
PILOTE AUTOMATIQUE – THE FLASH (CW)
L’histoire : Revenu de Starling City après y avoir croisé Oliver Queen dans la série Arrow (et fricoté avec la truculente Felicity par la même occasion), Barry Allen, jeune expert scientifique à Central city, voit son destin basculer à cause d’un accélérateur à particules détraqué (ou pas ?) lui conférant une vitesse et une endurance hors du commun. Muni de ce puissant atout, il découvre que d’autres ont obtenu des compétences et pouvoirs lors du même accident que lui, et va dès lors, devoir les combattre. Mais surtout, Barry a enfin les moyens de découvrir qui est le véritable l’assassin de sa mère, tuée sous ses yeux quand il était enfant, et surtout d’innocenter son père, accusé de ce crime.
Autour de la série : Tiré du comics éponyme crée en 1940, The Flash est ici adapté entre autre par Geoff Johns, responsable éditorial actuel chez DC. Introduit par ce dernier dans un très bon double épisode de la saison 2 de Arrow, le héros à aussi été aperçu auparavant sur le petit écran : A travers plusieurs épisodes de Smallville, dans lequel il donna la réplique à Clark Kent bien sûr, mais aussi à Green Arrow ou Black Canary, ainsi que dans la série qui lui a avait été consacrée durant les années 90.
Plusieurs « bolides » ont vu le jour au travers du comic book, comme Wally West, Bart Allen, ou encore Jay Garrick. Mais Barry Allen, reste le plus fameux et le plus marquant à ce jour. Il est le seul à officier actuellement depuis 2011 (année marquant le reboot complet de tous les titres DC) et est à l’origine de que l’on appelle la force véloce, qui est l’énergie permettant la naissance des autres Flash. En utilisant une fréquence de vibration particulière, il est aussi à même de voyager dans le temps, concept ultra casse gueule qui sera forcément repris dans la série.
Avis : Nouveau transfuge comicbookien sur le petit écran, l’homme le plus rapide du monde prend place après une introduction fraîche et enthousiasmante, digne d’un Spiderman de Sam Raimi (monologue en off, pouvoirs en action, retour sur sa vie d’avant, musique digne d’un Danny Elfman, proéminence des abdos un peu plus tard…) et ce, malgré un champ lexical et visuel un brin lourdingue sur la vitesse et la rapidité, au cas où le péquin moyen qui débarque, n’aurait pas encore compris que pour Flash, courir, c’est son dada !
Bref, nous voici « propulsé » avec le nouveau super-héros de la CW, après le succès retentissant de son archer vert. D’emblée, ne boudons pas notre plaisir : cette deuxième salve issu du catalogue DC, même si elle ne prend pas de risques, fait largement le job dans les grandes lignes.
La volonté de recréer la qualité narrative de Arrow dans ses meilleurs moments en est une preuve flagrante (le côté bling bling, paillettes et mannequins en moins) et même si The Flash n’en possède pas la noirceur, tout en flirtant timidement avec, sa construction s’impose comme un canevas d’obligation d’écriture, certes très prévisible dans sa ronronnante love story, mais reste indéniablement efficace du point de vue super-héroïque.
D’un côté, nous tenons donc un premier épisode carré, solide, bien préparé pour son fil rouge, dopé largement par une séquence crossover très fun avec Arrow ainsi que par sa surprenante conclusion. D’un autre côté, même si on ne peut éviter les tics teenage typiquement marketé de la CW, on flaire tout de même une odeur un tantinet nauséabonde d’une certaine époque, celle qui nous gonflait prodigieusement avec son Clark Kent et ses tourments sentimentaux sans intérêt, dans un Smallville emmerdant comme pas deux.
Dont acte, à ce sujet fâcheux : Iris, la meilleure amie de Barry, qui est bien partie pour être aussi nunuche que ne l’était Lana Lang ou encore Laurel Lance (Purée, ces trois là devraient se rencontrer pour former un club de tartes !), est déjà engagée dans la friendly zone avec lui. Pas de chance (pour nous !), Barry devra aussi promettre à son papounet de flic de ne pas lui révéler son identité. Une évidence se joint donc à cette double découverte : Une relation déjà casse-bonbon au possible et franchement irritante puisque directement inspirée de la forme résiduelle de ce que Smallville avait de pire à offrir.
