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CINEMA : le meilleur et le pire de 2011 selon John Plissken of Mars

CINEMA : le meilleur et le pire de 2011 selon John Plissken of Mars

Que faudra-t-il retenir de l’année cinéma 2011 ? Et là j’assène tout de go : OUI,  je rentre dans le rang et comme tout le monde, je me fends d’un petit Top/Flop 10 de l’année qui ne mange pas de bagel. Hardi !

Précisions lapalissadesques : le classement qui suit est évidemment totalement subjectif et non exhaustif. Il est certainement truffé d’oublis, en flop comme en top, puisque basé sur les films que j’ai pu voir cette année (et j’en ai forcément raté). Le critère de classement principal : le plaisir à la projection (ou le déplaisir pour les flops). Certains films valent peut-être objectivement mieux que d’autres mieux classés et, par exemple, un Insidious usurpe certainement la place du très beau Une séparation ou du fascinant Melancholia.

Mais voilà : j’ai privilégié le plaisir immédiat, le non-ennui et l’impression d’immersion totale, fruit de divers facteurs ressentis de façon très subjective (histoire, narration, mise en scène, interprétation…) au visionnage. C’est ainsi et on ne va pas en faire non plus un loukoum !

Globalement, on se rappellera de l’année 2011 comme d’un excellent cru, marqué par de très beaux chocs qui, personnellement, m’ont redonné foi dans la capacité créatrice du cinéma hollywoodien. Une autre confirmation : le cinéma visant bassement, balourdement la cible des « geeks » n’accouche plus à mes yeux que de purgeasses infâmes, ou au mieux de films tièdes qui ne m’auront franchement pas fait triquer… pardon tripper. Les productions misant également tout sur leur forme et leur technologie, aussi révolutionnaires soient-elles, au détriment de personnages vraiment incarnés, ne m’auront pas davantage excité. Pour toutes ces raisons, pas de Tintin, pas de X-Men, ni de Scream 4, Tron l’héritage, Thor, Rises of the planet of the apes ou de Fast & Furious 5 (qui loupe de peu son inclusion dans le Flop 10 grâce à ses scènes d’action effectivement scotchantes). Autant de films qui, sans non plus faire honte à leurs auteurs, loin de là pour certains, ne m’auront fait au final ni chaud ni froid.

Pas non plus de La Guerre est déclarée, Midnight in Paris, Somewhere, Le Discours d’un roi, Contagion, Carnage, La Proie, Melancholia ou Une séparation dans mon Top 10 perso mais franchement, ils n’en étaient pas loin. Foin de palabres oiseuses. Place au classement attendu par toutes et tous, jusque dans les officines les plus secrètes des chancelleries du monde entier. J’ai des preuves.

 

 

TOP 10

1) Black Swan, de Darren Aronofsky.

Prenant, terrifiant, virtuose, bouleversant. Magnifique. Mais j’en ai déjà causé là. Natalie Portman au top, même Vincent Cassel joue bien. Un pur miracle donc.

2) True Grit, de Joel et Ethan Coen.

Remake ou pas, je m’en fous, j’ai savouré jusqu’à son dernier plan ce sublime western où les Coen cessent, même si ce n’est que le temps d’un film, de jouer aux plus malins pour enfin aimer leurs personnages. Course finale tétanisante suivie la gorge serrée. Eblouissant.

3) Fighter, de David O’Russel.

Grand film coup de poing et bouleversant sur une fratrie torturée, mené par la métamorphose sidérante et émouvante de Christian Bale, ainsi que la prestation de la sublime Melissa Leo en mère un poil trop burnée.

4) Polisse, de Maïwenn.

Pour résumer cet autre uppercut inattendu, reprenons un argument souvent avancé par le réalisateur de séries Philippe Triboist pour son jugement d’une oeuvre de fiction : « on y croit ou pas ». Ben là on y croit sacrément, hormis un final peut-être un trop dans l’enfonçage de clou. Joey Starr mériterait franchement un César pour son jeu impressionnant de justesse.

5) Mission impossible – Protocole fantôme, de Brad Bird.

Examen de passage au cinéma live réussi pour le réal du Géant de Fer et des Indestructibles. Malgré un cahier des charges certainement très contraignant, il parvient à signer le plus éclatant des Mission Impossible, enterrant aisément au moins les versions de John Woo et JJ Abrams.

6) Hugo Cabret, de Martin Scorsese.

Malgré une première heure un brin poussive, Scorsese embraie heureusement sur la poignante destinée de Méliès, très dignement incarné par Ben Kingsley. Visuellement merveilleux et irrésistiblement émouvant.

