
En attendant XCOM 2, retour sur une licence mythique
Répondant à une invitation à tester le très attendu prochain opus de la licence XCOM, et tels des Techmarines éveillant un Dreadnought endormi dans les cryptes d’une forteresse monastère à l’aube d’un affrontement majeur pour bénéficier de son expérience et de sa puissance, nous avons réactivé et dépêché pour l’occasion notre expert internationalement reconnu de la lutte contre l’alien invasif : le Kaern de combat.
Ayant sans mal défait les adversaires les plus puissants de ce nouvel épisode, au cœur même de leur base avec un unique marine armé seulement d’un couteau émoussé (a-t-on bien vérifié cette information ?) et ayant bien entendu ébloui par sa technique les gens de Firaxis qui avaient fait le déplacement pour l’occasion, Kaern revient rapidement sur cette licence mythique avant de nous livrer le récit détaillé de ses exploits dans un second article !
XCOM EST UNE LICENCE MYTHIQUE DU JEU VIDEO !
Le premier épisode de la série est à lui seul un pilier de l’univers vidéoludique, avec un système de jeu mêlant habilement de grandes catégories jusque-là souvent très distinctes : stratégie globale / tour par tour tactique / gestion des ressources / évolution des personnages…
Ce mélange des genres marqua fortement les esprits, car en plus d’être techniquement réussi, il était cohérent avec l’histoire, l’univers et la démarche ludique proposée.
Je vais donc m’efforcer de dérouler le descriptif du jeu tout en mettant en exergue ses différentes spécificités.
Le pitch : dans un futur proche, de belliqueux extra-terrestres se proposent d’envahir notre boule de boue. Plusieurs gouvernements s’associent pour créer un organisme indépendant afin de lutter contre les premières incursions aliens.
En découle le premier mécanisme du jeu : il vous faudra gérer au mieux les intérêts individuels des pays membres afin de préserver l’unité de votre coalition, et ainsi disposer des revenus nécessaires à votre essor.
Depuis une base unique qui vous sert de QG, vous allez devoir tout d’abord observer, investiguer et comprendre les agissements de vos nouveaux ennemis venus de l’espace. En plus de nombreuses références amusantes aux poncifs des rencontres du troisième type, cette étape aborde un autre mécanisme du jeu : la gestion des aménagements de votre base. Salles d’entraînement, générateurs, laboratoires… Autant d’éléments dont il vous faudra peser le coût, l’intérêt et l’urgence.
Dans la version de 1994, vous aviez même « l’opportunité » de vous fracasser le cervelet en gérant plusieurs bases réparties à travers le monde afin d’étendre vos périmètres d’action. (Rassurez-vous chers amis de la génération zapping, les versions les plus récentes de la licence ont bien intégré la dégénérescence générationnelle dans le jeu vidéo et sont revenues à une seule base.)
A ce stade, vous aurez saisi que le labeur est d’ampleur mondiale. L’aspect stratégique se déroule dès lors via une mappemonde virtuelle où sont représentées les activités alliées et ennemies. Ce support in-game deviendra une des marques de fabrique de la licence.
Mais, si la réflexion globale est omniprésente dans le jeu, l’action tactique y est au moins aussi importante. Une fois les viles activités des petits hommes verts (ou gris en l’occurrence) localisées, il est urgent d’envoyer vos hommes sur place pour bouter du Xenos ! Vous laissez alors votre képi de grand stratéguerre et vos pantoufles d’administrateur au bureau et enfilez votre « béret vert de commando de la mort » afin de prendre le contrôle d’une équipe tactique sur le terrain.
Cette phase de jeu au tour par tour vous permet de faire évoluer, sur une carte de taille réduite, une équipe de p’tits gars très motivés, mais bien mal équipés pour se confronter à la racaille de l’outre-espace. Ces missions locales sont diversifiées : reconnaissance, interception, capture, exfiltration, etc. Mais comme dans tout bon jeu de tactique au tour par tour, le massacre méthodique de la partie adverse est souvent le meilleur moyen de remplir votre feuille de route ! La grenade, c’est la vie !
