#Critique The Heroic Legend of Arslân (T. 6)

Note de l'auteur

Le chaos règne au sein du royaume de Parse et les choses s’emballent dans cet impressionnant sixième tome. Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka mènent leur récit avec un sens de l’histoire et du rythme juste incroyable, enveloppant le tout d’un véritable souffle épique. On se délecte à chaque tome tant sur le fond que sur la forme et ce nouvel opus ne fait qu’enfoncer le clou. Clairement, avec The Heroic Legend of Arslân, Arakawa nous propose sa meilleure série depuis Fullmetal Alchemist.

Le prince héritier Arslân est toujours en fuite mais il est bien décidé à récupérer le trône. Alors qu’il retrouve ses compagnons, ils se dirigent maintenant vers la citadelle de Peshawar, l’un des derniers bastions des troupes parses. Malheureusement, elle doit faire face aux assauts croisés de l’armée du royaume voisin de Sindôra. Le Marzbâhn Kishwahd a donc fort à faire pour protéger sa cité attaquée de toutes parts. The Heroic Legend of Arslân poursuit donc sa route chez l’éditeur Kurokawa et ne cesse de monter en puissance. Voilà maintenant six tomes que nous suivons le jeune prince dans sa cavale mais également dans sa réflexion concernant sa prise de pouvoir et le roi qu’il désire être. Plus pacifiste et réformateur que ses prédécesseurs, il se questionne notamment sur la politique esclavagiste en vigueur dans le royaume de Parse. Mais dans ce tome, c’est très clairement son face-à-face avec Hilmes, l’homme au masque d’argent qui semble être le seul héritier légitime du trône, qui est la scène majeure. Sa confrontation à Arslân et les révélations qui en résultent, déstabilisent tout le monde et remettent en cause la place du jeune prince. Passionnant de bout en bout, ce nouveau tome manie avec aisance et savoir-faire, le suspens et les coups d’éclat. Arakawa et Tanaka travaillent en symbiose pour nous offrir un titre exigeant et haletant comme on aimerait en voir plus souvent. Malgré la masse de personnages et le nombre de kilomètres parcourus, le lecteur n’est jamais paumé grâce à un récit clair qui sait où il va et dont les enjeux majeurs sont posés depuis longtemps.

Chaque protagoniste a droit à son propre traitement et ensemble, ils forment un gigantesque puzzle dans lequel chacun a sa place. Parmi les plus charismatiques et/ou intrigants, on retient Narsus, l’ancien conseiller et stratège du Roi Andragoras qui fait preuve d’un calme olympien en toutes circonstances ou encore le dévoué Daryûn. Mais ici plus encore, c’est bien Hilmes, le bad-guy de l’histoire, ce personnage rongé par la colère et la vengeance qui focalise l’attention et qui monte en puissance. Arakawa parvient à maintenir la tension grâce à un découpage efficace, fluide et parfaitement lisible. Il en est de même pour son dessin basé sur un trait clair qui sublime certains décors et facilite le chara-design. Tous les personnages sont parfaitement identifiables, ce qui n’est pas toujours le cas dans certains titres. Pour ce qui est des scènes d’action, cela fait longtemps que la dessinatrice a montré de quoi elle était capable. Là encore, c’est clair, net et précis. Bref, The Heroic Legend of Arslân continue son sans-faute. Avec ses faux airs de Game of Thrones, son univers dense et ses personnages charismatiques et attachants, le titre du catalogue Kurokawa n’en finit plus de nous séduire et de nous passionner. Les mois nous séparant du prochain tome vont être longs !

The Heroic Legend of Arslân (T. 6)
De Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka
Édité par Kurokawa