7) Drive, de Nicolas Winding Refn.

Supérieurement réalisé malgré une orientation trop condescendante vis à vis du genre dans lequel il s’illustre. Mais à elle seule, la scène d’ouverture inscrit le film dans l’Histoire. Ah ouais, rien moins !

8 ) Insidious, de James Wan.

Vrai film de trouille à l’ancienne, en permanence sur la corde raide du grotesque, et pourtant, comme dirait Triboist, on y croit ! Joli hommage au Poltergeist de Tobe Hooper au passage et final glaçant à souhait.

9) Captain America : first avenger, de Joe Johnston.

La bonne surprise de l’année dans la catégorie film-de-super-héros. Pur hommage à la culture serial, direction artistique splendide, humour tongue in cheek jouant subtilement et affectueusement sur les codes des comics du golden age. Bref, un blockbuster super héroïque avec une âme. Prends en de la graine, Green Lantern ! (j’ai failli dire Guy Degrenne et je m’en excuse).

10) The Artist, de Michel Hazanavicius.

Un film français formellement gonflé et qui me fait sortir ma larmichette au générique de fin ? Une rareté, que dis je, une exception historique ! Allez hop, dans le top.

 

FLOP 10

 

 

1) Conan de Marcus Nispel/Forces Spéciales, de Stéphane Rybojad.

Le premier est une insulte à Crom, Milius, Frazetta, Bob E. Howard, les fans d’Heroic Fantasy et de cinéma tout court. Le second… j’ai pas de mots. Deux films entièrement NULS de A jusqu’à Z, sur tous les postes. Impressionnant.

2) Sucker Punch de Zack Snyder.

Ou quand un amour sincère de la « culture geek » aboutit à un sommet de vide, de rien, de pose racoleuse sans queue ni tête dissimulée sous le chrome miteux d’un onirisme onaniste et d’une philosophie de gamer bourré. Zack, tu déconnes pas avec ton Superman hein ?

3) Green Lantern de Martin Campbell.

L’homme qui avait pourtant su réanimer Zorro et James Bond au cinéma se plante somptueusement avec le film certainement le plus CON et creux de l’année. DC Entertainment rate une occasion en or de créer un bestiaire cinéma hors Batman et Superman mais se rattrapera sûrement avec d’autres stars de son catalogue (Wonder Woman ? Flash ?…).

4) Sleeping Beauty de Julia Leigh.

Summum de prétention et d’ennui pour film estampillé provoc’ bourgeoise pour Croisette. Avec Sucker Punch et celui-là, Emily Browning aura décidément joué dans l’alpha et l’omega du mauvais cinéma poseur en 2011.

5) The Prodigies, d’Antoine Charreyron.

Belles intentions de film d’animation « hardcore », ouverture impressionnante mais intrigue à base de misfits aux super pouvoirs vite prévisible, tout comme ses personnages geignards rapidement exaspérants.

6) Le Havre de Aki Kaurismaki.

Un autre film très, très mou calibré pour les bobo de la Croisette. Kaurismaki fait bizarrement jouer ses acteurs principaux comme des attardés mentaux (les habitants du Havre apprécieront) et charrie les pires caricatures, convoquant de façon un peu indigne un look gestapiste pour la police chargée d’arrêter des immigrés clandestins. Bonjour le parallèle bien démago (déjà à l’oeuvre dans le soporifique Welcome de Lioret).

7) The Green Hornet, de Michel Gondry.

De Michel Gondry, vraiment ?

8 ) Battle Los Angeles, de Jonathan Liebesman.

Promesses de trailer non tenues, quelques plans sympa, violence calibrée PG13, action poudre aux yeux et en bonus un patriotisme accablant… bref une production Neal H. Moritz.

9) Pater, d’Alain Cavalier.

Je suis totalement, irrémédiablement, irréductiblement imperméable à ce type de cinéma. Imbitable, improvisé, du blabla, du blabla et encore du blabla d’auteur en plein délire pour intellos nantis. Mais y a des fans.

10) Transformers 3 – la face cachée de la lune, de Michael Bay.

Derrière les scènes de kaboom hors normes et certes impressionnantes (forcément), la mort d’un certain cinéma populaire à grand spectacle qui a bercé nos tendres années. Le triomphe du cynisme des vendeurs de jouets. Avec les compliments du producteur Steven Spielberg. Brrrr…

 

 

 

Et comme d’habitude quand on se crève la couenne à faire des classements : vos réactions, explications, louanges, insultes ou menaces de mort par écoute forcée du dernier album de Charlie Winston sont les bienvenues !

End of transmission…

 

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