#DrNo Les Cerveaux

Docteur No novembre 26, 2016 CINÉMA, Le cabinet du Dr No

Note de l'auteur

les-cervo

Les Cerveaux, c’est l’histoire d’un troupeau de bracass’ telluriques au degré de crétinisme congénital proprement stratosphérique qui organise un braquage minable censé rapporter des zillions de zillions de zillions de dollars… Mais pas l’histoire du troupeau auquel on s’attendait… Non. Pas celle de l’armée de rednecks tarés acteurs de ce fait divers authentique. Mais celle de l’armada de comiques US télévisuels pas drôles venue agoniser lamentablement devant nos yeux, comme une famille de cétacés échoués sur une plage, dans une explosion méta dégueulasse, dans un navet expérimental lo-fi, dans une mise en abîme hallucinogène…
La consternation règne dans cette anti-comédie décalée minimaliste bidule pas drôle (le grand truc à Jared ‘Napoleon Dynamite’ Hess) qui possède pourtant tous les atouts pour rivaliser avec les délires ploucs poétiques et non-sensiques des Coen Brothers… Un héros con comme un balai (et coiffé pareil) perdu dans un film noir pour de rire rempli d’abrutis qui se prennent tous pour des génies du crime.
Mais ces tocards se vautrent tous mais absolument tous dans une paresse suicidaire dégoulinante de mépris. Il faut voir les 3/4 des Ghostbusters version fille chasser avec l’énergie du désespoir, leur talent et leur humour et leur crédibilité perdus dans ce navet (seule Melissa McCarthy manque à l’appel du vide, préférant se ridiculiser en solo dans The Boss). Zach Bidulonawakanakis, et son brushing à frange dégueulasse, est bien sûr de la partie, comme les pauvres Jason Sudeikis et Owen Wilson… Tous plus minables les uns que les autres…
Michael Bay (ouais, Michael Bay bordel !!!) avait réussi, lui (ouais, Michael Bay bordel !!!), à totalement transcender son fait divers mongolo à lui avec No Pain No Gain. Le tâcheron proto hipster dépressif Jared Hess, lui, ne nous offre qu’un produit hollywoodien formaté de plus, dégoulinant de mépris. Pour ses protagonistes… Et surtout, surtout, pour le public. La pauvre Kristen Wiig (tellement plus talentueuse que les hystériques Kate McKinnon et Leslie Jones) continue, avec une dignité sidérante, de s’enfoncer de plus en plus profondément dans les limbes inexplorés du néant humoristique… C’est triste à voir…
En fait, les vrais ploucs dégénérés dans cette aventure, ce sont les membres de cette génération d’humoristes pas drôles, qui n’ont que leur vulgarité transcendantale comme marque de fabrique… Et leur association avec cet escroc indé de Jared Hess ne pouvait qu’engendrer une catastrophe… La putain d’épitaphe rocambolesque d’une génération de tocards égocentriques mort-nés… Au secours !