
#Critique Batman & the Justice League (T.1)
Alors que la Justice League de Snyder/Whedon essuie une pluie de mauvaises critiques au cinéma, l’éditeur Kana tente de surfer sur la vague (ce n’est pas gagné !) en sortant un manga sur le Chevalier Noir et toute sa petite bande. Bien entendu, DC Comics supervise l’ensemble, tandis que c’est la mangaka Shiori Teshirogi qui se colle à la transposition du célèbre personnage en manga. Ils sont tous là. Batman, Superman, le Joker ou encore Lex Luthor se croisent dans un récit d’une platitude embarrassante. On s’ennuie sévère à la lecture de ce premier tome poussif et désincarné, aux partis pris graphiques quelque peu étranges.
Rui, un jeune japonais débarque à Gotham pour retrouver ses parents supposés morts dans l’explosion d’une usine. À peine arrivé, il se heurte à la violence et aux crimes pour lesquels la ville est réputée. Heureusement, Batman guette et n’est jamais bien loin… Pendant ce temps-là, le Joker et Lex Luthor peaufinent leur plan machiavélique et parfaitement nanardeux à base d’énergie mystique gravitant autour de notre planète, les Ley Lines. À quoi ça sert ?! De ce qu’on comprend, à pomper l’intelligence humaine grâce à un soda et envoyer toute cette matière grise dans une femme-réceptacle, appelée également la prise USB de la planète par le Joker… Et là, vous vous demandez s’il faut rire ou pleurer ?! Le but ultime étant, pour Lex Luthor, de rebâtir l’humanité afin qu’il y ait moins de gros cons ignares sur la planète. Parce que Lex, il en a marre de devoir réfléchir pour des millions d’abrutis qui ne savent pas faire marcher leurs neurones. Et d’ailleurs, ce premier tome de Batman & the Justice League ne va pas aider l’humanité à aller dans le bon sens compte tenu de sa médiocrité. Presque rien ne fonctionne ici, de l’arrivée de Rui, la caution manga du titre, comme un cheveu sur la soupe, aux manigances débiles et incompréhensibles d’un Joker pâlot, en passant par l’intervention d’un Superman au visage de minet prépubère, c’est une avalanche de mauvais choix aussi bien scénaristiques que graphiques.
Pourtant, j’aime bien Shiori Teshirogi et le travail qu’elle a effectué avec Saint Seiya – The Lost Canvas et Chronicles est, somme toute, de qualité. Mais en passant des Chevaliers d’Or au Chevalier Noir, elle s’est clairement pris les pieds dans le tapis et s’est méchamment vautrée. Tout ou presque paraît insipide et les tentatives désespérées d’apporter à Batman un temps soit peu de noirceur et de profondeur sont des échecs, tant elles sont calculées et calibrées. En effet, depuis la mort de Robin, Batman a soif de vengeance et de violence mais ne veut pas tuer pour ne pas ressembler à ses ennemis. Fracasser des mâchoires, oui. Tuer, non. Et au milieu de tout ça, le jeune Rui, qu’on n’arrête pas de confondre avec une fille, ne sert à rien. Voilà… Niveau dessin, ce n’est pas franchement mieux. Si la dessinatrice avait pris le pli avec les armures dans Saint Seiya, elle ne semble pas franchement à l’aise avec les corps sous stéroïde de Batman et Superman. Malgré quelques pages pas trop mal, l’ensemble ne convainc pas graphiquement et nous donne juste envie de nous replonger dans l’une des versions comics. Bref, vous l’aurez compris, Batman & the Justice League semble raccord avec son cousin cinématographique en termes de qualité. Y’a pas à dire, sale temps pour DC Comics !!!
Batman & the Justice League (T.1)
De Shiori Teshirogi
Édité par Kana
Vu aujourd’hui JLA au cinéma, je ne comprend pas les mauvaises critiques.
C’est bien dans la droite lignée de BVS et Wonderwoman, un film carré, fluide et à l’image superbe.
Bon, désolé pour le hors-sujet, fallait que ça sorte.