Ceci étant dit, le show se voit doté de nombreuses qualités : Allen, aura pour une fois, moins à cœur à protéger son anonymat (déjà pour l’apercevoir, bon courage !) car plusieurs partageront immédiatement sa double-identité, ce qui est assez surprenant, et c’est tant mieux. Tant mieux oui, car cela permettra certainement au récit d’éviter les écueils redondants et peu crédibles que ce genre procédé recouvre et qui s’embourbe au fil des saisons ( y a t-il encore quelqu’un qui ne sait pas qu’Oliver Queen est le justicier de Starling City ?!).
Son histoire peut donc se concentrer sur ses ressources narratives bien établies (innocence du père, Identité de l’assassin, rôle et objectif de Harrison Wells..) avec une formule forcément alambiqué dans lesquels questionnements, révélations et scènes d’actions assez bien menées s’imbriquent efficacement les unes aux autres et cela de manière tout à fait honorable.
Mais surtout, The Flash détient une double plus-value supplémentaire : Celle d’être né dans ARROW et de bénéficier d’une belle présentation prématurée, et surtout, de lui permettre une filiation forte sur laquelle elle peut s’appuyer, tout en conservant ses propres gênes héréditaires. A terme, les deux shows vont grouper leur narration, leurs intentions et leurs projets d’un front commun, auquel d’autres protagonistes vont pouvoir alors venir se greffer dans un futur proche. Une belle dimension d’univers partagée entres séries TV pourrait alors voir le jour, si tout cela est géré intelligemment, et pour l’instant la direction semble aller dans ce sens (cf le journal de Harrison Wells indiquant une fusion entre les sociétés Queen et…Wayne!)
THE FLASH se suit donc avec beaucoup de plaisir. Il lui faudra, comme ses consœurs, du freak of the week pour lancer à la fois sa mythologie et ses sidekicks mais il se permet un gain de temps inestimable sur d’autres points. Flash n’étant pas un justicier solitaire, il accepte la présence des autres, réclame de l’aide et d’une certaine manière, est encore un jeune homme ingénu. Moins boy scout qu’un Clark Kent, plus accessible qu’un Oliver Queen, Il sera intéressant de voir la direction que va prendre le personnage au fil des événements à venir…
Episode 2 ? Assurément. Passé deux trois écueils malheureusement ancrés dans la politique teenage de la CW, j’y ai pris quand même pris beaucoup de plaisir et j’ai hâte de voir la suite.
THE FLASH (CW)
Créée par Greg Berlanti, Geoff Johns et Gardner Fox
1.01 : City of Heroes
Scénario : Greg Berlanti, Geoff Johns, Gardner Fox, Andrew Kreisberg, Harry Lampert
Réalisé par : David Nutter
Avec : Grant Gustin (Barry Allen/The Flash), Candice Patton (Iris West), Rick Cosnett (Eddie Thawne), Danielle Panabaker (Caitlin Snow), Carlos Valdes (Cisco Ramon), Tom Cavanagh (Harrison Wells), Jesse L. Martin (Detective Joe West), John Wesley Shipp (Henry Allen)…
Les gars,
Là c’est pas possible.
On peut pas demander au Docteur de s’occuper de la review ?
C’est tarte au possible, le héros est une horreur, c’est dialogué par les créateurs de Nikélodéon mais en plein bad trip. L’obtention des pouvoirs du héros est une cata, la bande à flash est aussi crédible que la bande à Basile. Les Sfx m’on filé une conjonctivite.
Non sérieux, y a pas grand chose à sauver dans ce pilot.
Mais le pire dans tout ça c’est que tout le monde semble penser comme toi.
C’est moi qui suis devenu trop vieux et aigris ? C’est le monde qui marche sur la tête ?
