
#DrNo Rogue One: A Star Wars Story
La grande banalisation de la saga Star Wars se poursuit inexorablement. Après un Réveil de la Force affligeant de fan service imbécile, l’Empire (culturel Disney) nous balance sa nouvelle machine infernale de destruction massive de neurones de la taille d’une planète, le spin off. Ou plutôt ici le prequel… L’adaptation en long métrage de 2 heures d’une ligne de dialogue de 10 secondes maximum paumée dans La Guerre des étoiles de 1977. L’histoire du vol des plans de l’Étoile noire par un commando suicide rebelle mené par une demoiselle énervée (la transparente Felicity Jones), un capitaine latino aux yeux de velours (Diego Luna et son charisme de Gamorréen trépané) et un droïde sarcastique qui sert à rien d’autre qu’à vendre des jouets pour Noÿel. Et c’est Gareth ‘Godzilla‘ Edwards (un des cinéastes les plus doués de sa génération) qui s’y colle. Pour tenter de retourner au source du mythe. En y mettant du talent dedans, le truc (qui sert un peu à quelque chose des fois quand même) qui manquait depuis le génial L’Empire contre-attaque.
Gareth ose le film de guerre crépusculaire. Rogue One, c’est un peu les Enfants de salauds d’André de Toth et les 12 Salopards de Robert Aldrich et les 7 Samouraïs de Kurosawa (mais pas les 3 Frères, c’est dommage) qui se baladeraient dans la galaxie lointaine très lointaine d’il y a longtemps très longtemps pour buter du stormtrooper avec leur pisto-lasers-blastero-bidule. Ou imaginer ce qu’aurait pu donner L’Aventure des Ewoks réalisé par Stanley Kubrick…
Gareth (ou ce qu’il reste de son travail, la tronçonneuse hollywoodienne ayant encore frappé) surfilme complètement, à grand coup de plans iconiques tarés, une histoire finalement insignifiante. Ok, il pulvérise en deux images le navet mercantile de J. J. Abrams. Mais c’est trop peu trop tard. Le plus frustrant, c’est d’imaginer ce qu’aurait donné Le Réveil de la Force avec le Gallois derrière la caméra (et avec un vrai scénario aussi).
Rogue One n’est finalement qu’un nouveau remake (pas vraiment) caché. Après La Guerre des étoiles saccagée dans tous les sens par JJ, Rogue One s’inspire lui du Retour du Jedi (dans son climax foufou qui lorgne aussi sur Apocalypse Now) et de son attaque commando sur Endor (sans les nounours de l’espace heureusement). Un vrai putain de film de guerre paumé dans la fabrique de jouets nostaligico-mongolo à Disney. Mais un film de guerre inoffensif. Artificiel. Jusque dans le final nawesque qui se raccroche absolument n’importe comment (donc pas du tout) avec La Guerre des étoiles. Les clins d’œil (attendus) pullulent et les spectres pixélisés dégueulasses (au secours mes yeux) reviennent d’entre les morts et le temps pour tout nanardiser sur leur bref passage.
Rogue One est quand même une immense réussite formelle. Mais en même temps un truc fondamentalement sans intérêt. Un putain de paradoxe quoi ! Surtout pour une œuvre aussi mélancolique et crépusculaire (le thème du sacrifice est omniprésent).
Le problème fondamental, c’est que ce truc n’apporte absolument rien à l’univers Star Wars. Ces spin off à venir (au secours celui sur Han Solo) agissent comme de gigantesques doudous chaleureux aussi fondamentalement cyniques et mercantiles que Le Réveil de la Force. Mais ce qui compte vraiment dans la geste Starwarsienne, c’est la trame principale. Et le terrifiant Épisode VIII à venir.
