
#Critique Tales of the Wedding Rings (T. 1)
Des démons, de la magie, de l’humour et les premiers émois adolescents… L’éditeur Kana accueille dans sa collection Dark Kana, une série fantastique sans grande originalité en termes de pitch mais assez agréable à lire. Derrière le titre un peu cul-cul mais assez évocateur, se cache Maybe, l’auteur du manga Dusk Maiden of Amnesia. Il nous livre donc un shônen-up sexy, prônant une forme de polygamie sur fond de mariage arrangé, pour sauver un monde en péril.
Satô est un ado comme les autres, amoureux depuis son enfance de Hime, sa meilleure amie. Lorsque celle-ci vient lui faire ses adieux, il décide de la suivre mais n’avait pas vraiment prévu que ça l’entraînerait dans un monde fantastique peuplé de princes, de princesses, de mages et de démons. Bon, vous voyez le tableau, et pour cause, puisque le coup de « l’ado balancé dans un monde imaginaire ou virtuel qu’il devra sauver », on nous l’a fait un bon millier de fois ! Brave Story, Magic Knight Rayearth, The Rising of the Shield Hero, Log Horizon, Hack Sign… Je continue ?! Bref, faisons abstraction de ce manque flagrant d’inspiration… Arrivé sur place, Satô, en quelques secondes seulement, se fait attaquer par un démon et se retrouve marié à Hime qui est en faite la princesse Cristal. Dès lors, il se retrouve intronisé Roi des Anneaux (mouais !), le héros qui sauvera le monde. Mais afin d’accomplir la prophétie, il devra retrouver quatre autres anneaux et de ce fait, se marier à quatre autres femmes, en plus de Hime. Et là, le titre cul-cul prend tout son sens ! La place du manga dans la collection Dark Kana, ciblant un public ado/adulte, se joue finalement à pas grand-chose. Dans son ensemble, le titre est pour le moment assez sage mais profite de son délire matrimonial pour injecter une dose d’érotisme soft, au travers de blagues grivoises mais avant tout, avec le nouveau statut de Satô et son harem à venir. La caution sexy se veut évidemment un atout. Reste à savoir jusqu’où elle ira…
Fort heureusement, Maybe n’a pas la prétention de se prendre trop au sérieux et en même temps, c’est difficile avec un méchant appelé le chevalier du Roi des Abîmes… Sérieux, faut faire un effort sur les noms, là ! Sans pour autant verser dans la comédie, Tales of the Wedding Rings manie l’humour et une certaine forme de légèreté. La maladresse et la tension entre Hime et Satô deviennent presque attendrissantes. Le mangaka parvient à créer une complicité entre ses deux protagonistes de manière assez simple et naturel. Pour le reste, rien de bien incroyable comme vous l’aurez compris. De la fantasy manichéenne et basique, si ce n’est un peu pauvre. La faute à des solutions de facilité d’un point de vue graphique. Les arrière-plans sont trop souvent inexistants, remplacés par des trames et les quelques décors sont anecdotiques. Pour autant, le dessin n’est pas mauvais, malgré quelques maladresses et imprécisions, il reste agréable à l’œil. Bien entendu, c’est lors des scènes les plus dénudées que le trait est le plus appliqué, preuve en est, une fois encore, que l’érotisme est un ressort majeur de Tales of the Wedding Rings. Au final, un premier tome un peu faiblard qui tente de masquer son manque d’originalité en pimentant son récit. Reste le mignon petit couple Satô/Hime dont on se demande s’il survivra aux mariages à venir. Une sorte de fantasy coquine et soapesque, en somme…
Tales of Wedding Rings (T. 1)
De Maybe
Édité par Kana