En tout cas je me sens seul, et j’ai froid…
Je sais pas trop après c’est peut être aussi lié au degré d’attente accordé à la série. Je ressors moi aussi avec un avis assez positif de ce pilote mais je m’attendais vraiment à une grosse merde. Donc à ce niveau la c’est surement plus simple d’être agréablement surpris. Après la série à certes beaucoup de défaut mais j’arrive à passer outre notamment parce que la série à un ton plus léger qu’Arrow (que je trouve vraiment bancal entre son envie d’univers sombre mêlé à des intrigues ultra niaises) et que je trouve les personnages tout de suite plus sympathique.
Et en tant qu’amateur de Comics j’ai été juste content de voir une série avec des pouvoirs et des poses iconiques. J’ai même été assez étonné par certains effets pas trop dégueulasse. Donc je suis surement pas très objectif parce que je suis juste content de voir qu’on peut adapter des Comics et l’assumer sans se sentir obliger de vouloir rendre ça sérieux à tout prix.
Après ça peut devenir vite redondant et la qualité technique va vite baissé sorti du pilote donc ça m’étonnerais pas que je laisse tomber assez vite. Mais bon juste sur ce pilote j’ai pris du plaisir et j’ai envie de voir la suite. Après tout ça est relativiser par le fait que j’attendais rien de la série et de la CW en général (à part me fournir des plaisirs coupables comme Secret Circle et Ringer).
Bonne nouvelle, tu es effectivement trop vieux et aigri, mais ce n’est pas la SEULE raison qui fait que tu n’as pas aimé les nouvelles aventures du Boloss Écarlate. C’est la principale raison, uniquement.
J’ai trouvé ça beaucoup mieux écrit qu’un Gotham, AMHA, tout en naturellement plus fan de la Chauve Souris Justicière et de son univers que de celui présenté ici, tant dans les dialogues que dans les relations entre les personnages (Montoya et la copine de Gordon?????).
C’est mieux que Smallville aussi, c’est la même équipe qu’Arrow (c’est chouette), donc sans être ébahi par ce pilote, je n’y ai vu aucune raison de m’énerver tout rouge. Donc…. « trop vieux » et « aigri »!
Tout n’est pas rose dans ce pilot mais malgré tout, j’y ai pris beaucoup de plaisir, et même si certains défauts il y a, je me suis suffisamment amusé et c’est bien là, à mon sens, le principal pour ce genre de série.
Preuve en est Taoby: J’ai vraiment détesté GOTHAM (Mais vraiment!)et tu as aimé, malgré ses défauts inhérents. Comme quoi, parfois ça passe quand même puisque tu y as trouvé ton compte.
Ps : J’ai 37 ans. Pas besoin d’être trop vieux, c’est plus une question d’appréciation.
Tout à fait, les défauts de ce pilot sont juste rédhibitoire pour moi comme peuvent l’être pour toi ceux de Gotham.
Mais je rejoins l’avis de Koss ci dessous.
Gotham a fonctionné sur moi grâce à la qualité de ses décors, pour ces quelques personnages réussis (Le pingouin, Mooney, Falcone,) pour une réécriture original (même si ça emprunte quelques élément à Year One et Gotham Central et que c’est pas toujours réussi mais certains truc marchent pas mal) et une univers personnalisé et qui me parle bien plus.
Et c’est marrant car dans l’opening du vieux flash que tu met en bas, je trouve central city, la musique et le costume plus réussis que dans le nouveau.
Les goûts et les couleurs…
Merci de ta réponse.
Je ne suis pas particulièrement quelqu’un d’exigeant et je n’attendais pas grand chose de la série
J’ai par exemple apprécié les 2 premiers épisodes de Gotham malgré ses évidents défauts.
Mais là c’est impossible, je suis amateur de comics également, et j’aime beaucoup flash (même si c’est loin d’être mon super héros DC préféré et ma bibliothèque contient peu de ses aventures).
Le ton léger ne me gêne en rien (car Flash, c’est léger, comme Spiderman peut l’être chez Marvel) mais là j’ai trouvé le ton plus niais que léger (pitié le triangle amoureux, pitié le flic) tout comme le cross over avec Arrow ultra ridicule et forcé.
Après c’est un ressentis perso évidemment, et visiblement tu a abordé la série surement de manière plus tolérante que moi.
