
David Ayer fait son mea culpa sur Suicide Squad
Près de six mois après la sortie de Suicide Squad, David Ayer est revenu en toute honnêteté sur l’expérience douloureuse qu’a représenté la sortie de son film. Une démarche sincère à saluer.
Si Suicide Squad a empoché 745 millions de dollars au box-office mondial, et remboursé son budget production-marketing de 325M, la critique fut beaucoup moins emballée par le résultat (mes collègues martiens n’ont pas été tendres). Hier, au détour d’un échange Twitter, le cinéaste américain s’est pourtant livré à quelques confidences teintées de regrets. À un internaute qui érigeait son film au rang de « chef-d’œuvre », le réalisateur a répondu la chose suivante :
Merci beaucoup. Je sais que ce film a suscité la controverse, j’ai vraiment essayé de faire quelque chose de singulier, avec son propre style et sa propre voix.
J’ai puisé mon inspiration dans la folie dont étaient imprégnés les comics originaux. Faire un film est un voyage, ce n’est pas une ligne droite. J’ai énormément appris. Les gens ont certaines attentes et tout le monde a sa propre vision des personnages, ce à quoi ils devraient ressembler, comment ils devraient bouger et parler. Si vous cherchez à faire un film qui séduise le plus grand nombre, c’est facile de terminer avec quelque chose de convenu. Mais j’ai mis toute mon énergie là-dedans. Et j’ai conscience que Squad a ses défauts, Merde, le Monde est au courant. Rien n’est plus blessant que d’ouvrir le journal et de voir le fruit de vos entrailles se faire déchiqueter. Le torrent haineux est puissant par ici.
Le film a cartonné au niveau commercial. Et le Monde s’est familiarisé avec des personnages vraiment cools de l’univers DC. Et ce succès est précisément dû au pouvoir d’attraction de DC, de ses personnages. Ferai-je les choses différemment si on m’en donnait la possibilité ? Ouaip, sans l’ombre d’un doute.
J’aimerais avoir une machine à remonter le temps. Pour faire du Joker l’antagoniste principal et concocter une histoire plus solide. Il faut considérer le bon et le mauvais et apprendre de tout ça. J’aime faire des films et j’aime DC. Je suis un décrocheur scolaire qui peignait des bâtiments comme gagne-pain. Je suis chanceux de faire ce boulot. La prochaine fois, il faudra que j’offre aux personnages les histoires et intrigues qu’ils méritent. Franchement. (Et non, il n’existe pas de version secrète du film gorgée de Joker cachée je ne sais où.)
Source : Twitter