
Capital, chacun y trouve son compte (Séries Mania)
Du 15 au 24 avril se déroule la septième saison de Séries Mania à Paris, et comme chaque année, le Daily Mars vous offre une couverture du festival. Au programme, critiques, bilans de conférences et autres surprises…
Les résidents de Pepys Road reçoivent chaque jour une carte postale portant l’inscription « We want what you have ». D’abord indifférente, la petite communauté va voir son quotidien bouleversé. Adaptée d’une nouvelle de John Lanchester, cette minisérie dépeint avec humour et réalisme les tourments d’un quartier résidentiel de Londres.
Avant les réseaux sociaux, il y avait aussi le réseau social. En faisait partie les voisins, les gens du quartier. C’est peut-être toujours votre cas, ou pas. Dans les grandes villes, plus on est nombreux et moins on se voit, la notion de voisinage perd rapidement de sa consistance. Sur une idée de départ toute simple, des cartes postales énigmatiques reçues dans tous les foyers d’une même rue, Capital remet au centre de notre champ de vision ce concept si exsangue des capitales, le voisin.
Adaptation du roman du même nom de John Lanchester, la série a plusieurs mérites. Le premier, celle de nous présenter une galerie de personnages très divers et tous joliment interprétés. Ce faisant, elle questionne sur la mixité sociale. Le deuxième, elle invite, en le décomplexant, à s’interroger sur l’un des maux de notre époque, l’envie.
WE WANT WHAT YOU HAVE
Nous voulons ce que vous avez. La simplicité de la formule sur une carte postale sonne à la fois comme un slogan marketing, avec sa typographie toute simple, bien centrée dans l’espace, et comme une menace, par son sens et ses lettres majuscules qui se lisent comme un cri. Elle est donc l’occasion de se poser bien des questions. Chaque mot en devient décisif. Qui est ce “nous” ? Qui est ce “tu/vous” ? Quelqu’un en particulier, le quartier, un vous philosophique et général ? L’envie est-elle là pour rappeler la chance d’avoir ou créer la peur de perdre ? Peut-être les deux.
En fait, ce sont les deux mots restants (What et Have) qui retiennent le plus l’attention dans cette minisérie. Parce que finalement, qu’est-ce qu’on a ? Chaque personnage se posant la question dans son entre soi d’abord, puis en groupe. Pour chercher à comprendre ce qu’on a, on regarde enfin ce que les autres ont et n’ont pas. Une famille, de l’argent, de l’amour, du sexe, des droits, des croyances, la santé, des opportunités, de la reconnaissance, du bonheur, la vie…
Les auteurs en profitent au passage pour s’intéresser l’air de rien aux problèmes actuels de tout ce petit monde : racisme, terrorisme, crise bancaire, crise du logement, politique de fermeture des frontières et campagnes marketing anxiogènes. Dans une atmosphère qui passe du léger au grave en un souffle.
En creusant toutes les pistes qui s’offrent à nous, ce petit quartier de Londres devient rapidement notre fourmilière d’observation, d’étude, de jeu de pistes. Le récit se transforme en conte philosophique. Alors si vous êtes comme moi et que, quand vous êtes dans les transports, dans la rue, vous regardez les gens en imaginant leur vie, Capital est une belle occasion de faire ce dont vous rêvez, jouer à l’homme invisible pour vous introduire chez les gens et les observer de plus près.
The problem is primary education and the issue of money.The whole adiroistiatmnn is dirty and IMO,Mu Kaa is the one and only reason for corrupting them and using them for hiw own benefit.
Je sens que ça va être un couple d’enfer, ces deux là …Et vous allez voir, à la rentrée, ils vont nous pondre un de ces romans savoyards ! A se pamer, mes amis ! C’est le passou qui va en faire une tête quand il va devoir en rendre compte sur son blog…
comme le mentor de Wong Kar Wai a oeuvré en tant que monteur sur Nos Années sauvages et Les Cendres du temps de WKW mais également Election de Johnnie To. D’ailleurs si Final Victory est honoré