Apprêtez-vous toutefois à subir de lourdes pertes, car si l’humanité a su s’unir pour haïr les étrangers de l’espace un peu plus forts que ses propres différences, vous débuterez tout de même le jeu sous équipé et en forte infériorité numérique (a.k.a. en slip).
Cette particularité en amène une autre puisque ce sont vos performances lors de cette mission sur le terrain qui vont conditionner vos progrès avant la suivante. En effet, ceux de vos hommes que vous ramènerez vivants (ou à peu près vivants) se verront gratifiés d’expérience qui leur conférera grades, promotions, améliorations de caractéristiques et nouvelles compétences, les rendant ainsi un peu plus forts et plus aptes à survivre à la prochaine rencontre. La difficulté allant croissante, c’est une course à l’amélioration qui va rythmer vos parties (et un profond et sincère sentiment de deuil quand vos meilleurs soldats tombent au combat).
Mais les performances individuelles de vos troupes ne sont pas les seules paramètres de succès de vos missions. L’atteinte des objectifs de ladite mission est, bien sûr, un point déterminant car il influe sur votre situation globale. Mais d’autres objectifs implicites peuvent également ajouter à l’ampleur de vos succès, voire même transformer une grosse défaite en petite victoire.
En effet, ramener de mission des artefacts extra-terrestres, des cadavres aliens, voire même pour les plus téméraires des spécimens capturés vivants, permettra à vos scientifiques de mener des recherches afin de percer les mystères des technologies et des organismes Xenos et de réussir à convertir ou reproduire les armes de l’ennemi pour les retourner contre lui.
Bien sûr, ces derniers points recoupent avec la stratégie globale et créent ainsi un cercle vertueux et ludique dans lequel le joueur se perd sans fin, ayant l’illusion de dominer le jeu par son génie tactique alors qu’il est en fait victime du gameplay addictif de la série. L’enchaînement des phases de jeu crée une diversité qui, combinée aux multiples micro-objectifs des différentes phases de jeu, immerge tant et si bien le joueur que ce dernier court sans cesse après une dernière mission de terrain.
Une « dernière petite mission » qui amène à la découverte d’une nouvelle arme, qui conduit à la nécessité d’une dernière recherche, poussant, elle, à la découverte d’un élément de l’intrigue, qui nécessite une autre dernière mission, qui vous vaut la promotion d’un soldat qui justifie une vraiment dernière mission pour étrenner une nouvelle capacité ! Mais la fin de celle-ci correspond étrangement avec l’ouverture d’un nouveau segment de votre base et la fin des recherches menées sur l’arme précédemment découverte, ce qui nécessitera, bien sûr, de… Bref…
Ainsi, juguler le péril d’outre-espace nécessitera le sacrifice de toutes formes de sommeil et de vie sociale. Et depuis plus de 20 ans, le bilan de la série XCOM est lourd de divorces, licenciements et autres nervous breakdowns !
Ce rapide survol du concept de XCOM ne permet hélas pas de restituer à sa juste valeur la richesse et la profondeur de ce jeu et moins encore les nouveautés et avantages – pas plus que les inconvénients/trahisons/outrages/blasphèmes – qu’ont apportés les différents épisodes de la licence. Il n’a en fait pour but que d’introduire un article à venir sur la preview de XCOM 2 à laquelle nous avons pu participer.
XCOM 2 est, en effet, le prochain opus annoncé de la licence. Et il a la lourde tâche de faire suite au brillantissime reboot de la série, XCOM: Enemy Unknown sorti en 2012 (et son extension Enemy Within) et qui a su rendre tout son lustre à cette série hélas trop souvent souillée par des jeux médiocres qui se contentaient d’exploiter son nom prestigieux.
Alors, XCOM 2 sera-t-il à la hauteur de son prestigieux prédécesseur ? Portera-t-il haut les valeurs de gameplay et de difficulté remises au goût du jour par son premier opus ? Saura-t-il se renouveler sans trahir les codes qui font de XCOM ce pilier vidéoludique ? Sera-t-il davantage qu’une simple exploitation commerciale ? Va-t-il enfin briser la malédiction de surchauffe marketing qui hante cette licence depuis l’aube des jeux vidéo ?
Eh bien, la réponse est ICI !!!
To be continued…