
On a vu… que Agents Of S.H.I.E.L.D méritait vraiment une seconde chance !
Après un début de saison correctement calibré présageant le meilleur, on peut l’affirmer clairement : il est vraiment temps et nécessaire de réhabiliter Agents Of Shield immédiatement car ses très mauvais défauts des débuts ont été transformés en une force narrative très intéressante.
De ce que l’on peut constater au regard de ces huit épisodes, AOS met grandement de côté ses références comic-bookiennes, infiniment trop présentes durant la saison une, pour se concentrer sur l’essentiel que toute bonne histoire se doit de comporter : ses personnages. Non seulement nous découvrons avec plaisir que c’est le cas (chaque membre de la team nous est proposé dans un schéma inversé à ce que la première saison relatait) mais les situations difficiles s’accumulant (Le SHIELD est considéré comme hors-la-loi), il se crée une dynamique plus tenue, solide et on le sait maintenant, beaucoup mieux distillée dans son intrigue. Si le duo Fitz-Simmons a disparu, déjà par obligation puis ensuite par nécessité, Coulson de son côté n’est plus que l’ombre de lui-même pendant un temps, rendant May encore plus proche de lui qu’auparavant (elle est sa seule confidente), même si Skye sera mise au parfum plus tard… Cette dernière se voit devenir le point névralgique de toute la trame globale, prise dans une tourmente personnelle entre un père complètement fou et un ex-petit ami criminel avec lequel elle converse façon Hannibal Lecter.
Et à ce sujet, justement, la grande surprise vient de Ward, qui dope littéralement le show en jouant avec panache de l’ambiguïté de ses actions auprès de ses anciens camarades. La storyline avec son frère et ses parents s’y prête très bien d’ailleurs, en juxtaposant un agréable catalyseur à la fois empathique et contraignant. Malgré ses actes totalement indéfendables, nous nous permettons de mieux comprendre les choix immoraux qu’il a effectués durant toute sa vie. Dans un registre plus léger, difficile de faire l’impasse sur la présence de Mockingbird, qui devient l’atout charme de la série libérant ainsi (et heureusement) Skye de cette charge. Ce personnage apporte de la fraîcheur et de la légèreté, renforcé par l’ajout de Hunter, en fait son ex-mari, information bien dissimulée par un twist sympathique et astucieux.
L’autre grande force de cette saison, c’est que les différentes trames proposées deviennent beaucoup plus nomades, mais surtout, elles s’intègrent à une seule et même ligne directrice, là où les maigres tentatives du même acabit de l’année dernière peinaient à se faire valoir. Ainsi, si le mystère autour du passé de Skye continue d’être un élément majeur, on apprécie que les origines de la résurrection de Coulson, dont on croyait déjà tout savoir, bénéficient de truchements supplémentaires, qui viennent re-couper les intrigues déjà mises en place et remontent même jusqu’au personnage de Peggy Carter en 1945 face à l’inquiétant Docteur Whitehall, actuel chef de l’hydra. Une superbe liaison narrative globale qui propulse Agents of Shield dans un registre plus abouti, celui d’être un show adroit et malin, qui sait capitaliser les opportunités essentielles pour servir comme il se doit tous les enjeux mis en place.
Sans compter que le futur semble prometteur avec moultes attentes à base de Krees, d’Inhumains (Skye et Rinna ?) et d’une lutte de longue haleine avec une Hydra renforcée par la présence du père de Skye et de Ward (les deux hommes ignorent les sentiments spécifiques qu’ils nourrissent envers elle). Cerise sur le gâteau, l’intérim de la mid-season avec Agent Carter et ses commandos hurlants permettra très certainement de rajouter du corps supplémentaire à l’ensemble.
Donc, mécontents du pilote, fans du MCU et déçus de la saison 1, voire même haters de la série, n’ayez plus peur! Croyez au renouveau! Le show a arrêté d’être l’ombre de lui-même et on peut dès lors l’assurer sans exagérer : AOS s’approprie jalon par jalon une véritable identité sérielle, puisant dans l’univers marvelien certes, mais s’affirmant totalement par elle-même. Donnez lui une nouvelle chance : Jed Whedon et son équipe ont beaucoup appris de leurs erreurs et les surprises et révélations de qualité s’enchaînent bien mieux et surtout de manière plus homogène et concrète. Ça en vaut la peine, croyez moi !
