Crawl, tiens voilà du pixel !

Crawl, tiens voilà du pixel !

Note de l'auteur

En réponse à la sonde envoyée il y a peu, des Terriens viennent en villégiature sur Mars pour vous proposer des articles sur le Jeu Vidéo. Aujourd’hui, c’est Florian Falcucci qui pose ses valises pour vous parler de Crawl. En Joie.
crawlLogoEncore un titre bizarre, pour un jeu qui ne l’est pas moins, et encore un rogue-like, mais que voulez-vous? C’est le genre qui marche en ce moment, et qui permet de trouver des petites pépites aux concepts ravageurs. Crawl, donc, n’est pas comme on pourrait penser une simulation de natation, mais bien un rogue-like (pour le moment en early access sur Steam) de compétition-coopération, utilisant du gameplay asymétrique. Je m’explique.

Attention, le jeu est encore pour le moment en early access, et donc la version disponible n’est qu’une alpha avec un seul monde disponible, même si le concept du rogue-like permet de générer les niveaux aléatoirement.

crawl01Crawl se joue donc à 4, en vue isométrique. On peut y jouer seul, avec des IA (pas mauvais, en passant), mais le vrai intérêt du jeu est d’y jouer à plusieurs sur un écran. Un des 4 joueurs incarne le héros, celui qui ira dans le donjon pour traverser les salles, décimer du monstre et piquer leur argent de poche. Le personnage grimpe en niveau, augmente ses caractéristiques, et bénéficie d’une attaque normale avec son épée et d’une attaque spéciale, que l’on peut changer en allant chez le marchand du coin pour y échanger son pactole, mais aussi pour acheter des objets, des nouvelles armes ou équipements. Son but est de grimper son expérience jusqu’au level 10, afin d’activer une salle de téléportation pour arriver jusqu’au boss final et ainsi gagner la partie. Jusque là, rien de bien compliqué.

crawl02Pour les trois autres joueurs, leur but est de tuer le héros en question. Ils incarnent des esprits qui hantent les donjons et qui ont deux possibilités pour contrer le joueur: soit ils prennent possession de pièges afin d’arrêter le quatrième joueur (arbalètes, objets qui bougent, des trucs de fantômes, quoi), soit ils peuvent se réincarner en monstre à des endroits prédéfinies, dans les seules salles verrouillées où le héros devra occire toute activité bestiale afin de sortir de la salle et continuer son aventure. Les trois autres joueurs dirigent donc les monstres pour pouvoir l’arrêter, plus ou moins puissants suivant le type de monstre, et bénéficiant eux aussi d’attaques normales et spéciales. Celui qui réussira à tuer le héros prendra alors sa place et devra lui aussi évoluer jusqu’au level 10, alors que l’ancien héros deviendra un monstre à son tour. Evidemment, on coopère mais sans omettre les sales coups afin de tuer le héros le premier, faire de jolis retournements de situations et détruire deux ou trois amitiés au passage, tout ça dans la bonne humeur.

crawl03Le petit truc en plus, c’est qu’entre les étages, les joueurs-monstres eux aussi évoluent, en ramassant des morceaux d’âmes ou en frappant suffisamment le héros. Ils ont alors le choix entre plusieurs monstres à faire évoluer (oui, comme des Pokémons) et ainsi avoir le monstre qui vous convient, sachant que lorsque vous incarnez un monstre, le choix de celui-ci est aléatoire. Le but est d’avoir toujours sous la main des monstres suffisamment évolués pour ne pas tomber sur le plus pourri de votre bande. Autant vous dire que les crasses et les alliances éphémères sont légion, puisque vous pouvez évidemment fomenter un push en vous associant discrètement avec un autre joueur pour attaquer en force et retourner votre veste au moment du coup fatidique, afin de prendre la place du héros avant l’autre. Le genre de petite tactique qui ne manque pas et qui fait de Crawl un superbe titre pour égayer vos mornes soirées.

crawl04Graphiquement tout en pixels, le jeu ne réconciliera pas les frileux du graphisme rétro, mais possède un charme indéniable, surtout que les animations sont superbes, dynamiques et compréhensibles, agrémentés d’effets de feu ou de dash du plus bel effet. Lorsque le héros arrive au boss final (en l’occurrence pour le moment, une sorte de pieuvre géante), c’est la dernière chance pour les trois autres joueurs de tuer le héros, en prenant chacun le contrôle d’une partie de son corps. Evidemment, la défaite du héros si proche du but sera un déferlement de cris de joie pour les uns et de positions foetales pour l’autre. Le jeu se termine au bout de 30 minutes, si aucun joueur n’arrive à la fin, il fera les comptes et désignera vainqueur celui qui est arrivé le plus loin.

Bref, Crawl est peut-être chiche en contenu pour le moment (version alpha oblige) mais propose déjà une expérience unique de gameplay asymétrique très réussi, et promet beaucoup de belles choses… une fois que la version finale arrivera dans nos étalages dématérialisés !

Partager