Détectives : Abus de Faiblesse (2×01) & Panier de Crabes (2×02)

Détectives : Abus de Faiblesse (2×01) & Panier de Crabes (2×02)

Note de l'auteur

DétectivesC’est hier soir, sur France 2, que débutait la seconde saison de Détectives à peine plus d’un an depuis la fin de la première saison. Une soirée, deux épisodes (sur les huit que comptera la saison), pour quel retour ?

Petit flash-back : Détectives, c’est quoi ? Une nouvelle série à tendance policière où l’on troque les flics contre des détectives privés. A priori, rien de nouveau et pourtant, si la recette est classique, voire redondante, le résultat s’avère enthousiasmant. Suffisamment pour avaler toute la première saison et revenir pour la seconde. La série a tout du produit de laboratoire. Une étude où l’on compulse différents éléments qui ont fait leurs preuves et que l’on dose avec savoir-faire pour obtenir un mélange cohérent et efficace.

Ce retour poursuit un geste éprouvé en première saison. Et qui participe à la principale qualité de la série : le dynamisme. Qui pourrait se résumer par sa mécanique narrative. L’idée, qui a fait la principale force d’une certaine série américaine, tient dans une juxtaposition de différentes intrigues au sein d’un même épisode. Des trajectoires aux tons différents, à l’importance différente mais dont la confrontation permet de créer ce mouvement perpétuel, ce rythme soutenu qui – en théorie – fait que l’ennui ne pointe pas son nez.

Ces arcs narratifs sont au nombre de trois. Une trame principale (A), une trame secondaire (B) et une trame feuilletonnante (F). La réussite de l’épisode repose sur la façon de concevoir et d’entrecouper ces trames. A ce titre, le premier épisode (2×01 : « Abus de Faiblesse ») fonctionne beaucoup mieux que le suivant (2×02 : « Panier de Crabes »). La faute à une intrigue (A) dans le milieu politique qui pêche par manque d’intérêt et à l’évolution trop chaotique pour impliquer le spectateur. Le contraire de « Abus de Faiblesse » qui dessine son propos sous l’ombre de l’affaire Liliane Bettencourt et s’amusera à promener le public en quête de réponses.

DÉTECTIVES (SAISON 2)S’ajoutent les intrigues B, plus domestiques et qui montrent un autre aspect du métier. C’est généralement à cet endroit que la série peine à convaincre, jouant la carte d’une comédie parfois un peu lourde. Caractérisé par le personnage de Jean-Luc Bideau dont la verve comique n’est plus à démontrer mais qui détonne dans le paysage. Le duo qu’il forme avec Vincent Escure (Santo), au jeu trop enflé, force le trait et casse l’intérêt principal de cette trame : aérer le récit principal, sans faire sortir le spectateur de son implication. Chose que l’on pouvait déjà reprocher à la première saison et qui se trouve répétée dans ces deux épisodes.

Avec ce retour, la série conserve son unité. De ton, de style, de rythme. Et ses principaux défauts également. Reste toutefois la satisfaction de voir une série ne joue pas de ses influences et assume sa qualité de divertissement. A l’image du couple Sara Martins / Philippe Lefebvre dont l’antagonisme reste le moteur principal et diablement efficace. Si l’intégration des trois trames (la F est encore trop mécanique dans ses apparitions) était plus harmonieuse, nous serions face à un programme qui n’aurait rien à envier au calibre américain. Bien sûr, il s’agit de modèles que l’on trouve régulièrement sur CBS, mais qui pense que c’est une mauvaise chose ?

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