
EN ATTENDANT… LA SAISON 5 DE FRINGE
Soit JJ Abrams a le bras suffisamment long pour forcer la Fox à continuer à diffuser Fringe, soit, comme tout ceux qui travaillent sur la série le disent: Fringe est toujours là grâce aux fans. Leur investissement, leur fidélité… Fringe est une série de niche, et est, dans ses bons moments, une très bonne série de niche.
Ce ne fut pas le cas en cette saison 4. Ou alors très peu. [SPOILERS] Donc à la fin de la saison 3, les deux univers étaient sauvés de la destruction, tout le monde allait se tenir la main et oeuvrer ensemble à guérir l’univers « rouge » et… et Peter a disparu. Pouf, comme ça, et littéralement sans laisser de trace. Comme si son existence n’avait jamais eu lieu.
La saison 4 reprend sans Peter, qui n’a donc influencé aucune vie. Si Walter est un membre de la division Fringe, il semble encore plus marginal qu’avant. Olivia est raide comme la justice, et certains morts ne le sont plus. Nous voici dans l’univers jaune. Pas vraiment le bleu, pas le rouge. Et si, sur le papier, une telle remise à zéro pourrait être intéressante, dans la réalité on en est très loin.
Fringe s’est avéré, au fil des années, capable de créer un sentiment d’empathie totale avec les membres principaux de son casting, mettant en scène ce qui s’approche d’une famille. Une famille dysfonctionnelle mais attachante, qu’on apprécie, tout simplement.
Remettre à zéro leurs évolutions, retirer de l’équation celui qui les rend meilleurs s’avère un relatif ratage. La série met près de 13 épisodes à s’en remettre, et la résolution de cet élément narratif tend fortement vers le « tout ça pour ça ». Le reste lasse un peu. Le retour de David Robert Jones, grand méchant des débuts de la série, s’il donne lieu à de bonnes scènes, ramène surtout le show à ses heures les moins captivantes.
Le finale, lui aussi, passé la surprise en ouverture, tombait un peu à plat, avec une résolution qui manque d’ampleur, même si elle est scénaristiquement bien amenée. Une année pour rien, avant un dernier tour d’honneur ? En coulisses, la série a connu des remous, l’un des co-showrunners de la série, Jeff Pinkner ayant quitté, en bons termes (version officielle non contredite pour l’instant) le navire. J.H. Wyman est à présent seul maître à bord.
L’avantage de cette saison 5, c’est de repartir devant une page blanche. Peter est revenu, et aura eu le temps d’influencer suffisamment son entourage pour qu’on retrouve ces personnages qu’on a appris à aimer. De plus, la durée de la saison (13 épisodes) devrait motiver les auteurs à donner dans ce que la série fait de mieux: le feuilletonnant à twists multiples. (Encore que, on se disait ça sur Lost et… boum, le temple de la saison 6).
Le cast a vendu la saison 5 à la Comic Con de Los Angeles comme étant la plus dingue de toute la série. On est d’accord, ils ne vont pas dire devant public que la saison sera pourrie et que la série finira comme un doigt d’honneur adressé aux fans… mais on a envie d’y croire, sincèrement.
En saison 4, un épisode hors temporalité habituelle a été diffusé, prenant place en 2036. Dans ce futur, les observateurs se sont installés, et dirigent le monde.
Les éléments qu’on peut trouver ça et là sur le web tendent à prouver que plutôt que d’en faire un gros préquel (qui aurait été une décision assez troublante pour une dernière saison), la saison 5 se passerait dans ce futur décrit dans « Letter of Transit ». Une prise de risque majeur qui pourrait s’avérer payante, et offrir un final grandiose à une série qui le mérite.
La saison 5 de Fringe comptera 13 épisodes, et sera diffusée à partir du vendredi 28 septembre, sur La FOX.
