longues. Entre chaque scène, une explication de texte généreuse du bavard producteur Jon Landau, qui avait fait le déplacement spécialement pour l’occasion.

Hyper rodé dans sa présentation du bébé, Landau nous a par ailleurs rappelé sans le moindre complexe les partenariats commerciaux du film avec Ubisoft et McDonalds. Logique : Avatar a coûté entre 250 et 300 millions de dollars selon les sources, voire peut être plus – impossible de le vérifier rigoureusement pour l’instant. On en parle d’ores et déjà comme du blockbuster le plus cher de l’Histoire du cinéma (ce qui est systématiquement le cas de chaque film de James Cameron depuis Aliens). Le résultat sera peut être de l’art, mais porté par un business plan en titanium renforcé d’adamantium au kevlar. Et assorti d’une obligation de performances astronomiques au box office – et oui, vous avez compris : Avatar sera forcément un spectacle tout public.

Bon, sinon pour les remarques générales :

– Précisions sur l’histoire : la planète Pandora, située à cinq années de voyage dans l’espace depuis la Terre, est convoitée par un consortium minier pour ses ressources naturelles riche en Unobtanium (à vos souhaits – ndJP), un minerai rare et écologique. Problème : sur Pandora grouille une faune et une flore extrêmement dangereuses, sans parler de ces foutus autochtones, les Na’vi, tribu extra-terrestre vivant en osmose avec cette nature létale, géants humanoïdes (trois à quatre mètres facile, les bestiasses), bleus et dotés d’une queue (bleue aussi).
Pour mieux s’infiltrer parmi les Na’vi, le conglomérat a développé le projet Avatar, supervisé par le professeur Grace Augustine (Sigourney Weaver) : combiner l’ADN extra-terrestre avec celui d’humains volontaires pour créer des clones Na’vi. A ce stade je n’ai pas bien compris si l’esprit des humains était transplanté dans un clone créé de toute pièce où si c’est le corps même des volontaires qui est génétiquement modifié en Na’vi.
Bref ! Le soldat Jake Scully (Sam Worthington), paralysé des deux jambes et en manque d’aventures, accepte de prendre la place de son frère décédé qui devait partir en mission sur Pandora avec plein d’autres Marines super virils. Une fois sur place, Jake se réveille dans le corps de son avatar, fin prêt pour explorer la planète avec un petit groupe d’autres clonés. Un monde aussi extraordinaire que sauvage, où bientôt la rencontre avec les Na’vi chamboulera sa vision des choses…

Sept scènes nous ont été projetées :

1) le briefing des Marines en partance pour Pandora, avec un instructeur baraqué qui donne du courage aux troupes : « ma mission, c’est de vous ramener vivant. Je n’y arriverai pas. Pas avec tout le monde ». Aliens-like en diable mais c’est bon !
2) La découverte des Avatars par Jake et un ami avant leur transformation
3) Le réveil de Jake et ses premiers instants dans son nouveau corps (TRES IMPRESSIONNANT). Sans caméra à l’épaule hystérique, Cameron cadre de façon très réaliste dans un même plan l’interaction entre les toubibs humains et les avatars/créatures de synthèse de 3 m de haut, d’une présence et d’une expressivité faciale bluffantes.
4) Les premiers pas sur Pandora de trois personnages/avatars (Jake, son pote et l’avatar de Sigourney Weaver me semble-t-il) après avoir été déposés dans une clairière par un putain de vaisseau-hélico au design qui déchire.
5) La première gaffe d’AvatarJake : après avoir fait mumuse avec de grosses corolles rouges, il réveille un monstre préhistorique indescriptible à tête de requin marteau et terrifiant (et ce n’est que le début !)
6) Le sauvetage d’AvatarJake, encerclé par une meute de loups aliens, par la Na’vi Neytiri (jouée par Zoe « Star TRek » Saldana, canonnissime même en girafe bleue aux dents pointues)
7) AvatarJake, qui a manifestement fraternisé avec les Na’vi, passe l’épreuve de la domestication d’une sorte de ptérodactyle/griffon (la scène la plus époustouflante montrée ce matin)
+ une redif de la bande annonce vue sur le web agrémentée de quelques plans supplémentaires.

OPINION BRUTE

La découverte sur grand écran en 3D d’Avatar est absolument indispensable : l’expérience change sinon tout du moins une large part de l’impression très mitigée issue du simple visionnage non-3D et pire encore du simple trailer sur Internet. En ce qui me concerne, j’attends Avatar avec déso

rmais beaucoup plus d’excitation. Je n’avais jamais ressenti jusqu’à présent un tel sentiment d’immersion dans l’action et l’univers d’un film, surtout lors des scènes se déroulant sur Pandora. Les Naa’vi et leurs clones humains (les fameux avatars) sont à mon humble avis les créatures digitales à l’expressivité la plus foudroyante depuis le Gollum du Seigneur des zzzzzzanneaux.

Les paysages de Pandora sont d’une féérie littéralement hypnotisante. On a clairement JAMAIS VU de telles images, formes, couleurs, végétations, êtres vivants, textures au cinéma. Mention spéciale à la scène de visite nocturne de la jungle, baignée d’une lumière bleutée où scintillent mille et une formes et où Jake marche sur un sol luminescent à chaque pas.

La scène d’apprivoisement du volatile vous scotche à votre fauteuil par son dynamisme : toute l’action se déroule au bord d’un vertigineux précipice et l’on a presque la sensation de tomber avec Jake lorsqu’enfin sa monture plonge dans le vide.

Avatar sera-t-il pour autant un bon film ? Question stupide, hein ? Mais je la pose quand même parce que le scénario n’a rien de franchement révolutionnaire. D’autres l’ont écrit avant moi : le coup de la rébellion du soldat qui prend fait et cause pour les autochtones, on a vu ça de Pocahontas à Danse avec les loups (tiens j’ai pas déjà écrit ça pour District 9 ???). Cameron nous affirme que les images vues d’Avatar ne sont issues que de la première moitié du film. La suite nous étonnera-t-elle et tiendra-t-elle la distance ? C’est à la limite ce qui m’inquiète davantage, que le fait de savoir
si oui ou non Cameron remportera son pari esthético-technologique (au vu des plans de dingues vus ce matin, je suis tenté de répondre que ce défi là sera remporté haut la main). Les réactions à la sortie de la salle étaient en tout cas… mitigées pour certains spectateurs (mon confrère Alain Carazé a par exemple été très peu emballé).

La projection a été suivie par une petite conférence de presse de Jon Landau, que la Scuds team a filmé (gloire à elle, Hosannah ! Alleluiah ! Oeuf en gelée !).
Maître Bouron et votre serviteur
ont par ailleurs enregistré un mini flash Scuds sur le sujet, à découvrir prochainement sur scuds.tv. Et l’ami Bouron, professionnel de l’image s’il en est, ben il est encore plus scotché que moi et il vous dira super bien pourquoi ! Bon allez je me rentre sur Mars moi, c’est que c’est une petite trotte, mine de rien…

End of transmission…
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