Edito : Le Mois du Polar

Edito : Le Mois du Polar

Mois_420x200C’est l’un des genres, sinon le genre le plus représenté à la télévision. Le policier s’invite dans la petite lucarne depuis des décennies et le public répond toujours présent. Un engouement qui traverse les générations pour s’imposer, quelque part, comme un genre universel.

Il traverse les époques, d’un passé lointain jusqu’à l’anticipation, se veut intello ou fun, sombre ou léger, sexy ou naturaliste, un genre caméléon qui s’adapte aux exigences, à l’humeur selon les publics. Il est capable de prendre aux tripes pendant de longues saisons ou enchaîner les enquêtes en bon stakhanoviste, il peut être individuel ou choral, maniéré ou brutal, tout et son contraire sans jamais renier ses principes fondamentaux. Le policier est un genre permissif. On peut tout raconter par le prisme du polar et chaque auteur voit dans sa mécanique les outils nécessaires à l’élaboration de récits simples ou complexes, souvent ludiques et jouant aussi bien la carte de la réflexion que de l’émotion.

Grandir avec les séries, c’est grandir avec le polar. Des enquêtes de Chapeau Melon et Bottes de Cuir au Saint, de la cavale du Fugitif à l’atone Homme de Fer, de Columbo à Kojak, des séries qui ont célébré des individus. Puis, sont venues les séries policières chorales, Hill Street Blues, NYPD Blue, Homicide, Brooklyn South, CSI… où le groupe était mis en valeur. L’évolution des séries s’est souvent révélée avec le polar, genre laboratoire par excellence. De grandes plumes ont oeuvré dans le policier, Steven Bochco, Dick Wolf, Stephen J. Cannell, David Simon, David Milch… trouvant le champ idéal pour raconter aussi bien leur vision du monde (politique, social) que celle du policier (l’individu).

Parce que le polar est pluriel, au Daily Mars, nous souhaitions revenir sur ses formes, ses personnages, ses différences, afin de témoigner sa richesse même quand il semble parfois redondant. Car c’est un genre qui a encore des choses à dire, à provoquer et un genre qui a beaucoup raconté (nous n’oublions pas son passé). C’est pourquoi durant tout le mois de Mars, nous reviendrons régulièrement traiter le genre policier comme il se doit : de façon pluriel. On abordera son versant analytique comme sa dimension ludique à travers différents textes ayant pour unique but une description générale par l’accumulation d’éléments distincts et/ou complémentaires. Enfin, des auteurs viendront apporter leur contribution, parce qu’il est important de donner la parole à ceux qui font le polar.

Le mois de mars est baptisé Mois du Polar. Et un mois n’est certainement pas assez pour raconter tout ce que la série policière recèle de richesse et d’inventivité. Nous vous invitons à suivre un parcours erratique au gré des envies et des passions de nos rédacteurs. Car si nous ne cherchons pas l’exhaustivité, nous souhaitons néanmoins rendre honneur à ce genre versatile par excellence.

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