
On a lu…Nowhere Men – Tome 1 d’Eric Stephenson et Nate Bellegarde
Imaginez un monde où les scientifiques seraient des stars. Un monde où ils feraient la couverture des journaux peoples et où la science serait tendance. Un monde où les gosses rêvent d’être le prochain Einstein et non une nouvelle Nouvelle Star. Avouez que c’est tentant ? Pas si sur si on en croit Nowhere Men.
Quatre scientifiques surdoués, à l’aube d’avancements majeurs, se sont rassemblés en un groupe de chercheurs, la World Corp, à l’initiative d’un nouvel âge. Ils sont devenus les scientifiques les plus célèbres de leur temps. Ils ont changé le monde et sont aimés de tous pour cela. Pourtant, quelque chose a dérapé. Et lorsque l’objectif est le progrès à tout prix, qui finalement en paye le prix ?
Éditeur chez Image depuis ses débuts, Eric Stephenson a travaillé sur des œuvres très diversifiées allant des productions aux ras de pâquerettes de Rob Liefeld à celle plus poétiques et merveilleuses avec en tête le Saga de Brian Vaughan et Fiona Staples. C’est heureusement cette deuxième voie qu’il explore aujourd’hui en tant que scénariste participant ainsi au renouveau créatif majeur entamé chez le studio depuis une décennie.
Récit de science-fiction brillamment illustré par un Nate Bellegarde dont on espère que l’état de santé s’améliore, Nowhere Men se place dans la lignée du Mahattan Projects de Jonathan Hickman en procédant à un certain retour aux sources d’un genre par la une mise en avant de la figure du scientifique. L’originalité de la série se trouve dans la description d’un groupe de personnage qu’on pourrait résumer rapidement comme les Beatles de la science. Que ce soit dans leurs looks et leurs histoires, nombre d’événements font écho au parcours d’un des plus grands groupe de rock de tous les temps.
Car ce qui se révèle également intéressant dans Nowhere Men c’est ce choix d’éclater la narration sur différent lieux et temporalité. Un choix intéressant mais qui se révèle trop souvent mal maîtrisé et plombe la lecture d’un lecteur déjà peiné par l’ajout d’articles et dossiers annexes censés approfondir l’univers de la série mais qui dans la pratique se révèle peu judicieux. Dommage car cela pénalise un récit intriguant et intéressant opposant différentes visions scientifiques et philosophiques sans jamais être avare en scène d’actions et personnages intéressants.
Mise en pause depuis la dépression de son dessinateur, Nowhere Men sera révèle très frustrant tant l’histoire se retrouve gâché par des une mauvaise exécution de choix de narration. Ne reste alors qu’une partie magnifique partie graphique et une mise en avant appréciable d’une figure qu’on craignait oubliée.
Nowhere Men – Tome 1 : Un destin pire que la mort (Contrebande, Delcourt, Image) comprends les épisodes US de Nowhere Men #1 à #5
Ecrit par Eric Stephenson
Dessiné par Nate Bellegarde
Prix : 17.95 €
Le scénario me fait énormément pensé à un épisode de la série Sliders les mondes parallèles (saison 1 épisode 6 Egghead : le monde l’intellect)qui se situe dans le même univers, je suis curieux de voir ce que cela peux donner.
Celui avec le jeu sportif qui allie une sorte de basket et des questions ? J’ai en effet pensé à cette épisode