
Pilote automatique : Betrayal (ABC)
L’histoire
La vie de Sara Hanley (Hannah Ware), une photographe mariée et mère de famille, bascule le jour où elle croise Jack MacAllister (Stuart Townsend). Très vite, ce dernier succombe à son charme (et réciproquement) alors qu’il est lui-même marié. Problème : Jack est avocat, tout comme le mari de Sarah. Et tous les deux vont se retrouver face à face dans le d’ores et déjà très médiatique procès du fils d’un puissant homme d’affaires.
Autour de la série
Betrayal est l’adaptation automnale de la série néerlandaise Overspel. Elle est diffusée sur la chaîne qui a flingué le remake printanier de la série néerlandaise Penoza (Red Widow, ABC).
Développée par David Zabel, excellent scénariste mais exécrable showrunner d’Urgences, le show est programmé le même soir que Revenge. Si ça marche, les paris sont ouverts pour que le network lance très vite une série baptisée Lies (en début de soirée, évidemment).
Avis
C’est pas terrible. Et surtout très, très convenu. Réalisé par Patty Jenkins (qui a dirigé Charlize Theron dans Monster), le premier épisode de Betrayal n’arrive pas franchement à donner du relief à ses personnages. Certes, Sarah et Jack s’en sortent un peu mieux que les autres… mais pas suffisamment pour que l’on ait le souffle raccourci par la puissance de l’émotion sensée nous étreindre.
C’est vrai, après tout : une femme normale, qui mène une vie normale et qui décide de tout remettre en cause pour un brun ténébreux… c’est peut-être un postulat classique, mais bien raconté, ça peut être fort. Là, c’est un peu le contraire : on a du mal à y croire. Pour le coup, c’est fâcheux.
Maintenant, même si les personnages secondaires ne sont pas franchement mieux lotis (James Cromwell en fait un peu beaucoup dans le rôle du ténébreux chef de clan ; Drewe, le mari de Sarah, n’est pas très intéressant), j’aurais tendance à être méfiant. Betrayal a effectivement tout de la série qui peut potentiellement s’apprécier une fois que le décor et tous les protagonistes sont bien installés. Qui plus est, l’idée de voir les deux hommes de la vie de Sarah s’affronter dans le cadre très codifié d’un procès peut générer des scènes intéressantes.
C’est ce qui me donne envie d’être un tout petit peu indulgent… beaucoup plus que les séquences en flashforward censées appâter le téléspectateur. Le procédé a de plus en plus de mal à intriguer de nos jours, et en plus, ça donne un faux goût de Pasadena (1) au projet.
Episode 2 ?
Oui, plus par curiosité que par excitation. Si le récit sort de cette phase d’exposition balourde pour avancer, ça peut le faire. Si, par contre, le ton reste le même, je vais vite passer à autre chose.
(1) Un soap très dispensable des années 2000.