
#Critique Lazarus (T.5) de Greg Rucka et Michael Lark
Alors que son travail sur Wonder Woman commence à être redécouvert en France¹, Greg Rucka revient à nous avec le cinquième tome de Lazarus, sa grande saga de science-fiction qui séduit encore une fois par sa capacité de renouvellement constant pour mieux faire avancer son histoire.
Ça raconte quoi ?
Dans un monde ravagé, les ressources et le pouvoir se trouvent dans les mains de grandes familles. Quelques membres possèdent tout et le reste de la population sont des serfs ou sont considérés comme des « déchets ». Les guerres sont monnaies courantes et chaque famille dispose d’un puissant combattant fruit des avancés technologiques : le Lazare. Parmi eux, se trouve Forever, Lazare de la famille Carlyle qui va peu à peu remettre en cause la doctrine familiale.
Alors que la guerre fait rage entre les différentes familles, Johanna Carlyle tente d’asseoir son pouvoir sur la sienne. Pour cela, elle tente de rallier à sa cause Forever mais également son clone dont l’existence ne semble plus être un secret.
C’est de qui ?
Par deux des membres du trio nous ayant offert le sublime Gotham Central : Greg Rucka et Michael Lark.
C’est bien ?
C’est toujours bien. L’une des grandes qualités de Lazarus est sa capacité à jouer sur différents registres au fil du temps. Débutant comme un récit de science-fiction classique, les aventures de Forever se développent peu à peu en misant sur le thriller, les intrigues de cour et une approche géopolitique intéressante avant de tout mixer et percuter avec l’arrivée de la guerre.
En ne perdant jamais le point de vue « familiale » de la série, Rucka et Lark peuvent s’appuyer sur une base forte et ainsi prendre le temps de montrer tous les différents aspects d’un monde terriblement glaçant par sa crédibilité. La découverte de l’origine de Forever, moteur de l’intrigue au début de la série, se pose alors comme une « simple » étape d’une histoire bien plus vaste et donc on commence à cerner les tenants et les aboutissants. Et bien plus que les rebondissements, c’est surtout les conséquences sur les personnages qui deviennent les véritables enjeux. La découverte d’une Forever plus jeune est non pas une information en soi mais une opportunité pour faire aller les protagonistes encore plus loin.
Arrivé à son 26ème numéro, Lazarus se pose comme un grand récit de science-fiction dont chaque protagoniste révèle de nombreuses facettes (Johanna notamment) et dont on n’a pas encore fini d’en découvrir les différents aspects.
Lazarus – Tome 5 : Génocide programmé (Glénat Comics, Glénat, Image) comprend les épisodes US de Lazarus #22 à #26
Écrit par Greg Rucka
Dessiné par Michael Lark
* À travers Greg Rucka présente Wonder Woman et Wonder Woman Rebirth.