
#Critique Tales of the Wedding Rings (T. 2, 3 & 4)
Pour être tout à fait honnête, je n’aurais pas parié grand-chose sur le titre de Maybe. Mais à ma grande surprise, Tales of the Wedding Rings ne s’en sort pas trop mal, parvenant à éviter les principaux pièges inhérents au genre. Avec son concept de base vu et revu, on aurait pu craindre le pire, mais l’auteur plus habile qu’il n’y paraît. Il nous offre un récit surprenant alliant fantasy, humour et érotisme soft. Avec sa galerie de personnages haute en couleur, le titre trouve son ton sans jamais se prendre trop au sérieux. Très sympathique !
Satô est un jeune homme amoureux de son amie d’enfance. Lorsque celle-ci part, il l’a suit sans se douter un instant qu’il va se retrouver dans un autre monde. N’écoutant que son cœur, il l’épouse sur le champ et devient ainsi le Roi des Anneaux. Dès lors, il va parcourir ce monde fantastique afin de réunir tous les anneaux nécessaires pour affronter le Roi des Abîmes et sa horde de démons. Pour ce faire, il devra épouser chacune des détentrices des fameux anneaux… Une princesse, une elfe, une femme-chat ou encore une femme-dragon, chacune de ces rencontres amènera son lot de surprises et de situations cocasses. À chaque tome, sa nouvelle prétendante. Si le jeune homme se réserve pour son premier et unique amour, il va devoir composer avec chacune de ses femmes dont le caractère et les mœurs sont très différents les uns des autres. De prime abord, on pourrait penser que Tales of the Wedding Rings fait l’apologie de la polygamie, mais le titre cherche avant tout à mettre en relief les sentiments inaltérables que Satô ressent pour Hime, son amie d’enfance. Malgré les nombreuses occasions qu’il a de consommer ses unions avec ses différentes épouses, il se réserve pour celle qui fait battre son cœur.
Entre les mains d’autres auteurs, le titre aurait vite pu devenir scabreux et le personnage de Satô aurait pu être un pervers vicelard profitant de la situation. L’auteur préfère tirer partie de la situation autrement. Bien entendu, nombreuses sont les scènes chargées d’érotisme, le héros se retrouvant dans une position avantageuse mais finalement, sans jamais en tirer profit. Bien que ses hormones le titillent, il ne succombe pas à ses plus bas instincts malgré les avances répétées de certaines de ses compagnes. D’autant que chacune d’entre elles a une personnalité bien différente et elles ne sont pas toutes disposées à s’offrir au jeune homme. Si Granat, la femme-chat est la plus entreprenante, Nephritis, la princesse elfe est quant à elle très timide et gênée à l’idée d’échanger un simple baiser avec son mari. Saphir, sa quatrième épouse, compte bien tirer profit de son union avec Satô sans pour autant s’offrir à lui si facilement. Bref, ces différents portraits féminins constituent une palette toute en nuances, ne se limitant pas à faire d’elles des femmes-trophées ou de simples objets de luxure.
À côté de cela, Maybe développe son univers fantastique, nous faisant découvrir un peuple à chaque nouveau tome. C’est l’occasion pour lui de faire preuve d’imagination, créant pour l’occasion de nouveaux us et coutumes. On appréciera notamment le pays du Feu, vivant sur une ville mouvante qui sillonne les routes. Là, Satô découvre le peuple des hommes-chats, de fiers mercenaires offrant leur protection aux marchands. La rencontre du jeune homme avec sa promise, Granat, ne sera pas sans heurts et il apprendra très vite que rien ne lui est acquis par avance.
Un petit mot sur le graphisme du titre. Celui-ci est assez fouillé et détaillé et fait la part belle aux courbes avantageuses des personnages féminins. Cependant, il n’est pas dépourvu de quelques maladresses et approximations à certains moments, mais cela n’entache pas le travail global de l’auteur. Dans l’ensemble, Tales of the Wedding Rings paraît maîtrisé et trace sa route de manière inattendue. Sans prétention, le titre de Maybe fonctionne et trouvera très certainement son public, que ce soit pour son univers fantastique, son humour ou encore ses pointes d’érotisme. Bref, chacun devrait y trouver son compte. À bon entendeur…
Tales of the Wedding Rings (T. 2, 3 & 4)
De Maybe
Édité par Kana