#Critique Après la pluie (T. 1)

#Critique Après la pluie (T. 1)

Note de l'auteur

apres-la-pluie-t1-270x383Ah, l’amour… ! Celui qui transcende les âges, celui qui n’a pas de frontière, bref l’amour, le vrai… Vous l’aurez compris, aujourd’hui nous plongeons dans une romance intergénérationnelle, douce-amère. Loin des bluettes shôjo, Après la pluie suit les émois d’une jeune femme renfermée, sur une tonalité plus adulte qu’à l’accoutumée. On se laisse assez facilement porter par un récit entre légèreté et mélancolie même si pour le moment, le titre ne parvient pas complètement à nous émouvoir.

 

Le cœur a ses raisons que la raison ignore… Cet adage correspond parfaitement au cas d’Akira Tachibana, jeune lycéenne de 18 ans. Après les cours, elle travaille dans un restaurant familial géré par Masami Kondô âgé de 45 ans. Malgré son attitude à l’égard de son boss, la jeune femme en est secrètement amoureuse… Fort de ses 100 000 exemplaires vendus au Japon, voilà que Après la pluie débarque en France, chez l’éditeur Kana dans leur collection Big Kana. Le titre propose donc une variation autour d’un amour contrarié et inavouable, entre drame et tranche de vie. Si Akira est assez taciturne et renfermée, Masami est un monsieur-tout-le-monde moyen, un peu maladroit et à la moitié de sa vie. Jun Mayuzuki joue subtilement avec les contradictions et les oppositions de ses deux personnages, afin de marquer un peu plus tout ce qui semble les séparer et ça fonctionne plutôt bien. On est un peu déstabilisé par l’attraction que peut avoir Masami sur son employée, qui plus est sans le vouloir, ni même le savoir. Lorsqu’Akira fait un descriptif de ce qui l’attire chez un homme, on est, tout comme ses camarades de classe, assez surpris par ces goûts. C’est finalement ce qui fait l’intérêt de ce premier tome, aller au-delà de la simple différence d’âge, tenter de casser les clichés pour toucher du doigt une forme de sincérité.

 

koi-wa-amaagari-no-you-ni-vol-1-ch-8-pic-8Cependant, à la fin de la lecture de ce premier tome, il nous manque un petit quelque chose, un supplément d’âme. Après la pluie, bien qu’il parle d’amour, est finalement assez pudique en termes d’émotions et se dévoile très doucement, peut-être trop doucement. Sans réellement s’ennuyer, on ne parvient pas non plus à être totalement transporté par un récit un peu timide. N’en reste pas moins la naissance d’une histoire sentimentale qui porte en elle la promesse d’une romance atypique, voir asymétrique. Si Akira semble éperdument amoureuse, Masami, lui ne semble pas réellement saisir la situation et on ne sait pas vraiment la teneur de ses sentiments. Affaire à suivre, donc… Côté dessin, Jun Mayuzuki emprunte à une esthétique assez shôjo avec un trait fin et délicat. Il ne brille pas par son originalité mais s’applique à nous faire ressentir les états d’âme de la jeune Akira. Bref, loin des stéréotypes du genre, Après la pluie réussit à trouver son ton, à travers son improbable duo. On espère juste que le titre parviendra par la suite à se dévoiler un peu plus afin de donner à cette histoire d’amour, plus de profondeur.

 

Après la pluie (T. 1)
De Jun Mayuzuki
Édité par Kana

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