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Badland – Game of the Year Edition : perdre la boule… ou les avoir ?

Badland – Game of the Year Edition : perdre la boule… ou les avoir ?

Note de l'auteur

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Il y a des jeux auxquels on ne joue que dans des situations bien précises, notamment dans les salles d’attente, à la poste, dans les files d’attente d’un grand supermarché un samedi midi. On appelle ça du snack gaming, et en général ça se passe sur mobile, voire phablette. C’est le cas de Badland de Frogmind, consacré « Game of the Year » avec 21 millions de joueurs, N° 1 des jeux téléchargés dans 87 pays, et un temps total de jeu cumulé de 4.726 années. Ça donne le tournis, comme la petite boule que vous allez devoir diriger dans les tunnels de la mort qui tue et retue encore ; mais cette fois-ci sur PC(Steam), XboxOne, ou PS4, PS3, PSvita, le grand jeu quoi !!!

Et je suis comme une boule de flipper, qui roule…

2015-06-11_00014Le principe est simplissime, avancer sans mourir en évitant les pièges. Vous incarnez une petite créature, assez sympathique, sorte de petite boule avec poils (toute ressemblance avec une partie de l’anatomie humaine est totalement fortuite), très sensible aux modifications génétiques. Ainsi, tout au long des niveaux, vous devrez prendre des bonus qui vont faire varier la taille, la densité, la vitesse, le nombre, vous faire rouler ou adhérer au support, afin de traverser certains passages sinueux et mortels. Le tout en scrolling horizontal, parce que ça va bien avec votre mobile. Dans cette version « Game of the Year », c’est plus de 100 niveaux en solo, 27 en co-op et 100 en multi-local, pour 6 euros de plus que la version Appstore, mais c’est sur grand écran et en HD avec du son Dolby Surround THX 27.1… Bref, ça déchire. Ah oui, j’oublie les trophées, 77 en tout, histoire de refaire les niveaux pour les débloquer parce que c’est important.

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Graphiquement, c’est assez poussé et il faudra bien une console next gen pour afficher un niveau de texture impressionnant, le premier plan présentant un noir du plus bel effet, et l’arrière-plan en couleur chatoyante rouge, verte allant sur le jaune, le tout emballé par une musique Trans Goa minimaliste qui invite au voyage, ponctuée de bruits de chocs métalliques ou de machines outils. Le gameplay est dynamique, on change de densité et on passe d’une balle de ping-pong à diriger à une bille de plomb. L’unique bouton que vous aurez à presser vous servira à faire voler votre petite boule ou la marée de boules, en dosant précisément afin de les mener vers l’aspirateur final salvateur. On regrette amèrement de ne pouvoir tapoter notre grand écran avec nos doigts gras afin de vivre, le nez à 20 cm de l’écran, une expérience unique.

Boule qui roule n’amasse pas mousse

Avec 40 évaluations positives sur Steam, 3 semaines après sa sortie, il convient de dire que le portage multi plateformes de jeux mobiles n’est pas toujours un succès. Et si le jeu est sympa en snack gaming, on ne comprend pas toujours la volonté des éditeurs de croire au succès de leur jeu sur consoles de salon ou PC. Erreur de marché, d’habitudes de consommation, et surtout de marketing. Car en effet, on ne pratique pas un plaisir solitaire dans le salon, avec ses potes ou sa famille, et surtout pour un prix largement plus élevé.
Badland – Game of the Year edition

9.99 euros sur PC ( Steam , Humble), Xbox One, PS4, PS3, PSVita

 

 

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