
La BBC dévoile sa treizième « Doctor Who » !
Jodie Whittaker incarnera le personnage culte l’année prochaine, à l’occasion de la 11e saison. La BBC l’a annoncé plus tôt qu’attendu, puisque que le 12e Docteur interprété par Peter Capaldi ne tirera sa révérence qu’en fin d’année, lors du traditionnel épisode de Noël. Malgré la rumeur grandissante qui aurait dû préparer les plus sensibles, le caractère de cette « régénération » n’a pas fini de faire causer.
Le Docteur est une fille !
Plus important, c’est une brillante actrice native du Yorkshire, Jodie Whittaker, loin d’être inconnue puisqu’elle a marqué ces deux dernières années dans un registre plus dramatique. Elle incarne une mère éplorée dans la série Broadchurch, créée par Chris Chibnall qui prend d’ailleurs la suite de Steven Moffat en tant que showrunner de la série Doctor Who.
Bien vu, tellement bien vu ! Visage familier au talent reconnu, mais pas encore de premier plan, le changement est redoutablement bien amené.
Toujours pas roux…
Heureux ou non, vous avez un an pour vous entraîner à dire « LA » Docteur. Choix pas vraiment surprenant après une saison quasiment portée par la fabuleuse Pearl Mackie, dans le rôle de Bill, compagne de la saison 10 qui vient de s’achever. Évidemment, ça ne fait pas l’unanimité, mais de toute façon, ça marche comme ça à chaque régénération. Et quoi que l’on souhaite, la série a toujours un coup d’avance et un redoutable sens du timing.
A bunch of Bill’s Best Bits in series 10!” https://t.co/cW0NoUlbT9
— Doctor Who Official (@bbcdoctorwho) 15 juillet 2017
On se rappelle évidemment de Jack Harkness, personnage pansexuel généreux et badass en quête de l’Alonso de sa vie (et héros du spin-off Torchwood), de Donna, compagne d’âge mûr qui a traumatisé bon nombre d’aficionados (avec le concours de son précieux papy) et l’on n’oubliera pas de si tôt Bill, évidemment, et sa préférence pour les femmes… dont une qui partage pas mal de points communs avec la nouvelle apparence du (de la !) Docteur.
La série ose et renvoie une image réaliste de la société, impose et refuse l’état de « minorité invisible » et c’est aussi pour ça qu’on l’aime ! Montrer, pour normaliser, ce n’est pas la moindre des vertus d’une série qui touche un public sans doute plus jeune dans les pays anglo-saxons. La dernière régénération du Maître nous avait préparés à ce qu’on savait déjà : pas de genre officiel chez les Time Lords et c’était quand même improbable que le hasard chaque fois se décline au masculin.
I’m just going to leave this here #doctor13 pic.twitter.com/gelEEg5zZk
— Scott Bryan (@scottygb) 16 juillet 2017
Quoi qu’il en soit, la Docteur reste le Docteur, un personnage fantasque extraterrestre avec un look toujours bien identifiable et qui apprécie la compagnie humaine. Et c’est bien tout ce qui compte… ainsi que le talent de Chris Chibnall à relancer le tout après une saison au final décevant.
Courage, un an à tenir !
crédits photo et vidéo : CBS
Ravi de ce choix! Il était assez évident après tous les coups d’épaules en saisons 6 à 10 sur le changement de genre des Time Lords (enfin Ladies, euh, Lords… euh, c’est compliqué) que la BBC nous ammenait vers ça. Et c’est probablement une très bonne idée pour relancer les audiences (avec un horaire de diffusion stable au passage?). Mais il faut surtout que la docteure jouée par Jodie Whittaker ait des très bonnes histoires à son actif, bien entendu.
Par contre, final décevant pour la saison 10? On parle bien du même? Parce que de mon côté, j’ai trouvé que c’était le final le plus équilibré, même gratifiant, de toute l’ère Moffat.
Docteure, Doctoresse ? Time lady… compliqué, en effet, mais on va bien finir par s’en sortir !
Épisode final équilibré, oui, c’est assez vrai, mais plutôt faible émotionnellement, malgré le contenu (oui, je reste évasive, je crains les procès en « spoilage »).
C’est la saison entière que j’ai trouvé plutôt rondement menée, sans vraiment d’épisode trop faiblard.
Cela dit, je ne l’ai vu que deux fois (l’épisode), ça ne doit pas être suffisant…
Ahah, pour le coup l’anglais est vraiment plus simple. THE Doctor! Point. ça a quand même du bon de ne pas trop genrer les noms (et ça se prête bien au Docteur du coup). Je parie que la version française continuera de l’appeler « le docteur ». C’est après tout grammaticalement correct et ça maintient l’unité de nom du personnage. Mais bon, moi je regarderai en VO de toute façon^^
Tout à fait d’accord pour la saison 10, même si au contraire j’ai trouvé le final assez chargé en sens et en émotion avec les destins de (ATTENTION SPOILERS!!!!)
Bill et Missy. La partie « Masters » était juste excellente, quant à Bill le double épisode est très dur avec le personnage, le plan où elle s’effondre à côté du Docteur inanimé est juste très fort (malgré la pudeur intentionnelle de Moffat et inhérente due au changement de Bill (j’essaie de rester le plus évasif possible)) qui rend son sauvetage beaucoup moins téléphoné, et bien plus juste et même gratifiant pour le spectateur et le personnage.
Si émotionnellement l’épisode est moins fort que Angels in Manhattan (oui, je considère cet épisode comme une fin de saison^^), il est de l’autre côté tellement plus subtil que Hell Bent qui, malgré Clara qui maintient l’épisode à flot, était véritablement le point noir de la saison 9, pourtant très bonne (selon moi, Sullivan l’avait détesté apparemment^^).
Alors ok, on est d’accord, c’est pas le genre de Moffat de sombrer dans le mélo dégoulinant (et on ne lui en voudra pas !), mais j’ai trouvé les « désarmoçages », par l’entremise de Nardole, souvent gonflants. Plutôt qu’un crescendo, on a eu des montagnes russes et j’ai senti Capaldi assez embarrassé dans le registre dramatique.
Effectivement, « Hell Bent » c’était pas ça, d’autant moins qu’il faisait suite à l’énormissime « Heaven Sent »(oui, c’est mon « sommet à moi » de l’ère Capaldi). Dur le soufflé qui retombe… Quant à la saison 9, je rejoins Sullivan, elle était globalement bien gonflante.
Vive la V.O. 😉