Mais je compte sur toi, si jamais la série monte en puissance, se met à avoir une vraie intrigue et de vrais méchants charismatique pour me le signaler.
Mais pour le moment je pars vraiment de trop trop loin.
Non non, tu n’es pas seul… Déjà John Plissken le disait sur Twitter, il a trouvé ça un peu con aussi. Et il n’est pas le seul 🙂 Il y a des passages qui sont vraiment faciles, pour rester poli.
Bon, je dirais pas qu’il n’y a rien à sauver, il y a quelques passages sympathiques, j’ai du sourire 2 fois 🙂
Mais le plus dur pour moi, ça a quand même été l’orage qui donne des pouvoirs à plein de gens en ville ! Non mais attends dis donc, ça me rappelle quand même vachement une autre série l’excellent Misfits pour ceux qui auraient raté) 🙁
Et d’ailleurs, pour ajouter une pierre à l’édifice de ce billet, je crois que l’étude sur les adaptations / remake / spin-off des séries US depuis les années 70 de Manuuu démontre pas mal qu’il y avait déjà eu une série Flash dans les années 90…
https://www.arte.tv/sites/fr/dimension-series/2014/09/10/adaptation-remake-spin-off-les-series-us-depuis-1970/
(Jajaja)
J’en parle rapidement dans mon introduction dans le paragraphe « Autour de la série ».
J’adorais cette série quand j’étais môme.
Jamais osé la regarder de nouveau par peur de voir le mythe s »effondrer.
La nostalgie à un pouvoir surpuissant parfois. A toi de me dire mais perso, ça a quand même pris méchamment cher avec le temps :
https://youtu.be/Fa9b7ZQ3Zkw
Complètement d’accord avec Taoby. Je ne sais pas ce que vous fumez les gars, mais elle m’a l’air bien bonne.
Ca serait bien que la CW arrête de faire du mal aux comics. Ils ont fait mal à Superman, à Superboy, à Flash (déjà), à Cyborg, à Green Arrow, à Deathstrokes (putain à Deathstrokes…) et là, c’est le Flash-verse qui y passe.
Ce pilot est au delà du nul. Je ne suis absolument pas fan de Flash (pourtant le héros DC terrien le plus fort), mais là, je me sens insulté. C’est tout simple : il n’y a RIEN qui va dans ce pilot et on nous prend pour des cons. Les FX sont à la rue, mais à la rue. D’ailleurs, ils sont en dessous de la rue, dans les égouts en train de faire la manche. Le scénario est pathétique : c’est un origin-story écrite avec le cul sans aucune once d’idée neuve (la moitié du script est pompé sur le premier Spiderman de Raimy). Les dialogues sont débiles, les situations connes et c’est laid, dieu que c’est laid. Sur ce dernier point, la scène de Barry devenant Flash est probablement la scène acquisition de pouvoirs la plus merdique et mal faite depuis l’invention du cinéma (même dans « Les 4 Fantastiques », c’était mieux).
Le seul truc que j’ai aimé, c’est le twist final qui prend un léger risque, mais qui me file des sueurs froides rien qu’à l’idée que cette série pourrait durer 10 ans. Putain, 10 ans…
L’herbe martienne, les enfants, l’herbe martienne.
Je partage l’avis de Pierre-Alexandre. C’est du divertissement, qui ne prétend pas être autre chose (coucou Gotham), et le fait bien, avec ses moyens.
Alors oui, on pourrait certainement trouver des choses à reprocher (ce qui est le cas dans la critique, par ailleurs), on peut aussi se laisser porter par les prémisses (un peu simple, soit) de ce qui pourrait être une belle aventure.
Surtout, et c’est là où le pilote est bon : il nous fait une promesse, sa marge de progression peut être énorme (qui reste à confirmer).
Pour ma part j’ai trouvé ça assez cheap et culcul la praline, on va me dire que je ne suis pas la cible, c’est un fait c’est vrai. Mais malgré tout ils auraient pu faire un effort sur les personnages qui sont tous tête à claques.
Cela me fait regretter la précédente série c’est dire