
#Critique Overwatch: Origins (T.1)
Toujours dans l’optique de proposer des œuvres de comics tournant autour des grandes licences de jeux vidéo, Mana Books propose un recueil de plusieurs petites histoires tournant autour de l’univers d’Overwatch, préalablement publiées sur leur plate-forme Internet.
L’histoire : Overwatch prend place dans un futur proche, en 2017 pour être précis, des années après une guerre qui a opposé les humains contre les Omniaques – des robots dotés d’une conscience – qui a pris le nom de Crise des Omniums. L’agence d’Overwatch a alors été créée pour s’occuper du problème, mais lorsque la guerre prit fin, certains membres corrompus ont entraîné la dissolution de l’agence, qui a été reconstituée par Winston, le singe scientifique du groupe, dans l’espoir de retrouver cette famille et lutter contre l’organisation de la Griffe.
Mon avis : déjà disponible sur bon nombre de supports numériques comme Battle.net ou même Comixology gratuitement, cet ouvrage regroupe les 12 premières histoires diffusées depuis la sortie du jeu. Il met en scène les personnages principaux du jeu dans différents récits, scénarisés principalement par des auteurs maison de chez Blizzard, dessinés par de multiples artistes comme Bengal (cocorico), Jeffrey Cruz ou Miki Montllo. Ces histoires relativement courtes sont souvent des prétextes pour approfondir le caractère d’un personnage et son background, ainsi que le lore du jeu, parfois pour accompagner l’arrivée d’un nouveau héros.
J’en veux pour preuve les deux histoires centrées sur Ana, la mère de Pharah, l’une des snipers de l’ancienne équipe d‘Overwatch, laissée pour morte au cours d’une mission, mais qui reviendra en tant que soigneuse dans le jeu en question. Une manière sympathique de lier les personnages entre eux et de justifier les quelques lignes de dialogues qui interviennent dans les parties multijoueurs. Le reste des histoires sont uniquement là pour renforcer les amitiés entre les héros, comme Chacal et Chopper, ou encore de rendre McCree un peu plus classe que d’habitude. Il arrive même qu’une histoire aux apparences anodines devienne un vrai sujet de polémique en Russie lorsqu’on découvre l’homosexualité de Tracer. Un chapitre à l’approche bienvenue, mais qui montre encore une fois que certains pays ont encore du chemin à parcourir en ce qui concerne l’ouverture d’esprit.
Le revers de la médaille, hormis l’aspect inoffensif des histoires, c’est l’imperméabilité de cet univers à quiconque n’a jamais touché au jeu de Blizzard. La courte longueur des histoires et l’aspect totalement éclaté de ces petits récits ne donneront pas forcément aux nouveaux venus l’envie de se plonger dans l’univers d’Overwatch. Les dessins sont jolis sans être transcendants, mais certaines sortent du lot pour donner un vrai parti pris coloré et soigné sur l’univers du jeu original. Un livre qui pourra éveiller la curiosité des fans du jeu, si bien sûr ceux-ci n’ont pas encore lu ces histoires diffusées gratuitement un peu partout, le livre permettant de les avoir regroupés dans une édition réussie. Quant aux autres qui ne sont pas familiers avec le jeu, il leur sera difficile de s’y intéresser.
Overwatch : Origines Tome 1 (Mana Books) comprend les 12 premiers comics
Écrit par Robert Brooks, Matt Burns, Michael Chu, Micky Neilson, Andrew Robinson et James Waugh
Dessiné par Bengal, Jeffrey Cruz, Espen Grundetjern, Miki Montllo, Nesskain, Joe Ng et Gray Shuko