Cinéma Paradiso, ça vaut quoi ?

Cinéma Paradiso, ça vaut quoi ?

Crédit : Lordofnoyze/Daily Mars

Crédit : Lordofnoyze/Daily Mars

Avant-hier, sous le dôme du Grand Palais, se tenait la soirée inaugurale de la deuxième édition de la soirée Cinéma Paradiso. Le concept de cet event organisé par MK2 : une soirée avec du fun et de la bonne bouffe, un film culte, puis une nuitée avec les artistes électro et DJ les plus en vogue, pour des sets non-stop. Un émissaire Martien a été dépêché pour assister à l’avant-première d’Entourage (critique à venir ici même)… et passer la soirée à se balader sous la nef, aménagée pour l’occasion en grand village. Résultat des courses : un happening original dans un cadre somptueux, auquel nous avons eu accès sur invitation dans le cadre de cet article, mais le problème est ailleurs. La dépense de 35€ pour l’accès aux lieux vaut-elle la peine pour le visiteur moyen ? Pas sûr…

Curieuse impression en débarquant au Grand Palais mardi soir, pour cette seconde édition de Cinéma Paradiso. Exit le cinéma drive-in du premier cru, bonjour le village façon foire situé entre les deux salles aménagées. On arrive donc à 19h30 pétantes, forts de quelques heures devant nous pour pouvoir apprécier le tout.

Au fond, le dance floor qui accueillera le « Super Club » vers minuit. Façon Eddy Mitchell/Europe et autres joyeusetés d’habitude cantonnées à une playlist Nostalgie… ce qui fonctionne sur les multiples tandems présents. À cette vision, un grand « Mouais » s’échappe de l’émissaire Martien (qui parle à la troisième personne. Oups). L’ambiance cosy du lieu contraste un peu avec la sono façon bal de 14 juillet, mais après tout, les clubbers ne débarqueront que plus tard ou sont occupés à se restaurer.

Les animations sont quasi toutes sponsorisées : Chanel a un bowling (reliquat des loges de la Fashion Week ?), Coca-Cola une piste de danse… Et quelque part sous les arcades, trônent deux babyfoots pour les gens qui veulent quand même avoir un peu de fun après avoir été découragés par les autres animations prises d’assaut. Car mardi soir, il y avait foule. Beaucoup de monde et après avoir enchaîné quelques lancers de boule ou fait une partie d’un jeu vidéo vintage de Nemco, on se retrouve vite à court. Non pas que ce village de fun soit conçu pour être un mini-Disneyland, mais hors restauration, il nous faut prendre notre mal en patience si l’on n’est pas adeptes du dancefloor sur A-Ha (lien vidéo parce que ce clip est toujours génial, ndlr).

La restauration : c’est là où les choses se compliquent. En plus des 35 € d’accès au site et à la soirée, on doit compter, quels que soient les stands, au minimum 10 à 12 € pour un simple plat (salade, sandwich, soupe, wrap etc.) et boisson. Et hors de question de payer en espèces : il faut prendre minimum 10 € de tokens dans un stand à l’entrée. Une règle qui n’est malheureusement pas édictée avant d’arriver sur le site, et qui m’a fait perdre un certain temps en file d’attente. Ajoutons à cela des enseignes qui pratiquent le minimum qu’elles souhaitent pour le paiement par carte, et on se sent un peu dans l’obligation de dépenser 15 € de plus pour un repas. Et malgré la variété des stands de bouffe, on se retrouve à passer une grande partie de nos deux heures de laps de temps… à attendre tranquillement son dîner. La « food », ce n’est pas franchement fun.

Bon, et le film alors ?
cinéma paradiso

Crédit : Lordofnoyze/Daily Mars

L’attraction principale, c’est donc la programmation, alternant entre des classiques populaires, genre Flashdance, Top Gun ou le premier Jurassic Park ; films cultes comme Rocky Horror Picture Show, Mommy ou même Manhattan ; et une ou deux avant-premières. Et la disposition des salles alterne entre gradins pour le public, et sièges comme-au-MK2-qui-organise-le-truc pour les spectateurs du Carré Or et VIP tout devant (y a aussi des lits doubles mais il vous en coûtera plus de 100 €).

Et pour tous les spectateurs, même enseigne : des casques pour écouter le film. Ce qui n’est pas évident au premier abord, et a causé pas mal de confusion chez les spectateurs de la première édition. Les conditions de visionnage sont donc à double tranchant : d’un côté, on peut pleinement s’immerger dans un film même si la qualité des casques n’est pas non plus immense ; de l’autre, on perd l’expérience communale de voir un film « culte » dans cette salle, étant isolé du reste du public. Dans le cas d’une comédie comme Entourage, les rires étaient clairsemés. Niveau écran, même s’il est large et a une luminosité et résolution suffisante, il n’est pas forcément mieux loti qu’un écran de plein air.

Ajoutons à cela un film qui commence plus d’une demi-heure en retard, sans présentation aucune ni avertissement, et on obtient une mauvaise surprise qui achève les impressions mitigées que l’on peut avoir en sortant. Le « Super Club » avait plein d’invités de la Boiler Room, et pour ceux qui sont le plus en jambe, cela peut ajouter au rapport qualité-prix. Mais vu l’affluence et la confusion liée à l’organisation de l’événement, le « Paradiso » deuxième édition a eu du mal à assumer son esprit hospitalier jusqu’au bout.

À venir : la critique d’Entourage.

Jusqu’au 26 juin, au Grand Palais à Paris. Renseignements  sur le site.

Tarifs pour une soirée de 19 heures à 6 heures du matin – clubbing inclus : Billet Gradin siège numéroté : 34 € (Avec pop corn offert) ; Tarif réduit – 26 ans : 22€ (avec pop corn offert). Carré Or : 56€ (Avec pop corn + 2 coupes de champagne offerts). Billet Lit 2 places : 180 € (package 2 places Avec pop corn + une bouteille de champagne offerts). Activités seulement (de 19 à 22 heures) : 6 €.

 

 

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