Dead Island Definitive Collection : Sous le Soleil
En attendant un hypothétique Dead Island 2, le premier opus nous revient cinq ans après dans une version remastérisée décidément très à la mode ces derniers temps (hello Bioshock !). Si vous n’avez jamais entendu parler de Dead Island, pour résumer, le jeu vous permet de dézinguer des zombies à la pelle avec pour cadre une magnifique île paradisiaque. Mais que vaut vraiment cette Definitive Collection et surtout à qui s’adresse-t-elle ?
Des vacances au soleil gâchées par l’Apocalypse
Sorti en 2011 et développé par le studio polonais Techland, Dead Island est un survival horror en FPS avec principalement des combats en mêlée bien sanglants. Le jeu a gagné une certaine popularité grâce à son open-world tropical similaire à la Far Cry 3, qui met l’accent sur l’exploration. Sur une île paradisiaque infestée de zombies pas très commodes, le joueur doit survivre à l’apocalypse dans la peau d’un des quatre personnages disponibles dans un scénario de série B dont le Dr No serait fier. Dead Island a la particularité d’avoir pas mal d’éléments de RPG comme les loots, des crafts d’armes et surtout un système de quêtes un brin répétitif. Le gameplay est certes plus lent et lourd que son successeur spirituel Dying Light (voir la critique de B1K), mais reste malgré tout classique et efficace. Pour les amateurs de chasse aux morts-vivants, je vous rassure, démembrer des zombies dans un déluge d’hémoglobine reste toujours aussi jouissif. Gros bémol du jeu, l’IA, notamment celle des alliés, est vraiment à la ramasse, ce qui destine Dead Island avant tout à une expérience coop avec ses amis. Dead Island Riptide, sorti deux ans plus tard, reprend plus ou moins les mêmes codes, faisant de lui un Dead Island 1.5 plus qu’une véritable suite.
Au menu des nouveautés
Le premier changement, qui saute aux yeux dans ce remastered, est celui des graphismes, revus à la hausse. Grâce au moteur Chroma Engine 6 utilisé sur Dying Light, Dead Island est indéniablement plus beau. Le nouvel éclairage donne un cachet beaucoup plus réaliste aux îles de Banoi et Panaloi. Cette amélioration du côté des lumières, très importantes pour des jeux se déroulant en milieu tropical, est vraiment un gros plus. Les textures sont également plus fines et détaillées, toutefois le jeu nous donne parfois l’impression d’être un peu flou et de manquer de clarté. D’autant plus que les personnages principaux et autres PNJ ne semblent pas avoir eu le même traitement de faveur que les environnements avec des animations qui restent un poil trop rigides.
Pour les performances en général, les épisodes remastered sont plus stables. J’ai remarqué relativement peu de bugs à part quelques glitchs graphiques communs à tout open world. Le menu de Dead Island Riptide, plus intuitif et adapté au côté RPG du titre, est transféré au premier opus. Pour environ 40 euros, la Definitive Collection inclut donc Dead Island Definitive Edition avec tous les DLC (Ryder White, Bloodbath Arena, Ripper Mod), Dead Island Riptide Definitive Edition et un petit jeu rétro fun en 16-bits Dead Island Retro Revenge. Pour le prix, la collection offre donc une durée de vie plus que correcte. Sachez néanmoins qu’il est possible d’acheter chaque titre séparément. Venons-en maintenant à la question que vous vous posez sûrement : cette édition remastered vaut-elle le coup ? Tout dépend. Avant toute chose et faute à une IA désastreuse, je conseille cette Definitive Collection uniquement aux personnes qui comptent y jouer en coopération. Pour ceux qui n’ont pas les jeux d’origines et qui sont fans de zombies, foncez ! Malgré ses défauts, Dead Island (et Riptide) est un bon jeu avec son lot de moments épiques. Pour les autres, cela dépendra de votre amour pour le jeu et son atmosphère muy caliente.
Dead Island Definitive Collection
Développeur : Techland, Empty Clip Studios
Éditeur : Deep Silver
Prix : 40 €
