On a (aussi) lu…Roche Limit (T.1)

On a (aussi) lu…Roche Limit (T.1)

Note de l'auteur

On termine la journée avec une dernière bd qui risque de ne pas rester longtemps sur l’étagère et de rejoindre le bac à occasion des bouquinistes. Roche Limit ou pourquoi il ne faudrait pas pousser mémé dans les orties ?

 

roche limit t1 - 3C’est de qui ?

J’accuse le scénariste Michael Moreci et les dessinateurs Vic Malhotra, Kyle Charles et Ben Holliday.

 

Ça parle de quoi ?

D’une colonie spatiale, Roche Limit, située aux abords d’une mystérieuse source d’énergie ; de la recherche d’une femme pour retrouver sa sœur ; d’une drogue très demandée mais capable d’être produite par un seul homme ; d’un scientifique un peu fou qui s’amuse à faire des expérimentations sur des humains ; de bandits en tout genre et de créatures sorties d’on ne sait où.

 

 

 

Ça en fait du monde !

Oui mais le problème c’est qu’à force de multiplier les personnages et les points de vue et de ne jamais s’attarder un tant soit peu sur une intrigue, passant de l’une à l’autre toutes les deux pages, Roche Limit ne raconte rien.

 

roche limit t1 - 5Mais c’est bien quand même ?

Non !

Malgré un postulat intéressant et un univers qui promet beaucoup en termes d’ambiance, le récit prend très vite l’eau et devient de plus en plus ridicule. On s’ennuie ferme, la multiplicité des personnages est mal gérée et le récit part dans tous les sens sans qu’on comprenne ce qui arrive ou qu’on développe un tant soit peu. Roche Limit tente de cacher la misère par une atmosphère sombre, un narrateur désabusé et une louche d’annexes censées approfondir le récit. Peine perdue, quand les fondations même ne tiennent pas debout, ce genre d’artifice fait plus peine à lire qu’autre chose. Si cela ne suffisait pas, la partie graphique est médiocre. À la différence d’un Drifter (également chez Glénat) qui compensait une histoire cryptique par un dessin magnifique, Roche Limit offre un triste spectacle qui ne s’améliore pas au fil des pages. La présence de plusieurs dessinateurs dans les derniers épisodes incite d’ailleurs à penser que Vic Malhotra ne put tenir la cadence. Il sera d’ailleurs remplacé par Kyle Charles dans la minisérie suivante.

 

À éviter donc ?

Totalement. Même si la science-fiction revient en force dans la bande dessinée américaine, il ne faut pas pour autant s’enthousiasmer face à la première histoire space-opéra-science-fiction-philosophie-prout-prout venue sous prétexte que le logo « Image Comics » est apposé dessus. Roche Limit apparaît comme l’illustration parfaite qu’on ne peut se positionner pour un éditeur ou un autre et que ce sont les œuvres prises de manière individuelle qui comptent avant tout. Que ce soit chez les éditeurs historiques que sont DC et Marvel, les larrons Valiant, Image, Dark Horse ou IDW ou bien les auteurs indépendants.

 

 

 

roche limit t1 - 1

 

 

 

Roche Limit – Tome 1 : Singularité (Glénat Comics, Glénat, Image Comics) comprend les épisodes US de Roche Limit #1 à #5

Écrit par Michael Moreci

Dessiné par Vic Malhotra (#1 à #5), Kyle Charles (#2 à #4) et Ben Holliday (#5)

Prix : 15.95 €

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