
#DrNo Creative Control
Quand la branchouillerie hipstérisante indé new-yorkaise bidule voyage dans le futur, ça donne Creative Control, marivaudage technoïde 2.0 en noir et blanc sur les déboires amoureux d’un publicitaire barbu dépressif perdu entre sa femme prof de yoga névrosée et un charmant avatar à nichons/intelligence artificielle issue d’une marque révolutionnaire de lunettes connectées ! Ouf !
Voilà voilà, rien de nouveau sous le soleil de ce clone sympathique (et totalement anecdotique) des films de Woody ‘Manhattan’ Allen, de Andrew ‘S1m0ne’ Niccol et de Spike ‘Her’ Jonze. Le noir et blanc est magnifique et la vision oppressante d’un futur connecté d’une futilité déconcertante font plaisir à voir. Sinon, les tribulations de la bite au héros (interprété par le réalisateur-scénariste Benjamin Dickinson) sont d’un ennui petit bourgeois déprimant et la dénonciation estimable de l’artificialité de la publicité se noie corps et âme dans une esthétique bling bling totalement à contresens. Du clinquant branché pour dénoncé le clinquant branché… Ça bugue forcément à un moment. Cette rom-com high-tech mollassonne se dilue dans les superbes pixels de la créature cybernétique dont tombe amoureux le héros. Dommage…
Creative Control
Réalisé par Benjamin Dickinson. Avec Benjamin Dickinson, Nora Zehetner, Dan Gill…
En salles depuis le 9 novembre
Creative Control Bande-annonce par regarderfilmstream