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Claire Alexandrakis (Hero Corp), « Il est rare dans la fiction française qu’un créateur garde la main sur sa série. »

Claire Alexandrakis (Hero Corp), « Il est rare dans la fiction française qu’un créateur garde la main sur sa série. »

Photo France 4

Pour fêter le retour d’Hero Corp avec sa troisième saison, le Daily Mars vous propose de retrouver chaque semaine un entretien avec un membre de l’équipe. Cette semaine, découvrez notre discussion avec Claire Alexandrakis, l’une des scénaristes de la série.

Comment en êtes-vous arrivé à travailler avec Simon Astier sur Hero Corp ?

Je l’ai supplié… J’avais adoré la saison 1 et je voulais faire partie de cette aventure.

Avez-vous un rôle précis concernant la scénarisation d’Hero Corp ?

J’interviens au début, dans la construction des arches. Simon sait exactement l’histoire qu’il veut raconter, il a le début, la fin, les personnages, les enjeux, les bascules, les points d’orgue… C’est comme un puzzle géant dont il faut assembler les pièces. Pour avoir une vue d’ensemble de la « grande » histoire.

Comment vous répartissez-vous le travail ? Comment s’organise l’écriture de la série ?

Nous nous enfermons plusieurs jours pour tout explorer, pour bâtir la colonne vertébrale de la saison, la trajectoire des personnages, les enjeux.

Hero Corp est le bébé de Simon, alors quand il vous donne une histoire à développer, quel degré de liberté vous laisse-t-il ?

Je ne suis pas « en charge » d’un épisode ou d’une histoire. Je n’écris pas. Mon rôle s’arrête quand la grande histoire est construite et découpée en épisodes…

On remarque que le style d’écriture qui plaît à Simon Astier est fortement basé sur l’utilisation de cliffhangers. Comment est-ce que la diffusion de cette saison à raison d »un épisode par jour puis d’un regroupement d’épisodes par semaine a influencé votre travail ? Est-ce que cela a représenté une contrainte ?

C’était un nouveau challenge pour Simon qui voulait garder la narration et l’exigence des deux premières saisons. C’est en fouillant la trajectoire d’un personnage ou d’un groupe qu’il a développé chaque histoire de 7 minutes, avec des enjeux plus intimes et plus personnels, des dilemmes propre à chacun au sein de l’histoire de la saison… Et, sur l’épisode de la semaine, tout se rejoint avec des cliffs propres à l’intrigue de la saison.

Photo Calt Productions

En quoi l’écriture d’Hero Corp diffère-t-elle de celle des autres séries françaises sur lesquelles vous avez déjà travaillé ?

Il est rare dans la fiction française qu’un créateur garde la main sur sa série. Il crée la bible puis il y a beaucoup d’intervenants, trop d’ailleurs, et chacun veut y mettre sa patte… Et l’on confie aussi les scénarios à divers metteurs en scène qui, eux aussi, y projettent leur vision… Hero Corp est la série de Simon, à l’écriture, à la réalisation, au montage.

Est-ce que quand on écrit quelque chose de très attendu par les gens comme c’est le cas de cette saison 3, on ressent une pression plus forte sur ses épaules ? La peur de décevoir se fait-elle plus présente ?

Je ne pense pas que c’est la peur de décevoir. Au contraire, c’est l’envie de surprendre, d’être à la hauteur de l’attente des fans, de leur en donner plus pour les remercier de leur soutien.

Est-ce que vous trouvez que le texte est respecté entre la fin du dialogué et le montage final ?

Je découvre la série comme une fan, une spectatrice… Je me laisse emporter sans jamais revenir au texte.

Si vous deviez designer LE grand bouleversement de cette nouvelle saison, à quel niveau diriez-vous qu’il intervient ? Est-ce au niveau des personnages ? de l’intrigue globale ?

Les femmes ! Elles ont un véritable rôle, elles sont au cœur des intrigues…

Propos recueillis par Marine Pérot le 26 septembre 2013
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