On a Lu… Les Dragons de la cité rouge (T.1) – Alec Deeran, de Nicolas Jarry, David Jouvent, Cyril Vincent
Voilà l’adaptation en bande dessinée de notre lecture dominicale. Une histoire de dragons, de trahison et d’enfant à sauver…
L’histoire : Alec Deeran est un chasseur de prime. Lors d’une mission, sa route croise celle de son ancienne maîtresse, devenue depuis reine de Redfelt. Il doit retrouver son fils, kidnappé, et dont la rançon est une ancienne épée, censée contenir les âmes de trois dragons, ennemis du royaume. Mais Alec répond aussi de ses actions à l’étrange succube, Shen Sey.
Mon avis : Il s’agit d’une adaptation du roman d’Erik Wietzel, dont nous avons parlé dimanche. Et l’ouvrage s’y prêtait bien, il faut avouer. En effet, forêts, dragons, belles femmes et combats, tout est au rendez-vous pour une épopée fantastique. Si, en livre, le récit était plutôt cliché, et un peu déjà-vu, certains personnages méritaient qu’on s’y attarde, et l’absence de passages descriptifs est éludée dans la BD, le décor étant offert par les dessins de David Jouvent, colorisés par Cyril Vincent.
Le choix s’est porté sur une adaptation en quatre ouvrages. Il faut avouer, que le récit n’en souffre par ailleurs pas du tout. Si, dans le récit d’Erik Wietzel, on commence par suivre les aventures d’Alec Deeran, avant un retour en arrière sur les aventures de Nathan, l’enfant kidnappé, le choix se porte ici sur une alternance des différentes histoires. Alors, c’est peut-être un peu flou, quand on ne connaît personne, mais la multiplicité des points de vue permet d’instiller quelques curiosités. Les narrateurs ne se trompent par ailleurs pas en mettant Shen Sey en couverture, qui non seulement attire l’œil, mais est surtout le personnage le plus intéressant de la saga, pour le moment.
Si, certes, les dragons du trio ne sont pas ma version des dragons (préférant des museaux à des mufles), les autres personnages restent proches des descriptions du livre, certains dialogues y étant même transcrits littéralement, et on peut apprécier les reliefs sur la peau des personnages, à coup de hachures légères (et se rapproche en cela du premier tome des Sherlock Holmes Society). En gros, un ouvrage très intéressant, qui, s’il souffre en partie des faiblesses du livre (des aventures un peu téléphonées), offre un contrepoids de taille par ses dessins et le choix du découpage.
Si vous aimez : Donjons et dragons.
Autour de la BD : L’ouvrage est une adaptation du roman éponyme d’Erik Wietzel, publié pour la première fois chez Bragelonne en juillet 2009, et réédité cet été chez Milady (le livre et la BD devaient sortir à la base en même temps).
En accompagnement : Une bière, achetée à la taverne voisine.
Extrait : « – Ce Yevain, apparemment, devait livrer une rançon pour retrouver le nain.
– C’est ainsi que je l’ai compris.
– Alors tu dois te rendre à Redfelt ?
– Pourquoi je ferais ça ?
– Parce qu’il est fort possible que tu aies tué l’homme censé remettre la rançon. »
Sortie : 27 janvier 2016, éditions Soleil, 48 pages, 14,50 euros.
