
Pilote automatique – Marry me (NBC)
L’histoire : Ensemble depuis 6 ans déjà, Annie et Jake s’aiment sans discontinuer et décident de sauter de le pas et de se marier. Enchainant catastrophe sur catastrophe une fois cette décision prise, les deux tourtereaux se posent de sérieuses questions sur leur devenir et choisissent de prendre leur temps afin de mûrir cet événement futur.
Autour de la série : David Caspe, l’auteur, avait déjà signé la drôlatique série Happy Endings dans laquelle il mettait déjà en scène sa femme, l’excellente Casey Wilson, exception faite que dans Marry Me, elle se retrouve en tête d’affiche. De son côté, Ken Marino s’est surtout fait connaître dans la série Eastbound and Down et a repris son rôle dernièrement de Vinnie Von Lowe dans le film Veronica Mars.
L’avis : Dans Happy Endings, David Caspe nous contait l’histoire d’un couple moderne qui souhaite divorcer, avec toutes les situations complexes et conflictuelles que cela provoque pour leur entourage et leurs amis. Marry Me en est son parfait et total contraire, avec exactement le même résultat. Caspe construit ici donc son récit à partir d’un postulat inversé de son ancienne oeuvre, mettant en avant la difficulté d’un homme et une femme à faire le grand pas, mais en oeuvrant sur les mêmes problèmes que lors d’une séparation.
Casse-gueule comme point de départ ? Clairement. Marry Me étant situé dans la plus pure tradition de la comédie romantique pur jus, associé au sujet plus qu’éculé thème de l’engagement éternel, rien que l’évocation de son titre pourrait faire fuir d’emblée devant un trop plein de guimauve mal-venue. On pourrait donc se demander à plus forte raison ce que le show aurait à raconter passé une saison dont la fin, en plus, est déjà évidemment anticipable…
Et pourtant…Pourtant, Marry Me fonctionne. Et fonctionne bien à vrai dire. Pas de manière originale certes, on ne peut nier le manque d’ambition de son auteur, mais Caspe à une patte, un style, dont l’apparente technique, biberonné à nombres de sitcoms extatiques et largement digéré depuis, se voit ici appliqué méthodiquement, et de fort belle manière sur son couple vedette.
Usant et abusant de situations calibrés et de dialogues ciselés comme il l’affectionne, il reprend donc sa formule au poil près avec des personnages doux-dingues et loufoques, (on y trouve même un quasi-clone de Zach Galifianakis) avec en fer de lance, sa propre épouse, formidable Casey Wilson et incroyable Anita, excessive et boute en train total de l’épisode dans son entier, dont l’alchimie face à un Ken Marino, juste et tout en retenue, ne fait aucun doute.
Marry Me n’invente rien, recycle beaucoup et ressemble sur nombre de points à sa défunte grande soeur. Mais ceux qui avaient adoré Happy endings et sa bande de Friends devraient en tout cas être ravis de retrouver des interprètes d’un calibre identique, ne serait ce que pour passer un excellent moment en leur compagnie et déployer un peu plus souvent ses zygomatiques. Et par les temps qui courent, c’est bien loin d’être une gageure.
Episode 2 : Oui, je le veux !
MARRY ME (NBC), Saison 1, Episode 1, « Pilot »
Ecrit par : David CAspe
Réalisé par : Seth Gordon
Avec : Casey Wilson (Annie), Ken Marino (Jake), Tymberlee Chanel, John Gemberling, Sarah Wright Olsen