En fait, on est devant un putain de fan film de luxe et aussi devant la chronique (qu’on a tendance à oublier) d’un carnage artistique. Celui du vrai Rogue One, celui qui transparaissait dans les plans fabuleux des premières bande-annonce. Un truc encore plus noir et fou. Histoire d’édulcorer toute cette audace, Disney a passé le premier montage de Gareth Edward à la broyeuse cool et décalée (autant que faire se peut) ‘grâce’ au tâcheron Tony ‘Jason Bourne : L’héritage’ Gilroy qui a retourné et remonté (contre 5 millions de dollars) la majorité du film avec une muzak immonde signée Michael Giacchino qui remplace Alexandre Desplat (le thème principal relève du pure foutage de gueule). À l’image du Fantastic Four de Josh Trank proprement atomisé et métamorphosé en navet bizarre, Rogue One (qui reste hyper efficace) marque l’impossibilité fondamentale des studios d’Hollywood (ici la Fox et Disney) à laisser des « auteurs », qu’ils vont paradoxalement eux-mêmes chercher, imposer leur vision et réinventer des genres (la superheroxploitation interchangeable et la Starwarxploitation insipide) rongés par la paresse artistique et le cynisme mercantile. On est très loin, à des années-lumière de la catastrophe Fantastic Four. Juste devant une putain de frustration. En attendant de découvrir, peut-être, un jour le director’s cut de Rogue One, on doit contempler le spectacle dérangeant d’un Gareth Edwards faisant la promotion d’un film mutilé. Le sien… Quelle torture…
Un bien drôle de film quoi ! Spectaculaire, généreux, flamboyant mais insipide… Désespérément insipide… Et moralement dégueulasse… Mais ça, tout le monde à l’air de s’en foutre royalement… Triste monde tragique…
Rogue One: A Star Wars Story
2016. USA. Réalisé par Gareth Edwards (et surtout Tony Gilroy)
Avec Felicity Jones, Diego Luna, Alan Tudyk…
En salles depuis le 14 décembre
Rogue One A Star Wars Story : bande-annonce… par inthefame
pourquoi « moralement dégueulasse » ??
Je pense pour le fait de ramener Peter Kushing d’entre les morts grâce au numérique.
Moi, ça m’a dérangé en tout cas. Car franchement pas nécessaire.
cela pose en effet un problème même si personnellement je suis plus étonné par la performance technique que par l’immoralité de l’acte.. en tout cas j’ai pris un pied de malade devant le film en attendant un director’s cut encore meilleure !!!
J’ai trouvé le film bien meilleur que le réveil de la Force sans problème!
Après j’ai pas retrouvé le chef d’oeuvre annoncé dans les critiques du matin.
Un bon film, mais pas le meilleur des Star Wars et surtout non exempt de défaut : nécromancie numérique, raccordement de wagon hasardeux avec A New Hope, Manque de charisme de certains acteurs et certains passage cul-cul la praline.
Là ou je rejoins le Docteur à 100% c’est dans le sentiment d’exploitation de la licence jusqu’à la corde. Et c’est là que les propos de Lucas un peu amers (un peu trop tard surtout) prennent tout leur sens… Mais c’est sûr qu’après avoir mis plus de 4 MRD sur la table fallait bien s’attendre à ce que Disney cherche un retour sur investissement.
Et sinon le cinéma pour le plaisir ??
//En attendant de découvrir, peut-être, un jour le director’s cut de Rogue One//
Hum, je ne crois pas que ce soit dans le style de Disney de permettre la sortie d’un director’s cut. Je ne crois qu’ils l’aient déjà fait.
Votre style qui se veut mordant et totalement artificiel et stérile. Je n’écris pas ça pour protéger le film de votre critique venimeuse. C’est juste pour vous.
Vous essayez de vous donner un style mais c’est complètement artificiel et inutile. Vous parlez beaucoup pour ne rien dire. Bref, vous pétez plus haut que votre cul si vous me pardonnez l’expression.
Changez de métier parce que là vous vous ridiculisez.
Les commentaires merveilleux. « Vous êtes un tâcheron lamentable de crétinisme. Le moindre ouistiti équipé d’un Macbook rédigerait de meilleurs reviews. Par pitié, servez l’humanité et suicidez-vous douloureusement. PS : C’est juste pour vous, pardonnez-moi l’expression »
Votre style qui se veut mordant est totalement artificiel et stérile. Je n’écris pas ça pour protéger le film de votre critique venimeuse. C’est juste pour vous.
Encore une critique bien inutile.
L’auteur est égal à lui-même, sur l’ensemble de son travail.
Il doit certainement être un génie inégalé pour pouvoir démolir autant de réalisations. A quand une œuvre de votre cru Monsieur DR NO, qu’on puisse enfin voir quelque chose de bonne qualité.
