Edito : Semaine Ayerdhal, à fond la soucoupe !

Edito : Semaine Ayerdhal, à fond la soucoupe !

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Crédit Déborah Gay/ Le Daily Mars

Science-fiction, polar, femmes immortelles et artistes révolutionnaires, un Histrion qui change de sexe et une armée LGBT qui renverse un pouvoir dictatorial… Voilà 25 ans qu’Ayerdhal nous régale de récits engagés, remplis de magie, d’extraterrestres bien humains, de chats dans des coins de pages et d’histoires d’amour à deux, à trois, aux couleurs de l’arc-en-ciel.

Récipiendaire de nombreux prix, Tour Eiffel, Ozone, Cyrano… Cela fait un moment que cette auteure du Daily Mars voulait se consacrer à cet homme. Rien que son nom de plume donne envie : Yal Ayerdhal. Un nom plein de mystère. Ça roule, y’a des Y, un H, scrabble ! L’occasion avait été donnée lors de l’annonce de la parution de Kwak, le tome 5 d’une série, Cybione, commencée en 1992. La maladie l’ayant contraint a repoussé cette sortie, nous voilà maintenant, semaine des Utopiales (oui, un jour j’irai, mais pas cette année. Mais promis. J’irai), semaine donc de SF, à célébrer l’un de ses plus grands représentants français. Et j’imagine qu’il aurait eu beaucoup à dire sur la table ronde : « Systèmes de surveillance et délation citoyenne : la dystopie est-elle devenue réalité ? ». Tiens, et nous voilà juste avant la réédition de son livre Demain, une oasis, grand prix de l’imaginaire 1993, le 13 novembre. 

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Crédit Déborah Gay / Le Daily Mars

Difficile pourtant de savoir pourquoi un auteur nous tape dans l’œil et prend une place importante sur notre bibliothèque. Surtout vu la quantité d’ouvrages réalisés par notre auteur. J’avais lu Cybione bien trop tôt et trop jeune, n’y appréciant ni la violence, ni les scènes de sexe et ne comprenant pas grand-chose aux débats d’idées. Mais voilà. Il en est resté une petite graine de curiosité, une envie d’en savoir un peu plus, un nom divisible en trois : A-Yer-Dhal. Et puis, ce fut une rencontre à Paris. Pas de queue immense, comme devant Weber ou Chattam, mais des personnes qui le saluaient comme un ami retrouvé, un grand sourire et un mot pour tout le monde malgré la fatigue. Et ce fut des livres, encore et toujours des livres, des thèmes récurrents, l’univers fictif de l’Homéocratie, une fédération dans les étoiles, des histoires toutes originales, des héroïnes et des héros, traités comme des personnes à part entière, une réflexion politique, sur l’homme et sur l’avenir, qu’on aimerait voir plus souvent, chez d’autres auteurs. Car un roman est aussi parfois un miroir et pas juste une échappatoire de la réalité.

Défenseur de l’égalité, du droit d’auteur et du respect pour tous, anticapitaliste qui ne cesse de combattre, dans ses livres, tous les privilèges, même ceux de ses héros. Rencontré au salon du livre de Paris, en mars dernier, il nous faudra pourtant bien plus d’un texte pour en parler. Bienvenue dans la Semaine Ayerdhal, avec au programme interview, analyses et critique. (Spoiler : ça ne sera pas suffisant non plus, mais on espère qu’à la fin, c’est vous qui continuerez l’analyse). Et qu’on se mette d’accord, ça n’a rien à voir avec Halloween.

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