
Horreur et obéissance (The Walking Dead 7×01)
La septième saison tant attendue de The Walking Dead a démarré hier soir sur AMC et les fans ont enfin eu la réponse à la question qui les obsédait depuis le printemps dernier : qui Negan a-t-il tué ? ATTENTION SPOILERS.
The Walking Dead n’est pas vraiment une série qui fait dans la dentelle, et pourtant The Day Will Come When You Won’t Be s’est révélé être un épisode d’une rare violence. À son centre se trouve deux hommes que tout oppose : Negan et Rick. L’un veut dominer, l’autre veut protéger. Au terme de la saison précédente, Rick et compagnie se retrouvaient agenouillés devant Negan et son armée de Sauveurs dans l’attente d’une punition fatale. Ils avaient osé défier Negan et son autorité, et cela n’est certainement pas quelque chose qu’il peut pardonner.
“I will kill you, not today, not tomorrow, but I’m gonna kill you.” – Rick
L’épisode démarre après le massacre. Rick ne faillit pas devant les monstrueuses actions de Negan et continue de lui résister. Déterminé à le briser, Negan ne cesse de lui répéter, “Pense à ce qu’il vient de se passer, pense à ce qu’il pourrait encore arriver.” Plus l’épisode avance, plus Rick est confronté à des choix cornéliens qui n’en sont finalement pas : obéir ou voir tout son entourage mourir. La caméra enchaîne les gros plans sur le regard de Rick, renforçant le désespoir qui y apparaît alors qu’il revit les événements qui l’ont conduit à menacer Negan.
“Look at my dirty girl!” – Negan
Retour à la nuit précédente. Jeffrey Dean Morgan délivre une performance spectaculaire dans la peau de Negan. Tour à tour terrifiant et machiavélique, le leader des Sauveurs n’a pour seul but que de faire régner la terreur. Armée de Lucille, il joue à Am stram gram avec la vie des survivants. Ce jeu enfantin et innocent se transforme ainsi en sentence fatale alors qu’il abat sa batte de baseball enveloppée de fil barbelé sur le crâne d’Abraham. Le spectateur est placé dans la peau de Rick et des autres survivants et les images, le son, et la voix de Negan sont un mélange horrifiant d’une cruauté sans nom. Il n’en a cependant pas terminé là et fait ainsi swinguer sa batte sur la tête de Glenn quelques instants plus tard. Encore une fois le spectateur est au centre de l’action, confronté aux images incroyablement insoutenables de Glenn, le visage en sang, le cerveau tellement amoché qu’il parvient à peine à parler, agonisant de douleur alors qu’il tente de communiquer une dernière fois avec Maggie. Negan jubile et frappe jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à démolir.
“You answer to me, you provide for me, you belong to me.” – Negan
The Walking Dead n’a jamais eu un méchant d’une telle ampleur, quelqu’un dont la violence n’a aucune limite et dont le seul but est d’anéantir ceux qui refusent de lui obéir. Pour s’assurer que Rick le regarde désormais avec peur et non avec défi, il lui demande de couper le bras de Carl avec une hachette. S’il refuse, il devra regarder tous ses amis mourir. Andrew Lincoln est à son tour immense dans une séquence où son personnage habituellement fort et combatif se retrouve accablé par la peur et la panique face à la folie de Negan. Alors que rage, douleur, tristesse et choc se lisait sur le visage des personnages, il ne reste plus que peur et traumatisme quand les Sauveurs s’en vont enfin en emportant Daryl comme garantie. “Vous m’appartenez”, Negan fait répéter à Rick tel le dictateur d’un nouveau régime de terreur.
Le prix de la survie vaut-il vraiment le coup ?
Au terme de cet épisode, personnages et téléspectateurs sont tétanisés par ce qu’il vient de se passer. Le nouvel ordre des choses annonce une nouvelle dynamique dans The Walking Dead. Comment les personnages vont-il se relever après ça ? Comment vont-ils faire face à leur nouvelle situation ? Sont-ils brisés jusqu’à un point de non-retour ? Comment continuer à avancer dans de telles conditions ?
