
#Critique Après la chute de Quyessi
Et après la fin du monde, ça donne quoi ? Des grappes d’humains qui tentent de survivre. Au risque de sacrifier l’espèce. Dans cette sombre prophétie, l’homme est un loup pour l’homme. Sauf pour quelques-uns qui ont décidé de s’entraider. Et qui vont découvrir, bien malgré eux, un terrible secret.
L’histoire : La fin du monde a une cause, la folie des hommes. 96 ans après qu’une terrible arme a défait l’Humanité, les survivants, moins d’un pour cent de la planète, tentent de subsister. Coûte que coûte. Dans ce chaos, la cruauté règne. Une petite bande de « gentils » va résister à la folie des autres.
Mon avis : BD d’anticipation, on n’espère pas, Après la chute, se situe dans un futur proche. Celui rendu possible par une arme novatrice devenue incontrôlable. Elle a décimé 99% de tout ce qui vivait à la surface de la Terre. Mais pas seulement. L’homme n’est plus un homme. Il a muté, s’est doté de pouvoirs spéciaux dont il se sert allègrement pour achever le travail entrepris par la machine fatale. Pas totalement dénué de fondements futurs.
L’important, ce n’est pas la chute, c’est évidemment l’atterrissage. Bon, là, il y a des turbulences. Chacun devient la proie de chacun. Des animaux inconnus font régner la terreur. Toujours moins que les hommes qui s’ingénient à se décimer. Giala, jeune femme sublime, voit sa bande massacrée par un clan de trafiquants d’esclaves. Elle se réfugie avec d’autres mutants et va découvrir le secret de la chute.
Ceci dit, je n’ai pas adhéré au scénario. L’happy end nous transporte dans n’importe quelle comédie romantique hollywoodienne. C’est tellement gros et tellement manichéen que ça perd beaucoup de crédibilité. Le scénario, plutôt noir et plutôt bien ficelé – notamment sur les causes qui ont amené l’Humanité (pas le journal, hein !) à sa perte – ne méritait pas ça.
Autre point noir, selon moi, la lisibilité des combats. Et comme il y en a beaucoup, ça n’aide pas à la compréhension de qui met une branlée à qui.
En revanche, les femmes sont juste très sexy. Les chutes de reins vertigineuses.
Il y a à boire et à manger dans cet ouvrage, mais la fin gâche pas mal de promesses.
Si vous aimez : Pretty Woman de Garry Marshall. Pour les histoires qui se terminent incroyablement bien. En général.
En accompagnement : Armageddon de Michael Bay.
Autour de la BD : romancier et scénariste de BD, Laurent Queyssi a notamment œuvré dans Blackline avec Hervé Loiselet. Juzhen, dessinateur chinois, est connu pour Konungar.
Extraits : « Arrête Martin ! Ça ne sert à rien. »
« J’ai changé les réglages. Les tachyons vont nous permettre de revenir en arrière dans le temps, Kristoff ! Toute la planète va retourner avant la chute, et toi et moi pourrons l’empêcher… »
« Tu ne te souviens pas de ce qui s’est passé la première fois ? De toute l’horreur, toute cette dévastation ? C’est toi qui a créé ce monde, Martin. Tu as fait de nous des monstres. Ne recommence pas. »
Après la chute
Écrit par Laurent Quyessi
Dessiné par Juzhen
Édité par Glénat