Bien heureusement, vous êtes le seul chez Dailymars à être aussi médiocre dans vos critiques.
Je ne vais pas prendre la défense du Doc, c’est un grand garçon qui certainement autre chose à faire que de perdre du temps à lire ses détracteurs. Vu le niveau en général, il a bien raison et a tout compris du WWeb 2 point zéro.
Tu devrais lire plus souvent ce webzine, tu verrais qu’il y a des gens qui publient sur Dailymars qui sont justes des geeks, c’est-à-dire des gens qui ont un quotient intellectuel. Va lire l’autre critique de Rogue One, tu trouveras quelque chose plus en adéquation avec tes capacités cognitives.
Avec tes pauvres arguments lus, vus et entendus mille fois partout, tu as l’impression d’émettre une opinion forte, tu n’émets que l’équivalent d’un pet foireux. Tu sais celui qui laisse passer un peu de matière liquide et qui te fait une trace au fond du slip ?
Le truc qui consiste à dire qu’on ne peut pas critiquer si on n’est pas soi-même un homme de l’art tu devrais commencer à te l’appliquer à toi-même puisque tu n’es pas toi-même un critique.
Donc d’où tu parles machin-ploplo ?
Ne répond pas on gagnera du temps. De toute façon je ne suis pas en train d’engager une conversation avec toi, juste de te dire pour le plaisir ce que je pense de toi et des autres dans ton genre, au travers de ce que tu écris. Tu parles de nulle part et je ne compte pas revenir lire ta prochaine réponse navrante.
Tu n’es qu’un de ces consommateurs qui n’ont d’avis sur rien, qui se contentent d’avaler du blockbuster insipide à la chaîne, ce genre d’individu qui pense qu’une oeuvre d’art sert à se divertir, à ne plus penser et à tuer le temps.
Comme tu en prends plein les yeux et les oreilles tu es repus, comme quand tu as mangé ta junkfood quotidienne, le contrat est rempli et toi aussi.
Bravo, tu as fini par devenir une coque vide seulement remplie par les recettes de l’entertainment.
Et tu as raison, je ne te connais pas. Mais tu sais quoi, je n’ai pas envie de te connaître.
J’ai vu ce film ce soir.
8 ans que je n’avais pas posé mes fesses dans un cinéma. Le choc a été violent, j’ai eu droit à la VF et à la 3D. Il faudra qu’on m’explique pourquoi on filme tout en HD si c’est pour tout saloper avec la 3D en projection. Image sombre, gommage des détails et des contrastes, flou lors des mouvements, artificialité du procédé qui n’a rien à voir avec la profondeur de la réalité. Une expérience en tant que spectateur, désagréable, et qui fait regretter les 11 euros de la place.
Le film en lui-même est une déception. Ceux qui ont vu une parenté avec L’empire contre-attaque devraient revoir ce dernier, ils ont de mauvais souvenirs.
Le scénario n’est pas intéressant. Il aurait pu être malin, il ne l’est pas non plus. Ça suit la recette habituelle inventée par Lucas. Un(e) élu(e), une mission, des batailles au ras du sol et dans l’espace, une grosse explosion à la fin.
La psychologie des personnages est à peine développée, ce qui fait qu’on n’entre pas en empathie avec eux. Donc on reste indifférent à leur peine et leur sacrifice. Ça n’a rien à voir avec le fait de connaître la fin de l’histoire. On a l’impression que comme ils sont destinés à être sacrifier, quelqu’un s’est dit chez Disney que ce n’était pas la peine de les écrire.
Cette préquelle à A new hope aurait pu nous apprendre des choses sur la Trilogie, et pourquoi pas émettre des pistes qui auraient pu être développées dans la nouvelle trilogie. Rien. C’est juste un film de guérilla, même pas de guerre. Il y a peu d’ambition dans ce qu’on voit.
Les bandes-annonces laissaient entrevoir des combats au sol autrement plus excitants que ce que les « reshoots » proposent, une partie de paintball sur la plage. Le côté film de guerre est absent. La guerre c’est sale, désespérée, il y a du sang, des tripes, de la boue, de la poussière au moins. Là rien.
Les méchants sont sans intérêts, ils n’ont aucune psychologie, ils sont juste méchants. Leur seul motivation c’est faire la mal parce que c’est des méchants, voilà. Point. On va faire péter des planète parce qu’on peut et parce qu’on est méchant.