Bourré de tension et porté par des performances incroyables de la part de ces acteurs, ce premier épisode de saison 7 est des plus réussis. Horrifiant certes, mais excellent. La construction narrative de l’épisode aura su jongler avec les attentes des fans tout en distillant la révélation tant attendue au fur et à mesure de l’avancée de l’épisode. Le conflit entre Negan et Rick se révèle bien contrôlé, Negan anéantissant son adversaire progressivement tout au long de l’épisode.
Cependant, au vu des premières critiques, The Day Will Come When You Won’t Be serait allé trop loin dans la violence gratuite et l’horreur, laissant ainsi les téléspectateurs indifférents au sort des personnages. Cet épisode divise, tout comme la série en elle-même divise depuis maintenant longtemps. Il est vrai qu’elle a souvent plus de bas que de hauts. Cependant, cet épisode parviendra tout de même à raviver la curiosité de certains et leurs intérêts pour des personnages qui vont maintenant avoir une sombre vengeance à planifier. En effet, comme le titre de l’épisode semble le laisse indiquer, un jour viendra où forcément, Negan ne sera plus. Reste à savoir comment on va en arriver là.
Ce moment était déjà problématique dans le comics, par la façon dont il avait été teasé, annoncé comme un truc génial que les auteurs avaient hâte de faire découvrir aux lecteurs.
Les mecs n’avaient rien trouvé de mieux pour marquer le coup du 100ème numéro que d’aller dans la surenchère gore et faire de l’ultra-violence une célébration.
Et ils trouvaient ça cool.
Navré que la série doive en arriver aux même travers pour « raviver la curiosité de certains ».
Tout pareil, c’est cette surenchère abusive qui m’a fait décrocher du comics. J’en avais marre de constater qu’ils devaient en passer par là pour garder l’intérêt du lecteur. Ça m’avait soulé, littéralement. Surtout que, graphiquement, c’était très complaisant jusqu’à l’écoeurement. Et ensuite, la vengeance, 3 tomes après il ne s’était toujours rien passé… j’ai abandonné.
En tout cas cet épisode est extrêmement bien réalisé, par choix je n’ai jamais lu les comics, j’ai commencé la série en premier… Excellent épisode, même si on sent bien que l’on recommence encore un cycle « un méchant à abattre » !!
Le gore et l’ultra-violence, le comics n’en manque pas. Ce n’est pas l’épisode 100 qui annonce un tournant.
La torture de Michonne, Tyreese, Lorie, les enfants d’Hershel, Dale.
Le comics enchaîne les scènes difficiles. La mort de Glenn c’est surtout pour hyper le n°100 et rendre hommage à l’habitude de faire d’un numéro anniversaire un grand moment.
Quant à Negan, je trouve le personnage bien moins malsain que le Gouverneur. Ce dernier est cinglé comme ce n’est pas possible.
Negan c’est un Rick qui ne s’est jamais arrêté.
« Le comics enchaîne les scènes difficiles. La mort de Glenn c’est surtout pour hyper le n°100 et rendre hommage à l’habitude de faire d’un numéro anniversaire un grand moment. »
C’est exactement ça le problème. 😉
Ça aurait pu arriver n’importe, quand mais ils ont choisi de faire le truc le plus dégueu qu’ils aient jamais fait pour « fêter » le numéro 100.
La violence de ce moment là n’avait pas vocation à servir l’histoire (ça a continué à se trainer un moment après) elle était la pour elle-même, parce qu’il semble qu’un truc dégueu soit considéré comme un « grand moment » et un moyen sympa de célébrer un anniversaire.
Je comprends ton point de vue. Mais pour moi, la mort de Glenn c’est surtout la mort d’un personnage présent depuis le début.
Pas de la violence gratuite (vu le comics, chaque épisode est de la violence gratuite).
Ce qui m’a le plus gêné dans la mort de Glenn, c’est le discours de Negan lors de son Am-stram-gram.
Ca me semble une belle critique de la société en général, de la réprésentation des minorités et de la pub / société commerciale en particulier.
Je ne m’attendais pas à un moment sympa pour le n°100. Walking Dead ce n’est pas Spiderman ou Fantastic Four. Mais un mariage m’aurait surpris, oui !
Euh, on parle bien d’un survival post apo avec des zombies, là ? Heureusement qu’il y a (enfin) du gore et de l’ultra violence. Ça fait un brave moment que j’attends ça. Les Feux de l’amour version zombie psychologisante, ça commençait à bien faire. On revient aux fondamentaux du genre, ne vous déplaise.