Je suis tout à fait d’accord. Au point que je n’ai définitivement plus l’impression de regarder la même série que l’an dernier. AOS fait parti de ces séries qui valent le coup de se forcer au début 🙂
C’est clair, la série a énormément progressé, y avait deja du progrès l’an dernier à partir de Captain America 2, là c’est encore mieux, c’est un plaisir chaque semaine !
Enfin presque chaque semaine, y en a moins que l’an dernier, mais y a toujours des pauses régulières :p
Est-ce qu’il y a des épisodes qu’on peut sauter dans la saison 1 sans perdre le fil rouge de vue? Le pilote m’avait fait quand même un peu mal…
Je suis d’accord avec Mister FALCUCCI, cet article donne vraiment envie de se replonger dans la série, mais sans se taper toute la première saison. Je n’ai « vu » que les deux premiers épisodes… c’est-à-dire en m’assoupissant devant et en accélérant pour aller à la fin.
Le combat May versus May, personne n’en parle ? Et Dale Cooper qui vient narguer son ennemi tranquilou pépère pendant qu’il recoud un agent du Shield, c’est pas du pur génie tout ça ? ^^
Regarder la saison 1 à partir de l’épisode 16 de mémoire pour commencer ĺà où ça se met vraiment en place.
J’ai juste vu le pilote et honnêtement, je n’ai rien vu qui me fasse pousser des cris (de joie ou de peur).
C’est convenu mais ça se regarde.
Quand on a x épisodes vides de Lost, on peut regarder AoS !!
En effet, l’épisode 16 est le fameux cross-over avec l’excellent Captain America The winter soldier. Une fois que celui-çi est lancé, la machine démarre, et démarre bien.
Mais j’apprécie beaucoup le 15, purement récréatif, dans lequel lady Sif, présente dans Thor 1 et 2, bénéficie d’une consistance scénaristique supplémentaire en expliquant qu’elle a accepté d’être éconduite par l’homme qu’elle aime, le dieu du tonnerre donc.
C’est un aspect complètement évacué dans les deux films, présentant un vrai-faux triangle amoureux, dans lequel Lady Sif n’a pas vraiment le temps de s’exprimer sur le sujet face à l’emmerdante Jane Foster, qui devrait dégager du MCU de toute façon.
Complètement d’accord.
J’ai faillis lâcher mais quand le point de bascule a été atteins avec la chute du Shield, la série à complètement changée en laissant de côté son côté prétentieux et superficiel que je lui trouvais pour devenir un show vraiment bon.
A ceux qui on laissé tombé : reprenez et accrochez vous ça vaut vraiment le coup
Je le dis, je le répète, la saison 1 d’AOS était du même niveau que les premières saisons de Buffy ou d’Angel, deux séries du Whedonverse qui ont pris le temps de grandir après des débuts un peu hésitants.
Mais surtout, le principal défaut d’AOS, c’était son positionnement bancal face au M.C.U.
Durant la première partie, on se contentait de quelques clins d’oeil rapides, à base d’allusions aux evenemetns de New York, et c’est tout. Mais on n’oubliera pas non plus que le budget de la série donnait aussi l’impression de voir une série totalement déconnectée des blockbusters ciné, et du coup, l’intérêt en prenait un coup.
Mais voilà, en milieu de saison, la machine s’est d’abord connectée furtivement à Thor 2, avant de placer ses pions vers Captain America.
Et par conséquent, AOS n’était plus « la petite série pauvre inspirée de l’univers Marvel », mais un véritable maillon de l’Histoire.
Ainsi, aujourd’hui, avec Avengers 2, mais surtout la phase 3 en embuscade, la série s’est véritablement trouvée un sens, et on n’anticipe plus un secret pour une résolution au cours de la saison, mais pour les conséquences que ça pourrait avoir sur les différents films.
Du coup, au delà du fan-service (tiens, on va vous mettre rapidement le nom d’un personnage du comics en second plan), c’est la compréhension du M.C.U. qui est en jeu. C’est un pari risqué, mais en même temps, quand on prévoit une dizaine de films en plusieurs années, on peut se le permettre.