On apprend que quelques jours avant A new hope, l’alliance rebelle était un bordel sans unité où tout le monde avait envie de rentrer chez lui. Ce film aurait pu être un film sur la Rebellion, son fonctionnement, ses moyens, etc. Rien. Juste des gens sur Yavin qui sont prêts à se rendre à l’Empire, on ne comprend pas bien pourquoi.
Du coup ce n’est pas un commando de rebelles entraînés et dépêchés par la Rebellion qui va chercher les plans dans une mission sans retour, ce sont juste des gens qui prennent sur eux de faire un truc particulièrement dangereux sans qu’on comprenne là non plus pour quelles raisons.
Le casting haut de gamme est sacrifié n’importe comment. Le personnage interprété par Mikkelsen aurait pu l’être par n’importe qui tellement il n’apporte rien à l’histoire. Disney a dù lui faire un pack Docteur Strange/Rogue One, je ne vois que ça. Idem pour Withaker qui ne fait que cabotiner. on pourrait remonter le film sans son personnage que ça ne gênerait pas.
Le cyber Tarkin, c’est un truc de fou. J’avais été bluffé par le cyber Hopkins dans Westworld mais là…
Donc Disney est en train de développer une technologie de plus en plus crédible qui va permettre bientôt de faire revivre les acteurs morts et de remplacer les vivants… Ça fout les jetons. C’est ça l’avenir du cinéma ? Des reboots sans fin joués par des « rebbo(o)ts » d’acteurs morts en pixels ?
Je voudrais bien savoir si Carrie Fisher a touché quelque chose sur sa non-interprétation de la Princesse Leïa digitale ? Moins réussie que cyber Tarkin du reste.
La musique… La vache, à peine digne du score de Stargate SG1. Mou, insignifiant, affaiblissant même ce qu’on voit à l’écran, là où Willians aurait rendu émouvant un rocher.
L’introduction brute de chez brute du film m’a fait penser à un fanfilm. Bon courage aux gens qui ne connaissent rien à la Trilogie pour s’y retrouver. Là où Lucas prenait un peu trop par la main le spectateur avec son résumé déroulant pendant 5 minutes, là c’est démerde-toi, va acheter les produits dérivés pour comprendre où et quand on est par rapport à la saga.
Du coup, ce film s’adresse à qui ? Il est vrai qu’aujourd’hui on peut vendre n’importe quoi à n’importe qui sur un malentendu, il suffit d’avoir la force de frappe marketing qu’il faut.
On pourrait parler du personnage inutile campé par Donnie Yen qui ne sert qu’à vendre le film à la Chine, un pays encore récalcitrant à la guerre culturelle que mène les USA au reste du monde à coup de blockbusters débilitants. Là du coup on a mis deux Chinois dans ce film, un proto-jedi et un guerrier bourrin et sa Gatling de l’espace sortie tout droit de Predator.
Ce qui me reste de ce mashup de scènes et d’images déjà vu dans le reste de la saga c’est une séquence vraiment forte d’un Darth Vader qui massacre du Rebelle dans un couloir de vaisseau, remake de l’intro de The new hope en mieux mis en scène.
Par contre cette dernière image d’une Leïa à peine digne d’une cinématique de Final Fantasy, en gros plan sourire aux lèvres alors que quelques heures auparavant des gens sont morts pour obtenir les plans est juste navrant. Ce n’est pas du tout le personnage que l’on connaît.
Un vrai film d’exploitation dont le seul but est de vendre de la licence.
Bravo, c’était exactement mon ressenti à la sortie du ciné.
Bravo mec Morgandead ta trop bien résumé c’est encore mieux que la chronique du doc, ta résumè la tristesse du cinoche de nos jours , le manque de profondeur total des perso et des structures narative , les gens deviennent ds moutons sans âme n’y cerveau .Voici le résultat …le cinoche n est plus qu’ une usine à fric aseptisé la plupart du temps …heureusement il reste des denis Villeneuve et 3,4 réal de qualité ,sinon bonjours ,la tristesse de cette descenie cinématographique.
Excellente critique ! Totalement d’accord avec le Docteur !
Bon, c’est décidé, j’arrête définitivement d’aller au cinéma.