
Bruxelles Calling Jour 2 : Dark Blood, The Zero Theorem, Goal of the Dead par Clara
Deuxième jour des aventures belges. On prend le rythme et on commence à choper les gimmicks du public (LA PORTE !!!). Le week-end ramène une foule dense au Palais des Beaux Arts de Bruxelles. BIFFF, qu’as-tu dans le ventre aujourd’hui ?
On commence avec Dark Blood, film posthume de River Phoenix, réalisé par George Sluizer en 1993. Le tournage fut interrompu à cause du décès soudain de son acteur principal. Vingt ans plus tard, le montage est fini, les quelques scènes manquantes sont comblées en voix off et Sluizer lui-même vient présenter son film sur la scène du Bozar. On y suit un acteur hollywoodien sur le retour et son épouse tomber en rade au milieu du désert et finir par se réfugier chez River « Boy » Phœnix, jeune veuf rongé par la solitude et la paranoïa. Ça réfléchit à la fin du monde et à l’empreinte du sacré sur la conscience, au pays de La Colline a des Yeux. On vous le recommande.
En séance prime time, l’avant première du nouveau Terry Gilliam, The Zero Theorem, plonge le palais dans un spleen cotonneux. Un casting infiniment classe (Christoph Waltz, Tilda Swinton, Matt Damon, Mélanie Thierry, etc) porte la dernier volet de la trilogie existentialiste du réalisateur (après Brazil et L’armée des 12 Singes). L’esthétique emprunte parfois à la Cité des Enfants Perdus , parfois tout simplement à l’univers de son créateur. Gilliam nous livre ici sa réflexion sur le sens de la vie : que si tout cela est vain, alors il faut un grand cœur et beaucoup de courage pour trouver en soit la force de vivre sa vie. Pardon pour cet instant mélo, je suis encore toute bouleversée. Mais ça c’était avant. Parce que depuis, j’ai vu les fesses de Alban Lenoir.
Dernier round de la journée, Goal of the Dead, le double film, en deux mi-temps / deux réalisateurs / deux sujets complémentaires (on est en Belgique, un samedi soir, longtemps après l’heure de l’apéro): foot et zombies. ET ÇA TABASSE. Joyeux bordel ultra décomplexé, sincère et jouissif, qui cite Romero, Carpenter, Shaun of the Dead ou encore Judge Dredd, le cinéma français mouille le maillot sous les hurlements de joie de la salle. Et si on tenait le meilleur film de genre hexagonal depuis bien longtemps ? (Voir la critique dans La Petite Rubrique des Horreurs de ce diable de Gilles Da Costa.)
Pêle-mêle, on a vu une geisha zombie faire un strip, on a bu du Maitrank et constaté que le BIFFF avait vraiment (VRAIMENT) le meilleur public du monde.
La suite au prochain épisode, avec demain Tsui Hark, Cheap Thrills et le dernier film des producteurs de The Raid.