Confiance et vérité : Critique de Blindspot 2×01

Confiance et vérité : Critique de Blindspot 2×01

Note de l'auteur

Pour lancer sa seconde saison, Blindspot a choisi de reprendre les affaires de Jane Doe et du FBI là où nous les avions laissées au printemps dernier. La série a décidé d’effectuer un léger saut dans le temps tout en jouant la carte de la continuité, et en n’oubliant pas de lancer de nouvelles pistes. Retour sur ce premier épisode.

Une courte ouverture nous apprend que Jane (Jaimie Alexander) a passé les trois derniers mois à se faire torturer par la CIA. Pour se sortir de ce cauchemar, elle doit faire ce qu’elle sait faire de mieux : lutter. De son côté, le FBI a laissé tomber l’enquête sur ses tatouages et repris le cours de ses habitudes. Cependant, Kurt (Sullivan Stapleton) a toujours la “trahison” de Jane coincée en travers de la gorge et l’équipe ne s’est pas remise de la mort de Mayfair. Entre alors en scène Kalinda. Pardon, Archie Panjabi et ses cuissardes piquées sur le plateau de The Good Wife, dans le rôle de Nas Kamal, un agent de la NSA qui leur apprend que l’agence de surveillance suit l’affaire de Jane depuis le début. Elle fait alors revenir Jane dans l’univers de Kurt et son équipe, et la machine Blindspot redémarre.

nup_174330_2025Ce premier épisode se centre sur deux thèmes : la perte de confiance et la quête de la vérité. Tout le monde apprend beaucoup de choses, personnages et téléspectateurs confondus. Un détecteur de mensonges ultraperformant permet de faire dire à Jane toute la vérité, rien que la vérité, et de fait, cette saison 2 met tout le monde sur la même longueur d’onde d’emblée. Mais si la vérité sur Jane et son rapport a Sandstorm est révélée, cela ne suffit pas à pardonner les actes passés. Kurt ne lui fait plus confiance et vice versa. Les deux personnages sont profondément blessés et cela se voit. La seule à être vraiment du côté de Jane, c’est Nas, et ce principalement car elle a besoin de Jane comme d’un pion sur un jeu d’échecs.

L’épisode s’écoule à un rythme soutenu, allant de révélation en révélation et instillant de plus en plus de tension entre les personnages. Sandstorm devient l’ennemi commun de Jane et du FBI, et tous veulent anéantir l’organisation afin d’obtenir une forme de revanche. La situation de la saison 1 est retournée et maintenant Jane doit jouer les agents doubles auprès de Sandstorm, infiltrant le groupe terroriste et tâchant de les convaincre qu’elle est de leur côté. Mais même l’ennemi n’est pas sûr de savoir s’il peut compter sur Jane.x240-ry6

Shepherd (Michelle Hurd), la tête pensante de Sandstorm, se révèle être la mère adoptive de Jane (qui apprend au passage que son véritable nom est Remy). Tout est dans son nom, sans subtilité : Shepherd, la bergère, celle qui guide ses moutons (les membres de Sandstorm), Remy et son frère Roman (Luke Mitchell) inclus. Comme le leader de n’importe quelle organisation de ce genre, Shepherd se révèle être une meneuse ayant conditionné ses disciples à lui obéir. Si le terrorisme est un concept que les séries américaines aiment exploiter, reste à savoir si Blindspot parviendra à le faire avec originalité. Car au milieu de tout cela, il y a une taupe au FBI ! Mais qui est-ce ? À l’issue de ce premier épisode qui mise sur tous les points forts de la première saison, Blindspot sait comment accrocher ses téléspectateurs pour les voir revenir aux cours des semaines à venir : avec une bonne vieille astuce scénaristique qui marche à tous les coups. Le ton est donné, l’intrigue est captivante, et le retour des fans est assuré. 

En réinjectant une bonne dose de mystère dans la série et en faisant avancer les personnages en leur révélant certaines vérités, Blindspot démarre sa deuxième saison en grande forme et va devoir tenir la cadence si elle souhaite éviter de perdre son public au cours des mois à venir.

Partager