
Disney Infinity 3.0 Starter Pack : Force le respect ?
Alors que la Force s’apprête à s’éveiller dans toute la galaxie, nous avons confié le test de Disney Infinity 3.0 à notre ami et collaborateur IntheBlix pour qu’il nous livre ses impressions très personnelles.
Pour que l’équipe Jeu Vidéo s’adresse à moi pour tester un jeu, il fallait être au bord du désespoir, ou enfin reconnaître la toute puissance de mon gaming de haut niveau… La raison était autre :
« Blix, t’as bien une PS4 ? » (Traduction : Dis papy, t’es toujours sur le coup niveau Jeu Video ?)
« Tout à fait… » (Traduction : Bien sûr jeune impertinent, et sache que je jouais déjà à Pong que t’étais encore au chaud dans les bourses de…)
« Ta fille pourrait tester le jeu Disney Infinity 3.0 starter pack, elle a joué aux précédents, je crois ? » (Traduction : On n’a rien pour toi Papy, reste dans ton rockin’chair, bois ta tisane, tu risques l’arthrose du pouce, la tendinite des ongles et la fracture de la rétine, pense à ton dos. Par contre, on a un petit jeu de bébé à proposer à ta jeune progéniture… C’est une fille, elle devrait y arriver quand même) (NdlrJV : si tu veux, je peux aussi te refiler le test de Horse Life ou Animal Crossing Happy Home Designer sur 3DS que je suis en train de faire ^^)
Vil traître ! Esclavagiste ! Machiste infantile ! Faire ainsi travailler mon enfant, mon bébé, la chair de ma chair… Bénévolement de surcroît (ndlrJV : mes minimois ne rechignent jamais à la tâche quand il s’agit de tester un jeu qui leur est destiné ^^). Ah, je les imagine déjà se poilant en testant les Halo 5, et autres Uncharted 4 pendant que moi, je dois regarder ma fille jouer à son petit jeu à figurines ! Tu le sais bien, toi, aimé lecteur, lectrice chérie, Disney Infinity, jusqu’ici, c’était mignon mais pas de quoi se taper le cul par terre niveau gaming. Les figurines sont de très bonne facture mais, si tu as plus de dix ans, tu t’ennuies ferme et préféreras finir, pour la quinzième fois, l’excellent The Last of Us (ce qui n’a aucun rapport mais il est toujours bon de citer le meilleur jeu vidéo du monde). Cependant, mû par un professionnalisme sans faille, une abnégation forçant le respect, ma fille et moi acceptâmes le défi.
Hasard du calendrier – comme tu es naïf – ce nouvel opus cible Star Wars, seulement quelques semaines avant la sortie très attendue du nouveau film. Le Starter Pack (boîte de démarrage pour nos amis québécois) comprend le traditionnel plateau/lecteur pour poser les figurines (et de trois, si tu avais les éditions précédentes), le logiciel de jeu (uniquement pour les figurines 3.0), le trophée Pack Aventure Twilight of the Republic ainsi que deux figurines Anakin et Ahsoka (toujours de très bonne qualité mais, dans les précédents packs, nous avions trois figurines). Je ne voudrais pas faire la fine bouche mais j’eusse préféré un Luke/Vador, Vador/Yoda ou Vador/Han Solo. Comme le soulignait ma fille, avec beaucoup d’esprit (elle a aussi pris les gènes de sa mère) : il faut Vador car je suis son père !
Trêve de billevesées, testons le jeu. Entendons nous bien. Je vais regarder ma fille, Priscilla (c’est un pseudonyme ridicule en hommage à mon humoriste préféré, ceux qui savent, comprendront), tester le jeu. Je ne vais quand même pas m’abaisser à jouer, trop facile… Mon regard doux et protecteur recouvre Priscilla tandis qu’elle s’échine à apprendre la conduite du landspeeder dans les rues de Mos Eisley. A noter que les constructions extra-terrestres sont diablement solides, et ne comptez pas sur moi pour un commentaire machiste sur la gente féminine et la conduite. Il faut avoir piloté un landspeeder une fois dans sa vie pour savoir que sa conduite requiert une grande dextérité, bande de Dugs. Une fois ces quelques réglages effectués, Priscilla se lance dans l’aventure. Force est de constater que ce nouvel opus est plutôt attirant. Au fur et à mesure des combats au sabre laser, une force étrange me gagne et m’attire irrésistiblement vers la manette de MA console.
« Dis-moi, Priscilla, tu as fait tous tes devoirs ?
– Oui, répond-elle effrontément.
– Hum, et ta chambre est rangée ?
– Han han (elle ne prend même pas la peine de détourner le regard de l’écran).
– Et tu as pris ta douche ? Tu t’es lavé les dents ? Qui est en troisième base ? Donne-moi tout de suite cette manette ! »
Je vous épargne la joute oratoire terrible qui suivit et se conclut par l’arme fatale du père de famille :
« Qui c’est le chef ici ?
– C’est Maman.
– D’accord, mais après ?
– C’est toi.
– Alors, donne cette manette ! »
Le côté obscur m’a gagné, excuse-moi Priscilla. Nous eûmes pu jouer à deux… Si nous eussions eu deux manettes. Et de toute façon, le Splitscreen, je le préfère en podcast (ceci est une publicité subliminale), peu en jeu vidéo.
Je continuais seul à jouer, enchaînant les combos sabre-laser/Force à double vrille inversée/sautée dans une aventure sans grands enjeux, au décor un peu chiche, mais tout de même sympathique.
Cette version 3.0 apporte un réel gain d’intérêt dans le gameplay et la présence de Ninja Theory au générique n’est certainement pas étrangère à cette amélioration. Il reste cependant des défauts assez récurrents comme la pauvreté des environnements et le placement hasardeux de la caméra. Des heures de jeu pour les enfants (à accompagner) si on ajoute la Toy Box, et un divertissement sympatoche pour les parents (qui n’y passeront pas des heures).
Disney Infinity 3.0, Avalanche Software
Prix entre 50 et 60 euros pour le pack de démarrage selon le revendeur ; 15 euros env. la figurine
Priscilla, je t’aime.