
#Critique Les Six Destinées (T. 3)
La relève shônen semble assurée ! En seulement trois tomes, Les Six Destinées est parvenu à s’imposer parmi les titres à suivre de très près en 2017. Dans la plus pure tradition shônen, il nous entraîne dans un récit fantastique, rempli de personnages charismatiques, de scènes de baston pur jus et de pouvoirs basés sur les destinées bouddhiques. Avec ce troisième tome, le titre passe à la vitesse supérieure en introduisant de nouveaux personnages qui viennent carrément pimenter la situation. Bref, que du bon !
Miroku et sa sœur sont envoyés dans le Puits du Néant, une geôle dont nul n’est jamais sorti. Mais le jeune homme n’est pas du genre défaitiste et compte bien trouver un moyen de s’en évader. En chemin, perdus dans ce désert de roches, ils font la rencontre d’un homme quelque peu extravagant qui semble bien connaître les lieux. Leur discussion est alors interrompue par l’arrivée de trois personnages masqués qui s’en prennent à eux. La chance semble être du côté de Miroku et sa sœurette, puisque grâce à eux, ils parviennent à sortir de la prison. Quelle ne va pas être leur surprise lorsqu’ils découvrent que l’homme rencontré plus tôt est en fait un Gedô nommé Sôjôbô et fait parti des huit grands Tengus infernaux à la solde du roi Sutoku. Comme je vous le disais en introduction, Les Six Destinées est du shônen pur jus, tendance nekketsu, faisant la part belle aux actes héroïques et à la baston, sur fond de malédiction et de tragédie. Dès le premier tome, Sayuki, l’auteur du manga, est parvenu à nous happer dans un récit dense, aux enjeux clairement exposés. Ici, il dévoile de nouveaux personnages, bien entendu, ultra-balèzes et balisent, par la même occasion, le chemin que va emprunter le récit par la suite. Histoire d’enfoncer le clou et afin de nous faire entrevoir l’importance de la menace, il nous balance pas moins de trois Tengus infernaux pour le prix d’un. L’occasion de voir leur puissance et de nous « teaser » les affrontements futurs.
Les différents protagonistes se dévoilent peu à peu, certains plus vite que d’autres et on voit déjà poindre des personnalités intéressantes. Pour le moment, c’est surtout Miroku qui tient le haut de l’affiche, faisant preuve d’une obstination et d’une rage incroyable. En seulement trois tomes, son personnage rongé par les remords, suite à la mort de sa mère et la transformation de sa sœur en démone, est devenu une sorte de héros tragique et taciturne, prêt à tout pour sa sœur. On ne peut pas en dire autant de la jeune fille qui, pour le moment, est bien trop transparente. Il faut espérer que l’auteur ait prévu de lui donner plus d’épaisseur par la suite, afin qu’elle s’émancipe et sorte de l’ombre de son frère. Mais bien entendu, ici, ce qui vient titiller notre curiosité, c’est l’entrée en jeu des huit grands Tengus. Cette méthode d’annoncer un groupe défini d’ennemis n’est pas nouvelle mais fonctionne, la plupart du temps. Les douze chevaliers d’or, les sept corsaires, les treize divisions de la Soul Society ou encore les quatorze descendants de Noé, les exemples sont nombreux dans le shônen et renvoient sans cesse à un parcours digne des douze travaux d’Hercule. D’après la fin du tome et les premières passes d’armes, on peut s’attendre à des situations et des affrontements intéressants dans la suite du récit. D’autant plus que le dessin de Sayuki le met parfaitement en valeur, grâce à un trait vif et agressif et une mise en page inspirée. Bref, nouveau carton plein pour ce troisième tome d’une série qui porte en elle de belles promesses. Oui, la relève semble assurée…
Les Six Destinées (T. 3)
De Sayuki
Édité par Doki-Doki