PS : Oui, sur la photo promo qui sert d’illustration à cet article, il y a une grosse boule lisse au-dessus de la tête du cast. Une grosse boule comme dans Start Trek (de JJ Abrams). Comme dans Alias (de JJ Abrams). Evidemment, JJ Abrams ne gère pas l’écriture de Fringe, mais on l’imagine bien dire « hé les gars, faites ce que vous voulez, vous avez juste intérêt à ce qu’il y ait une grosse boule dans la dernière saison. ». Peut-être qu’on extrapole un peu et que c’est juste un hasard. Peut-être…
(teaser s5)
(teaser season premiere)
https://youtu.be/WbcX1o24fug
FRINGE, Saison 5 (FOX)
Créée par Roberto Orci and Alex Kurtzman
Showrunnée par J.H. Wyman
Avec Anna Torv (Olivia Dunham), Joshua Jackson (Peter Bishop), John Noble (Walter Bishop)
Oh que oui, je l’attends avec grande impatience cette saison 5 !!!!!!! L’épisode dans le futur de la saison 4 a été un pur kiff au visionnage et promet beaucoup. Et oui, une saison de 13 épisodes est une très bonne nouvelle car il est plus que compliqué de tenir du feuilletonnant sur plus de 20 épisodes.
Je suis totalement d’accord, la saison 4 est bancale, ce qui est bien dommage après une saison 3 si addictive et maîtrisée que ce soit en terme de narration que d’évolution des personnages.
En tout cas, voici un bel exemple prouvant qu’un network peut faire une série de niche de qualité soutenue par une fanbase active et écoutée.
Une chose est sûre : Walter va cruellement me manquer.
d’accord avec Astiera. Fringe je me suis pris au jeu au fil des épisodes. Cette série a su se développer, devenir de mieux en mieux avec un trio de personnages parfaitement attachant. La saison 4 a été clairement moins bonne bonne que les 2 et 3 avec un premier tiers pas loin du mauvais. Le dernier tiers finalement relevé le niveau notamment avec cet épisode futurite que j’avais adoré en le visionnant. Un vrai bon « kiff » comme peu de séries de networks savent encore en faire.
Dans un pur élan égocentrique, je vais m’auto-citer (cliquer sur le pseudo pour le texte complet – quitte à se faire de la publicité, autant y aller à fond. J’assume mais j’ai un peu honte quand même) :
Après quatre saisons (et malgré de bons premiers épisodes lors de la troisième), Fringe apparaît comme un oeuf de supermarché. On peut toujours espérer trouver un poussin, on a plus de chance d’avoir un jaune d’oeuf tout bête. Si la coquille est belle, l’intérieur déçoit. C’est un corps mou auquel il manque une ossature solide. Les auteurs auront (eu) bon rajouté(r) des couches successives, le mal est trop profond. Série errante, vagabonde mais à l’apparence soignée, Fringe est ce VRP un peu chic qui vend des produits bas de gamme. On se fait prendre par cet étalage de luxe et l’on regrette immédiatement son achat. Maintenant, vu l’investissement, la lecture complète de l’oeuvre s’impose. La cinquième et dernière saison est annoncée plus courte. Une aubaine pour une série qui a prouvé qu’elle n’était pas marathonienne.
Suite à cet article je me suis rappelé qu’il était temps de se faire violence pour finir la saison4 avant le début de la 5. Mon Dieu quelle purge!
C’est navrant à quel point ils se permettent de faire n’importe quoi avec leur mythologie.
Quelle connerie de faire revenir Peter 5 épisodes après sa « disparition totale de l’univers et du temps ». Le personnage aurait gagné en « prestige » à disparaitre réellement une fois son rôle accompli, au niveau mythologique ça en jetait.
Mais non, du coup tout ce qui s’est passé avant n’a pas eu lieu, mais lui s’en souvient quand même, et Olivia aussi parce que c’est plus pratique, aussi pratique que de décider arbitrairement qui est toujours mort et qui ne l’est plus, ou de ressortir à toutes les sauces la machine de Peter, William Bell, et le cortexiphan.
Donc l’avenir de la série c’est ce qu’on a vu dans l’épisode 19? Je ne sais pas ce qui m’a le plus hérissé dans cet épisode, le coup mégacliché de la fille de Peter et Olivia, la présence d’Henry Ian Cusick (qui va devenir consultant en n’importe-quoi-temporel) ou le fait que ce futur ne soit pas du tout celui qu’on nous a montré l’année dernière. Mais c’est vrai que la vraie-fausse disparition de Peter a annulé ce qui c’était passé avant dans le futur … 😕
J’ai très peur du naufrage que va être cette saison 5.
(Et ressuscitez-nous Charlie Francis bordel!)