
#Critique xXx: Reactivated
Quinze ans après le premier volet qui lui avait définitivement donné ses galons d’action-star, Vin Diesel retrouve son rôle de kéké accro aux sports extrêmes dans xXx: Reactivated et, étonnamment, c’est assez sympa (mais filmé avec les pieds).
Xander Cage, sportif de l’extrême devenu agent d’élite, sort de l’exil qu’il s’était imposé pour affronter le redoutable guerrier alpha Xiang et son équipe. Il entre dans une course impitoyable afin de récupérer une arme de destruction massive connue sous le nom de Boîte de Pandore. Recrutant une toute nouvelle équipe d’experts accros à l’adrénaline, Xander se retrouve au cœur d’une conspiration menaçant les gouvernements les plus puissants du monde.
Comme ce synopsis le laisse entendre, ici, nous ne sommes pas chez Aaron Sorkin. Une fois votre cerveau préparé (trépané), le scénario de F. Scott Frazier (Collide) et Chad St. John (La Chute de Londres) tient étonnamment la route. Si l’on excepte les moments de gloire stupides mais forcément obligatoires de ce type de films (Vin Diesel et Donnie Yen surfent une vague de dix mètres de haut en moto, Vin Diesel saute d’un avion sans parachute et survit miraculeusement, Vin Diesel fait une phrase de plus de quatre mots), le scénario s’avère fun, bien rythmé, agréable à suivre, respectant les opus précédents, avec un caméo de Ice Cube (xXx2: The Next Level, énorme four à l’époque… à raison), bedaine apparente et lance-grenades à la main, « à la » Chuck Norris dans Expendables 2.
Le James Bond pour djeun’s des premiers volets laisse place à la recette Fast and Furiousienne du film de bande, de famille dont les membres sont assez absurdes pour être agréable à suivre (au cinquième degré, bien sûr). Accordons une mention spéciale au pilote/rugbyman givré interprété par Rory McCann (Sandor Clegane dans Game of Thrones) et au jeunot recruté dans l’escouade d’agents secrets uniquement pour sa capacité à mettre l’ambiance dans chaque lieu où il entre (véridique).
Si l’on peut laisser éventuellement passer un scénario indigent, il demeure cependant un gros problème de mise en scène. Après Rob Cohen et Lee Tamahori (pas de grands esthètes non plus), D. J. Caruso, coupable de nombreux films « pas biens mais sympas à regarder un jeudi soir, minuit, sur NRJ12 » (Paranoïak, L’Œil du mal), prend place dans le fauteuil de réalisateur. Sans faire regretter ses prédécesseurs, le petit Caruso ne fait pas mieux et peine à cadrer correctement ses scènes d’actions, avec, en point d’orgue, une scène d’avion en chute libre totalement illisible. Tony Jaa, avec un magnifique look de candidat de télé-réalité du début des années 2000, et Donnie Yen vont beaucoup trop vite pour lui. N’est pas un ténor comme Nolan qui veut… et surtout pas le rigoletto D. J. Caruso.
Malgré une mise en scène problématique lors de ses scènes d’actions, xXx: Reactivated est à l’image du reste de la filmographie de D. J. Caruso, agréable à regarder un jeudi soir sur NRJ12… quand il n’y a rien d’autres à la télé (passer votre chemin au cinéma). Ce film ambitionnait-il seulement d’être autre chose ?
xXx Reactivated : bande-annonce #2 VOST par inthefame
xXx: Reactivated
Réalisé par DJ Caruso
Avec Vin Diesel, Donnie Yen, Deepika Padukone, Ruby Rose, Nina Dobrev, Rory McCann, Samuel L. Jackson.
En salles depuis le 18 janvier.
Rien que le traiter est absurde, film de beauf par excellence.