#Critique Sk8r’s (T. 2)

#Critique Sk8r’s (T. 2)

Note de l'auteur

sk8r-s-manga-volume-2-simple-261611Après un premier tome un peu trop sage, Sk8r’s revient dans un second tome plus convaincant. Le monde super cool et ultra-codifié du skate se dévoile et le titre prend des allures d’initiation à cette pratique. On se laisse facilement emporter au rythme des ollies, des flips et des grinds dans cette tranche de vie lycéenne. Des éléments nécessaires pour se confectionner une planche de skate sur mesure, aux figures les plus dingues, en passant par les spots immanquables, Sk8r’s vous dit tout ce qu’il y a à savoir sur le skate.

 

Akio, depuis qu’il a fait la connaissance de celui qu’il surnomme Prof, n’a d’yeux que pour le skate. Son but, devenir pro et faire la couverture des plus grands magazines. À force d’entraînement, il est parvenu à se faire remarquer dans le milieu et certaines personnes commencent à s’intéresser à lui. L’occasion pour lui de rencontrer et de se frotter à d’autres skaters tout aussi talentueux, qui vont l’introduire dans leur monde. De plus, la passion d’Akio fait des émules puisque des filles de sa classe veulent elles aussi se frotter à l’univers du skate. Complètement novices, elles vont devoir dans un premier temps se familiariser avec l’équipement et les termes techniques inhérents au skate. L’occasion pour l’auteur, Hajime Tojitsuki, de donner aux lecteurs novices dans ce domaine, une petite leçon sur tout ce qu’il faut savoir. Loin des titres du genre, mettant en scène une activité sportive ou ludique, Sk8r’s ne joue pas à fond la carte du dépassement de soi et de l’envie presque viscérale de parvenir au sommet. Non, le mangaka préfère faire preuve d’une sorte de nonchalance et de détachement qui vont de paire avec cette activité. Akio, bien qu’en cours d’apprentissage, ne semble pas habité comme c’est souvent le cas, par une rage de vaincre, de même qu’il ne nous bassine pas avec de grands discours sur la persévérance et le besoin de repousser ses limites. Plutôt discret, voire détendu, il fait son petit bonhomme de chemin tout en essayant de progresser, sans pour autant tomber dans la caricature et les travers de ce type de shônen.

 

sk8rs_extrait_1Dans un sens, ce n’est pas lui qui est mis en avant à travers le skate, mais bien le skate qui est mis en avant à travers lui. La pratique de ce sport est le personnage principal du titre et s’affiche sur toutes les pages. Autour de lui, gravitent les différents personnages, des plus novices au plus confirmés. Ici, ce ne sont pas les compétitions officielles qui font émerger les futures stars, mais bien les vidéos balancées sur le net. C’est grâce à son compère Fukusuke, qui le suit partout pour capturer ses performances, qu’Akio se retrouve mis en lumière. Sk8r’s montre la pratique du skate presque comme un mode de vie alternatif, une communauté très active qui se défie par vidéos interposées. Né dans la rue, le skate n’a jamais quitté le bitume et se définit par une certaine vision de la coolitude. Niveau dessin, Tojitsuki fait preuve de beaucoup de finesse avec un trait vif et minutieux. Il privilégie le réalisme à l’esthétique shônen classique et favorise les prises de vue à la manière des médias spécialisés, nous offrant à l’occasion quelques planches vibrantes. Dans l’ensemble, ce second tome trouve son ton après un début un peu timide. Maintenant, on espère que Sk8r’s saura monter en puissance au fil des tomes.

 

Sk8r’s (T. 2)
De Hajime Tojitsuki
Édité par Kana

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