Comic Con Paris, au hasard des allées…

Pour faire bref (beaucoup connaissent déjà l’histoire) Comic Con Paris, c’est le salon français dédié à l’univers des comics et à la pop culture. Un héritage fait du mélange de la branche ciné/séries/jeux vidéo de Japan Expo et des salons « CC » américains comme ils s’en pratiquent à San Diego ou à New York chaque année. Un grand rassemblement de gens déguisés venant se faire une bonne piqûre de ‘geekerie’, dépenser leurs économies en goodies, jouer les fanboys/girls et boire des bières… ou plus simplement : un moment en famille !

Autant dire que pour cette première édition du Comic Con Paris en solo, les organisateurs ont voulu frapper fort. Pour preuve, un Frank Miller en invité VIP et un très joli panel de guest comme Louis Leterrier (parrain du salon) ou Brian Azzarello. Donc des cinéastes, des scénaristes, dessinateurs, créateurs… mais aussi des youtubers et e-influenceurs, histoire d’en avoir pour tous les goûts. On regrettera certaines annulations (comme Brian Bendis, il y a 1 mois ou Maisie Williams aujourd’hui même !), mais globalement, on sent la volonté de peser lourd… à terme.

Pourquoi on vient ?

Si l’on y regarde bien, ce qui fait déplacer les foules jusqu’au Parc des Expositions de la Villette (pas très centré) et dépenser entre 16 et 19 euros l’entrée – de ce que j’ai pu en voir hier – se sont principalement les panels. Trois salles font tourner projections, présentations et même conférences durant ces 3 jours marathon. Par exemple hier, les événements dont on m’a le plus parlé dans les allées, étaient la conférence de Louis Leterrier, le panel Netflix (avec la super bande-annonce de Jessica Jones) et le passage remarqué (des jeunes filles évanouies partout !) d’Eric Balfour, le beau gosse de la série de SyFy Haven. Alors attendez-vous à faire la queue pour y accéder… longtemps.

Après, il y aura toujours des dédicaces, du fait de pouvoir discuter 5 minutes avec quelqu’un dont on admire le travail et c’est d’ailleurs ce que beaucoup de gens font. Mais de ce que j’ai pu observer depuis mon point en hauteur (le café mezzanine), c’est qu’en dehors des fans de culture geek (on nous reconnaît à nos super t-shirts !) et des cosplayeurs, il y avait aussi pas mal de familles. Alors pour ma part, je ne sais pas si j’aurais le culot de balader ma big poussette avec mon mouflet dans ses allées bondées et qui parfois agressent vision et odorat… mais certains le font ! Le plus cocasse étant de voir les mêmes parents, au retour, la fameuse poussette chargée de figurines, katana et autres produits dérivés, bébés dans les bras (astucieux !). Tout cela pour dire que beaucoup aussi se déplacent pour faire leurs emplettes, même si en y regardant bien, les stands sont un peu les mêmes à chaque salon (et ont pour la plupart des sites de vente en ligne). Mais bon, admettons, Noël approche.

Japan Expo sauce US ?

D’une certaine façon oui, parce qu’on y retrouve les indispensables de ce type de salon : les trucs à acheter, les trucs à manger, les trucs à voir. Et ici, tout à beaucoup plus le goût de hot dog que de sushi, c’est une évidence. Après, on croise toujours quelques bizarreries (comme une caravane Hello Kitty et un dessinateur au milieu d’un stand de bière) et attrape-geek (comme l’energy drink Superman), mais globalement on se sent chez soi, entre potes.

De plus, la Grande Halle de la Villette est un très beau lieu, avec de hauts plafonds qui permettent de mieux respirer. On s’y sent beaucoup moins à l’étroit que dans certains autres salons où on finit par fuir de peur de s’évanouir et mourir piétiné par ces hordes en marche. Une belle idée qui rattrape un peu les appréhensions possibles, après ces quelques semaines de doutes face à une campagne de communication qui semblait approximative et laissait entrevoir le pire. Comme quoi, on peut parfois être agréablement surpris. De ce que j’ai pu en voir hier, la CCP semble offrir aux visiteurs ce qu’elle leur a promis, pour peu qu’ils aient réussi à se procurer des entrées ces semaines précédentes (pas de ventes d’entrées sur place, tout est sold out).

Bon alors on y va ?

Si vous avez été prévoyants et avez vos places en poche… oui, évidemment ! Par contre, je vais me permettre quelques petits conseils pour optimiser votre journée.

– Imprimez le programme sur leur site web et notez les rendez-vous et lieux importants (vous pourrez ensuite vous repérer grâce aux plans distribués à l’entrée). Une fois sur place, on se laisse entraîner par l’ambiance et la foule et après on s’aperçoit qu’on a loupé des trucs géniaux.

– Prévoyez du temps pour faire la queue : devant les scènes comme devant les espaces signatures, quand 10 000 visiteurs sont attendus dans la journée, on se doute bien que beaucoup voudront faire la même chose que vous, alors pensez au temps que vous risquez de perdre… à attendre.

– Prenez de l’argent liquide sur vous. Peu de stands acceptent la carte bleue et comme souvent dans ces salons, la moindre bouteille d’eau ou paquet de chips coûtent assez chers et il n’y a pas vraiment de spécialités culinaires comme on peut en trouver aux salons japanimes. Et pour ceux qui voudraient laisser leurs gros manteaux au vestiaire, c’est 2€.

– Et comme à l’accoutumée en salon, prévoyez de bonnes baskets !

En bref, Comic Con Paris a fait beaucoup de buzz quand ils se sont désolidarisés de Japan Expo, puis quand ils ont annoncé faire une pause d’1 an, puis à leur annonce de dates et à chacun de leurs invités en grandes pompes. Autant dire qu’ils étaient largement attendus au tournant. Et bien pour ma part, après avoir un peu râlé pour m’y rendre, j’ai été agréablement surprise par l’ambiance que j’y ai trouvé, comme je l’ai tweeté en en sortant. Je m’y suis sentie « comme chez moi », entre amis, dans une ambiance familière et d’une certaine façon réconfortante : la Culture Pop a encore de beaux jours devant elle et Comic Con Paris aussi, à n’en point douter… il va falloir penser à agrandir 😉