On a lu… Lazarus (T.4) par Greg Rucka et Michael Lark
Arrivant à son quatrième tome, Lazarus, la meilleure série de Glénat Comics et l’une des plus passionnantes histoires de science-fiction du moment, entre de plain-pied dans le conflit armé. Plongeons à nouveau dans les aventures de la combattante de la famille Carlyle.
On n’est jamais mieux trahi que par les siens…
Le monde est en guerre. La famille Carlyle doit maintenant se battre pour se défendre. Alors que Malcolm Carlyle est aux portes de la mort, ses frères et sœurs ont du mal à garder le contrôle. D’autant que la guerre et la trahison vont de pair. Et une révélation surgissant du passé pourrait bien changer la vie de Forever pour toujours…
Créateurs avec Ed Brubaker d’une des plus formidables séries collégiales des années 90 avec Gotham Central, Greg Rucka et Michael Lark démontrent une nouvelle fois avec Lazarus leur capacité à gérer de front des intrigues multiples, des personnages variés et creusés, le tout dans un univers dont on n’a pas fini d’en découvrir les différents aspects. Avec une rigueur qui manque cruellement à beaucoup et une capacité à savoir raconter une histoire en une vingtaine de pages, le scénariste et le dessinateur ouvrent un nouveau chapitre dans l’histoire du monde de Lazarus.
Après une découverte de l’univers composé d’intrigues de cour et d’escarmouche entre clan, ce quatrième tome (regroupant les épisodes #16 à #21 de la série) s’ouvre sur la guerre ouverte entre les différentes familles qui contrôlent les ressources de la Terre. Centre névralgique de cet arc, la bataille de Duluth met sur les rotules le lecteur. Portée par le dessin magnifique de Lark, la bataille va être un opéra sanglant composé de mouvements et de pauses. Assaut, combats urbains sous la neige, prises de positions et sièges seront tout autant de péripéties que va devoir affronter Forever et une escouade de soldats que le scénariste de Wonder Woman arrive à rendre crédible et vivant en l’espace de quelques pages.
En parallèle à cette bataille déterminante pour la survie de la famille Carlyle, la série garde toujours le souci d’approfondir et de détailler les différents aspects de son univers. Le seizième épisode, Mercy, nous racontant les péripéties d’une sœur d’un ordre religieux, fait partie de ces histoires qui permettent de croire à l’écosystème de ce futur terrifiant mais pour le moins vraisemblable. Un épisode intéressant ayant de plus le mérite de rester connecté aux intrigues en cours. Rucka et Lark pensent à leur série autant en termes de publication mensuelle qu’en trade paper back, et cela fait plaisir à voir.
Toujours fourni en manipulations, intrigues familiales et se concluant sur un coup de théâtre porteur de possibilité incroyable en termes d’histoire et de confrontation, ce quatrième tome de Lazarus est un petit régal qui s’impose au fil du temps comme l’une des meilleures séries actuelles.
Lazarus – Tome 4 : Poison (Glénat Comics, Glénat, Image Comics) comprend les épisodes US de Lazarus #16 à #21
Écrit par Greg Rucka
Dessiné par Michael Lark
Prix : 15,95 €
